I. Des pixels en plus
Une minute de lecture
Un acide nuage jaune se forme en mon esprit et ta main se balade sur ma joue sèche.
Le récipient de solvant que je porte à ma bouche n’atteint pas cette dernière mais s'écoule, dans la fureur qu’impose la vitesse d'écoulement, le long de mes habits de tissus divers et colorés.
Elle me chuchote un mot à l'oreille et je ne la comprend pas, et c'est à ce moment que je m'envole. Je suis un papillon de nuit lorsque, vile et gauche à toutes ses tendresses, elle dirige les péripéties de mon existence.
Elle me fait vivre et me torture, fait naître en moi le ralentissement temporel qu'un enfant peut vivre à Noël. Je suis ce coquillage échoué sur la plage que tu ramasses et glisses dans ta poche de velours rouge. Tu me prends et m'habites.
Annotations
Versions