Chapitre 3 – Partie 1 - L’école…

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Lorsque nous avons déménagé j'avais 3 ans et demi. L'appartement de Port Marly n'était plus très pratique pour le quotidien de ma sœur et mes parents devaient trouver mes escalades, de notre balcon à celui des voisins, un peu trop dangereux… Nous avons emménagé dans un lotissement à Orgeval tout près de l'entrée de l'A13 pour être le plus près possible de Veules.

Même à Orgeval, je passais mon temps chez les voisins. Je me levais, je me préparais et je allais frapper à chaque porte jusqu'à ce qu'une copine veuille bien m'inviter et je ne rentrais que le soir. J'avais besoin de sortir de chez moi et de vivre d'autres vies. Quand j’y repense je me dis que mon rapport aux autres a vraiment beaucoup changé !!!

a sœur ne pouvait pas jouer avec moi, mon frère était grand, il était dans sa chambre à écouter de la musique ou bien il allait faire du vélo avec ses potes. Maman tricotait à côté de Caroline et papa bricolait.

Je passais de très bons moments chez les voisins, on jouait, on riait, on pleurait, on se fâchait (beaucoup), on se réconciliait. J'adorais ça.

Quand on a dans sa vie une sœur handicapée, on essaie de se faire tout petit, de se faire oublier et de se débrouiller seul afin que le travail de nos parents soit allégé. Du coup notre personnalité se construit sur ces bases. En tout cas ce fut ainsi pour moi.

Je devais donc essayer de combattre ma forte personnalité en me faisant toute petite. Ainsi je mesure à peine 1m60, je parle très doucement mais lorsque je crie on m'entend jusqu'à l'autre bout de la maison. Dans l'intimité je suis un torrent, en société ou lorsqu'une personne m'intimide de suis une flaque.

Je n'ai pas de talent, je ne suis douée en rien, je suis moyenne en tout…

Intelligence : moyenne, physique : moyenne, à l'école : moyenne, danse : moyenne, poney : moyenne…

Les gens n'aiment pas les personnes moyennes alors quand mes amis s'apercevaient qu'à tout point de vue j'étais moyenne ils me laissaient tomber pour des gens plus "hauts de gamme".

A l'école primaire ma meilleure amie était Claire. Claire était adorable, Claire était une cascade, calme mais drôle, studieuse mais maline, je l'adorais. Tout le monde l'aimait. Mais moi je n'avais qu'elle alors je n'aimais pas que les autres viennent la chercher pour jouer avec eux parce que je me retrouvais toute seule. J’essayais tant bien que mal de m’incruster dans les parties de cache-cache ou de chat perché mais personne n’essayait de me toucher ou de me trouver alors je restais assise sur un banc et je rêvais. Je n'en voulais pas à Claire, je comprenais, je savais qu'elle m'aimait beaucoup mais elle avait aussi envie d'être avec les autres. Moi non, les autres m'intimident, je me sens embarrassée, je n'arrive plus à être moi-même ; alors j'attendais que Claire me rejoigne à la fin de la récréation pour se ranger avec moi et rentrer en classe. En classe je n'étais pas une excellente élève, je ne travaillais pas à la maison, je faisais mes devoirs rapidement en goûtant et en regardant la télé, je ne réussissais mes contrôle qu'en écoutant en classe, heureusement que j'avais cette facilité, sinon je ne m'en serais jamais sortie !!!

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