- Un royaume, situé dans un monde différent de celui que l'on connaît. Un royaume, peuplé et dirigé par des êtres d'exceptions, voit en son sein naître et grandir un héritier doté d'un potentiel qui suscitera bon nombre de discordes, de jalousies et de destructions au sein de l'univers tout entier. -

- Nous voici donc plongés dans le royaume de Céleste. Un vaste royaume aux airs paradisiaques et à l'architecture traditionnelle, présentant des similitudes à l'architecture japonaise, le tout entouré de grandes étendues d'eau d'une clarté supérieure à celle du ciel lui-même. Les habitants y connaissent prospérité depuis des générations, et ce, grâce à un gouvernement qui prône des valeurs de paix. -

Le principal valet qui fut au service de la famille royale depuis plusieurs générations entra dans la chambre du Roi.

• Valet : « Votre Majesté, pourriez-vous... »

• Nataku : « Oi* ! Ne rentre pas dans ma chambre comme ça sans frapper, je suis tout nu ! »
  [ *"Oi" est une interjection japonaise traduisible par "hé / oh !" ]

• « P-pardonnez moi, votre Majesté ! » Il referma la porte aussitôt. « La cérémonie est sur le point de débuter, le peuple vous attend ! »

• Nataku : « J'arrive, j'arrive. » Le jeune homme se pressa de se vêtir, l'air pensif et troublé. C'était un garçon à la silhouette assez fine. Paradoxalement, il était encore très jeune malgré ses cheveux d'un blanc éclatant, semblable à de la neige. Son visage était également doté d'yeux verts d'une clarté sans pareille. Il prit alors place sur le trône, dont il avait hérité de droit après avoir quitté ses quartiers, et rejoint la salle principale du palais.

Face à l'imposant château royal, une foule s'étendait sur la quasi-totalité du royaume pour acclamer le jeune roi.

• Nataku : Il soupira, légèrement exaspéré. « Est-ce vraiment nécessaire ? »

• « Bien sûr ! C'est ce que votre père aurait souhaité. Le couronnement est une étape obligatoire et maintenant que vous avez atteint un âge mûr, vous allez pouvoir reprendre les rênes et diriger ce royaume. Votre aîné n'étant plus parmi nous, c'est à vous de porter la couronne. Bien, le peuple s'impatiente. » Après s'être éclairci la gorge afin que sa voix porte au mieux, le loyal serviteur de la couronne se mit à parler. « Nous nous retrouvons en ce jour qui marque un nouveau chapitre de l'histoire de ce royaume ! Aujourd'hui, sa jeune Majesté est enfin prête à s'asseoir sur le trône dont il a hérité ! Il est prêt à endosser les responsabilités d'un dirigeant digne de ce nom, à écouter son peuple, maintenir la paix et la prospérité comme l'ont fait ses prédécesseurs ! C'est un honneur pour moi de couronner un nouveau roi ! »

La foule émit des cris de toute part, acclamant leur nouveau dirigeant.

• Le valet se retourna en direction de sa Majesté. « Puis-je ? »

• Nataku : Accoudé sur son trône, l'héritier se redressa. « Faites donc. »

La main du roi récupéra alors la couronne ornée de pierres précieuses issues de l'histoire du royaume, symbole de souveraineté d'un brillant doré ayant traversé les époques mais n'ayant rien perdu de son éclat, sublimée par les rayons du soleil qu'elles renvoyaient. Il la posa délicatement sur le sommet de la tête du jeune homme maintenant roi, du royaume de Céleste.

• « Vous voilà maintenant Roi. »

Le peuple émit un bruit encore plus tonitruant, de joie.

• Nataku : Nataku se leva du trône, avança en direction des immenses portes du château plus près du peuple et prononça d'une voix peu convaincante : « Je fais le serment, en ce jour, de mener à bien mon rôle de roi en maintenant la paix et la prospérité ! Gloire à Céleste ! »

Toujours acclamé par la foule, Nataku se retira dans ses quartiers.

Quelques heures passaient, la nuit tombait et venait plonger le royaume dans une douce obscurité.

De son lit, n'arrivant pas à fermer les yeux tant il était pensif, Nataku se leva et décida de rassembler ses affaires et de s'habiller. Il rassembla alors divers effets personnels ainsi que des provisions qu'il fourra dans son sac bien rempli. Avant de quitter silencieusement ses quartiers, il récupéra une dague léguée par son grand frère et l'épée qui appartenait à son père. Bien qu'un peu frêle, il parvint à assommer les deux gardes qui se trouvaient devant ses quartiers dans le but de quitter le château. Il emprunta un passage secret servant d'échappatoire en temps de guerre et se retrouva au bout d'une dizaine de minutes aux portes du château à une heure bien tardive.