Chapitre 17 : Les dessous d'une ville prospère.

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  • Kalb : « T'étais déjà venu ici ? »

  • Kyokushin : « Une fois seulement, j'avais besoin de passer au Marché Noir pour une opération à l'époque. »

  • Nataku : « L'air est si pollué ici... » Dit-il, toussotant.

  • Mitsuyo : « Keita est en pleine récupération, il va lui falloir de l'air pur. »

  • Kalb : « Le Marché Noir vend des bouteilles d'oxygène. »

  • Kyokushin : « Si même le Marché Noir profite de la misère des gens jusqu'au bout... »

  • Kalb : « Chacun y voit ses intérêts. »

  • Kyokushin : « T'as pas peur de te faire tuer ici ? Il doit y avoir du monde qui veut ta peau. »

  • Kalb : « Les gens ici savent déjà qu'ils peuvent difficilement s'attaquer aux Mercenaires, alors moi... Disons qu'ils me craignent pour la plupart. »

  • Kyokushin : « Et les enfants, ils ne sont plus les cibles de certains dégénérés ? »

  • Kalb : « Il reste toujours deux-trois tarés mais même les plus malhonnêtes et criminels d'entre-eux sont respectueux des familles, surtout les veuves, qui sont protégées. »

  • Nataku : « Les gens d'en bas ont peut-être plus de principes que ceux d'en haut... »

C'est en étant témoin de la misère effroyable que ces pauvres gens vécurent que Nataku prit conscience du privilège social et économique dans lequel il avait toujours baigné. Il se promit de se montrer plus humble envers les autres tandis que ses désirs d'altruisme envers les nécessiteux crûrent un peu plus.

  • Kyokushin : « Où est-ce que tu nous emmènes ? »

  • Kalb : « Je vais demander une planque au gérant du Marché Noir. »

  • Kyokushin : « Je ne suis pas là pour accorder ma confiance à tout le monde Kalb. »

  • Kalb : « Ta confiance n'a pas d'importance, mais c'est un ami et un ancien Mercenaire si tu veux tout savoir. »

  • Kyokushin : « Qu'est-ce qui lui est arrivé ? »

  • Kalb : « T'en poses des questions pour un type à qui tu n'accordes aucune confiance. »

  • Kyokushin : « C'est parce que je ne lui fais pas confiance que je veux en savoir plus. Invoquer l'argument de l'ancien membre de l'Ordre ne va pas aider, Yuvie n'a pas hésité à envoyer ses hommes à nos trousses. »

  • Kalb : « Y a quelque chose qui tourne pas rond avec ton histoire. »

  • Kyokushin : « T'es en train de me dire que je mens ? »

  • Kalb : « Non c'est pas ça. Je connais Yuvie comme si c'était ma petite sœur. Évidemment qu'elle est attachée au pouvoir qu'elle détient et à sa position, comme tout le monde. Mais si il y a bien une chose qui lui importe plus que la façon dont elle est vue par le Seigneur de Lehayyu, c'est bien moi. »

  • Nataku : « Jolies chevilles dis-donc... » Marmonna-t-il.

  • Kyokushin : « Tu m'éclaires pas tellement là. »

  • Kalb : « Tu m'as dit plus tôt que tu avait finalement fait affaire avec elle. Elle est donc au courant qu'on se connaît bien ? »

  • Kyokushin : « Oui. »

  • Kalb : « Elle ne s'en prendrait jamais à quelqu'un que j'estime être de confiance. »

  • Kyokushin : « Elle pense peut-être que tu aurais agis de la même façon à notre égard, il s'agit quand même du fils du Seigneur. »

  • Kalb : « Peut-être. Je me permets tout de même de douter le temps de recoller les morceaux de cette histoire. »

Tous arrivèrent devant une grande porte blindée. Kalb frappa à la porte de 5 coups distincts : deux coups lourds et trois coups légers, enchaînés dans un rythme particulier. Suite à une dizaine de secondes de silence, un bruit sourd venant du mécanisme de la porte se dégagea de l'autre côté, la porte s'ouvrit.

  • Kyokushin : « Hé ben... Ils ont renforcés la sécurité depuis mon dernier passage. »

  • Kalb : « Je croyais que tu ne le connaissais pas. »

  • Kyokushin : « C'est le cas. Mais ce n'est pas la première fois que je viens ici, et les rares fois où je suis venu, ce n'est pas au gérant à qui j'ai eu affaire, du moins, pas directement. »

Kalb entra dans les lieux suivi par Kyokushin, Nataku et Mitsuyo. Des personnes lourdement armées furent sur place et l'ambiance sombre de la pièce n'était pas caractérisée par l'hospitalité. Kalb s'avança jusqu'à une seconde porte, ornée d'un symbole étrange. L'accès à cette autre pièce s'ouvrit pour donner sur un bureau presque luxueux, équipé de meubles d'un bois rare. Derrière le bureau, un homme assis sur un grand fauteuil rouge.

  • « Tiens Kalb, ça fait un moment. Tu passes plus comme avant, t'es trop occupé ? » Lança l'inconnu en allumant une cigarette.

  • Kalb : « J'ai une faveur à te demander. »

  • « Ouais j'ai bien compris... c'est comme ça que vous marchez tous. Dis-moi tout ma belle. »

  • Nataku : « Drôle de personnage... » Pensa-t-il.

  • Kalb : « Premièrement j'ai des bouteilles d'oxygène à t'acheter. »

  • « T'en veux combien ? »

  • Kalb : « Il m'en faut trois. Ensuite j'aurais besoin d'une faveur plus personnelle. »

  • « Je t'écoute. »

  • Kalb : « J'ai besoin d'un lieu sûr où passer les prochains jours. »

  • « Quoi, l'Ordre t'as jeté toi aussi ? » Dit-il ricanant.

  • Kalb : « Je me suis jeté tout seul si on veut. Oui ou non ? »

  • « Calme-toi. Si j'accepte, tu vas payer, surtout que t'es accompagné. C'est qui ces types ? »

  • Kalb : « Des gens de confiance. »

Le tenant du Marché Noir pencha sa tête pour observer les autres.

  • « Je le reconnais celui-là, sa tête est placardée partout en ville et il est déjà passé ici. Pourquoi est-ce que celui là tient un mec mort dans ses bras ? Hé oh, je veux pas de cadavres ici, mon bureau est tout propre ! »

  • Mitsuyo : « Je vais te... »

  • Kyokushin : « Mitsuyo. »

  • Kalb : « Il n'est pas mort. Il a simplement besoin de repos. »

  • « D'accord, d'accord... J'ai pas envie de te poser des questions sur ta venue ici, mais si les problèmes viennent frapper à ma porte, j'hésiterai pas à te faire dégager d'ici. »

  • Kalb : « Tu as trop pris en confiance. »

  • « T'es chez moi ici. Je ravitaille absolument toute la région, encore heureux que je vais traiter les gens différemment, je dois faire encore plus attention qu'avant. » Rétorqua-t-il. « Mais... t'as raison... t'as raison, je m'emporte. Je vous laisse une de mes chambres, y a de quoi faire. »

  • Kalb : « Merci. » Conclut-il en déposant une bourse sur la table.

  • « Quelqu'un vous montera les bouteilles d'ici quelques minutes. »

  • Kyokushin : « Merci beaucoup. »

  • Nataku : « M-merci. »

  • Mitsuyo : « Tss. »

  • « Trois jours Kalb, pas une heure de plus. »

Tandis que Kalb et les autres retournèrent à l'avant-salle, le gérant fixait Nataku. Ils prirent un escalier qui menait à un long couloir. Les portes étaitent toutes vetustes sauf deux au fond, vers lesquelles ils avancèrent.

  • Kalb : « Vous pouvez laisser vos affaires ici. Si vous avez des objets de valeurs, je ne garanti pas qu'ils seront toujours en votre possession d'ici à ce qu'on quitte les lieux, vous êtes responsables de votre matériel. J'ai un tour à faire de mon côté, faites comme chez vous. » Il s'en alla aussitôt.

  • Mitsuyo : « Trois jours à ne rien foutre. » Maugréa-t-il en déposant Keita sur un lit.

  • Kyokushin : « On se serait probablement retrouvés pris au piège si on avait essayé de quitter la ville juste après. »

Quelqu'un toqua à la porte. Nataku ouvrit à un type trainant les bouteilles. L'homme étrange les déposa devant la porte et partit.

  • Nataku : « Personne n'inspire confiance ici... » Il récupéra les bouteilles avant de fermer la porte.

Mitsuyo s'en saisit et équipa Keita du masque directement attaché à la bouteille. Il tourna la valve.

  • Kyokushin : « Prenons tous soin de nous reposer. On va en avoir besoin. »

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