IV. Faibles tumultes pour les vivants

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Parcelles d'un instant gravé, de doux pixels dorés.

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Ô lecteur, fatigue toi les yeux et nourris ton âme de ces bouts de rien. Je te promets le pouvoir de répondre à la fiction non plus plus par une âme en prison mais par des sourires volés et par des promesses oubliées.

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Le langage, cet éternel gage, j'en fais mon affaire, et de l'air, j'en respire, ... pour écrire.

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La partition de ma vision compte plus de trois bémols. Tablature terrible, il va falloir choisir. Majeure ou mineure, mon âme est colorée.

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Trahissent un peu moins mais t’enivrent toujours trop, les mouches du ciel sont en avance.

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Avancer sans savoir faire demi-tour, toucher des lèvres la brise froide d'hiver, pour ressentir son regard dans sa sincérité.

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Comme un champ d'herbe qui s'éloigne, vers l'horizon, mon passé me tourne le dos.

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Apprendre tant et si bien sur le bonheur que j'en oublie qu'une réalité, lointaine, existe.

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Mon âme est jaune lorsque le soleil est vert. À moins que ce ne soit le contraire. Les couleurs, comme elles sont rusées ! Comme elles me trompent !

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Le crâne, frontispice d'un inconnu, est la frontière entre deux infinis. Mais à propos de ces mots dangereux, les savants font la part des choses.

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Repos à mon âme d'enfant, partie hier.

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La beauté de la Nature, contemplée sans perception prédéfinie et méditée longuement, me noie dans une sombre mais délicieuse emphase.

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Une salopette verdâtre, chrysalide personnifiée.

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Quelques notes enfin, et des souvenirs, et l'amour d'un passé équilibré.

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Tout s'ajoute, tout se multiplie, tout se confond dans la complexité de la nuit froide. Mais enfin,

et je ne sais qui remercier pour cette grâce, il y a nous.

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Je vois des grillages. Ces géants de fer ne me font pas peur, mais ils encerclent un troupeau de petites natures, l'origine ancienne de mes émotions fébriles.

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Déchetterie, ou Art de créer du nouveau, ou La négation d'une modernité, riche sans emballages.

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Créer chaque jour un peu plus, tel devrait être mon mantra. Tâter l'ennui et y trouver du plaisir. Dévorer la vie avec les dents de la fierté.

Fierté d'avoir un passé lointain, un futur certain et un présent réfléchi.

Foutaises que ces lignes d'abominables conneries !

Créer chaque jour un peu plus, ne pas y penser, mourir dans ses rêves, ne pas y penser, faire confiance à ses sensations simples, pour ne pas y penser.

Ne pas y penser pour dire adieu à notre origine ancienne, reculée. Les vertiges du vestige. Origine.

Des figures géométriques régissent notre monde et ces lettres, des mensonges.

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L'inspiration, art d'être loin de sa propre fiction (ombre d'une réalité à la mode).

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Les vêtements, art de cultiver la peur de la mort dont la cause ancienne serait un froid meurtrier. Agaçante vérité.

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Comment, un jour, je me suis levé la peur au ventre. Je n'avais pas crié mais j'aurais aimé.

Libre de penser.

Après cet événement fâcheux, j'ai décidé de ne plus m'abandonner à rêver… Décision que je regretterais.

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Abus, contact physique par excellence, douceur printanière et fatalité agréable. Un regard, court mais intense, dans les yeux du destin.

Abus ou la révélation d'une âme sans son identité.

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