Un air de spleen
Des mots échos de vérité encrant le noir
Du rythme doux et obsédant d'un spleen éteint
Quand dans mon cœur tout doucement fane l'espoir,
Quand les sanglots salent d'amer notre destin.
Des maux tableau de la douleur d'une âme en peine,
Couleurs d'un peintre se jouant de la détresse
En la cachant ou l'explosant au fond de veines
Où le carmin d'un sang glacé brûle sans cesse.
Des mots sursaut de poésie où s'hante l'âme,
En rime atone semblable au gel d'aube d'hiver,
Pâleur d'un monde atonisé, privé de flamme
Pour éveiller la passion vainquant l'amer.
Des maux sanglots d'un être en berne
Chanson sans foi et sans beauté d'un rêve mort,
Reflet perdus d'amour à deux, une gouverne
Sans laquelle s'éteint le feu me rendant fort.
Des mots en maux de la souffrance où je me noies,
Je cherche l'air, ne le trouve, juste l'amer
De ce poison volant mon cœur mis aux abois,
Juste le spleen m'enveloppant de délétère.
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