Chapitre 4 : Le bal du lycée - Partie 2

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Je me suis donc dirigée vers les toilettes, me faufilant entre les groupes qui discutaient. J'étais prête à atteindre mon but lorsque je sentis une main se poser sur mon épaule.

Bien sûr, vous avez deviné à qui appartenait celle-ci…

Je me suis alors retournée et me suis retrouvée face à José.

- Salut. Je ne te plais pas ?

- Ton pote Clément me plaît plus.

- Ah ouais tu es cash toi.

- Euh pas plus que toi…

(Rire géné)

- Touché…

- Tu ne voudrais pas qu’on fasse plus connaissance ?

- Non je te remercie, j’ai vraiment une envie pressante. Par contre si tu veux me présenter ton copain, je peux vous rejoindre après.

- Non désolé ce n’est pas dans mes plans. De toute façon, il ne voudra pas, il sait que tu me plais.

- D’accord, alors bonne soirée. Profite bien.

Merde, merde, merde.

La poisse ! Non seulement je plaisais à José mais en plus toutes mes chances avec Clément étaient anéanties…

Je suis restée un petit moment dans les toilettes, j'étais dépitée.

Je fis le trajet retour pour rejoindre mes amies. Elles n'étaient plus là, je les cherchais partout dans la péniche et les trouvai enfin, au moment où je m’approchais, elles partaient. Pensant qu’elles ne m’avaient pas vue arriver, je les suivis. Elles s’adossèrent au bar et discutèrent entre elles, faisant comme si je n’étais pas là. J’essayais de discuter avec Claudia mais elle ne me répondait pas et parlait à l’oreille d’Anne. Je ne comprenais plus rien…

Que s’était-il passé pendant mon absence ? Assia et Anne avaient eu le même comportement avant que je parte mais Claudia ?

- Wow les filles que se passe-t-il ?

- Tu peux nous laisser s’il te plait, tu devrais aller rejoindre José, il t’attend !!!!

Boum !!!!! La bombe est lâchée, je la prends en plein cœur…

- Mais vous êtes folles !!! Je n’y suis pour rien moi dans tout ça. Je n’ai rien fait pour qu’il vienne me voir.

- Oui enfin tu n’as rien fait non plus pour qu’il ne vienne pas – lança Assia

- Pardon, mais déjà de quoi tu te mêles toi, tu n’as rien à faire dans cette histoire à part foutre la merde !!!

- Ah parce que c’est elle qui fout la merde ? Qui veut se faire mon mec ? C’est elle peut-être ? Tu crois qu’on n’a pas vu la façon dont tu l’allumais ?

- Non mais ça ne va pas ? Tu sais très bien que c’est faux !!! Même quand il est venu me parler quand je suis allée aux toilettes je lui ai dit qu’il ne m’intéressait pas et que je voulais qu’il me présente Clément. Et puis ce n’est pas ton mec…

- Ah ah et voilà !!! Ca t’arrange bien qu’il ne le soit pas encore – rajouta Anne avec son air suffisant qu’elle savait très bien lancer aux gens qu’elle détestait.

- Mais c’est ahurissant, vous êtes complètement tarées !!! C’est bon je me casse.

- Oui vas-y et dis bonjour à José de notre part.

J'étais complétent anéantie. Cette soirée était un cauchemar. Je ne comprenais plus rien. Je n’avais rien fait pour ça… Et je devais aller dormir chez Claudia et récupérer mes affaires. Je n’ai jamais montré aucun signe d’attirance pour José, je n'étais pas en tort… Comment Claudia, ma meilleure amie, pouvaitt-elle se laisser influencer comme ça par ces deux petites pétasses. Ca les arrangeait bien tout ça. Elles ont brisé notre amitié en un claquement de doigt. Comme quoi, tout ça, ce n’étaitt que du vent. Les vrais amis n’existent pas, quand tu es trop gentil, tu te fais piétiner.

La soirée touchait à sa fin. J’ai passé le reste du temps à danser, à me défouler. J'étais trempée de la tête aux pieds. J’ai évité José malgré ses regards soutenus et évocateurs toute la soirée. J’ai tenté de capter l’attention de Clément qui baissait les yeux à chaque fois que je le regardais. J’ai essayé de trouver la force de parler à Claudia seule à seule mais je n’ai pas réussi. J'étais seule, triste et SDF pour la nuit…

Heureusement, le père de Claudia n’a pas voulu m’abandonner sur le quai. On a eu le droit à un sacré sermon. Il nous attendait, inquiet, depuis 0h30. Ses parents sont aussi extraordinaires que les miens. Elles lui ont expliqué qu’on n’avait pas compris que la péniche s’en irait naviguer.

Moi je me taisais et ressassais en boucle la soirée afin de comprendre ce que j’avais fait de mal. Finalement, je demandai au papa de Claudia si je pouvais appeler mes parents en arrivant. Ce que je fis. A 5h du matin, mon père est venu me chercher chez mon ancienne amie sans me poser de questions voyant ma mine déconfite et mes yeux gonflés de tristesse.

Je suis restée enfermée dans ma chambre tout le reste du week-end. J’avais pris tout ce temps pour écrire une lettre à Claudia afin de lui expliquer chaque détail de la soirée. Je lui disais aussi qu’elle comptait bien trop pour moi pour que je puisse faire quoique ce soit qui puisse lui faire du mal. J’y ai mis tout mon cœur. Elle comprendrait qu’elle s’est faite manipuler et tout rentrerai dans l’ordre le lendemain.

C’est le cœur gonflé d’espoir que je suis allée au lycée ce lundi là. Claudia était arrivée, Anne et Assia n’étaient pas encore là. Je me suis approchée d’elle, ses deux amies étaient à l'approche, je lui ai donc tendue la lettre et je suis partie, les écouteurs sur les oreilles, près de la salle de classe de français où nous avions cours à 8h.

Mes cours de français au collège étaient extraordinaires. Ma prof nous avait donné le goût de la littérature et de la langue française, en revanche au lycée, notre prof sanctionnait des cours tellement ennuyant que je préférais ne pas les écouter afin de ne pas me dégouter de la discipline que j’affectionnais le plus. Je me mettais toujours au fond de la classe près de la fenêtre, cachant un écouteur de walk-man caché par ma main posée sur mon oreille.

Ce jour là Claudia et Anne se sont assises juste devant moi. Tout espoir était permis. Je me disais qu’elle avait lu ma lettre qui l’avait beaucoup touchée et qu'elle allait me le faire savoir pendant le cours.

Au lieu de ça, elle avait froissé la lettre et me l’envoya avec un petit mot adorable écrit en lettre capitale pour que je l’imprègne bien : SALOPE !!!!!

Quelle gentillesse et quelle délicatesse… Ces petits mots envoyés ou faits passés par toutes les mains de mes adorables camarades de classe ont afflué trois à quatre fois par jour pendant deux mois. A croire que ça ne leur suffisait pas de m’avoir evincée de leur groupe, il fallait que je souffre plus encore du mal que je ne leur avais pas fait…

Entre temps, j’avais tout de même réussi à me faire une copine de classe, Aude que tout le monde fuyait.C'était une adorable jeune fille calme et délicate pour qui le jeu préféré était de me planter un compas dans la cuisse. Enfin quoiqu’il en soit cette dernière a réussi à faire entendre raison à mes harceleuses en leur proposant d’en faire de même avec leur cuisse mais avec un couteau… Heureusement qu'elles ont entendu raison parce que je suis certaine que cette expérience aurait pu faire mourir de rire cette chère Aude.

Quelle belle année ce fût pour moi la seconde…

A la fin de l’année ma moyenne étant de 8/20, il fallait que je choisisse entre recommencer cette magnifique expérience et un bac technologique. C’est comme ça que je me suis retrouvée en Bac STT…

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