Mes cheveux roux tombaient en cascade dans mon dos. Mes yeux bleus étaient la seule chose à peu près acceptée dans ma famille.

Je m'appelle Elyne Malfoy... oui, je suis la soeur de Drago Malfoy... je dis cela, car en général, c'est la première question que l'on me pose. Mes parents sont Narcissa Malfoy et Lucius Malfoy.

Je ne dirais rien sur leur histoire car on la connait tous déjà... L'arrivée à Askaban de mon père à cause de la marque sur son bras et de son maître qu'il vénèrait... en vérité ce n'est pas vraiment ce qu'il s'est passé... Ce qu'il s'est passé c'est que le Seigneur des Ténèbres menaçait mes parents, et donc ma famille avec... vu que Drago faisait aussi partie de la "secte". Moi, soit-disant comme j'avais quelques minutes de moins que Drago, et que j'étais une fille, on me protégeait. Sauf que je n'ai pas besoin que l'on me protège.

Je crois aussi que c'était à cause de la couleur de mes cheveux... la honte de la famille... ma charmante tante Bellatrix Lestrange me disait que je serais mieux dans la famille de "ces traîtres à leurs sangs". Donc, naturellement elle parlait des Weasley.

Si elle savait... Si elle savait qu'à Poudlard je passais mon temps avec les jumeaux... Si elle savait que je les aidais à faire leurs farces... Si elle savait que je m'entendais bien avec Harry Potter, Hermione Granger, Ron Weasley et Ginny Weasley... Si elle savait que j'avais des sentiments pour Fred Weasley...

Dans quelques jours aurait lieu la cérémonie dans laquelle je devais trouver mon futur mari... oui, j'allais avoir dix-sept ans et comme c'était la majorité, ils voulaient me marier... génial... non?

Je vous dis tout ça, vu qu'en ce moment même, alors que je pensais à tout ça, des dizaines de domestiques me tournaient autour pour me trouver la robe et la coiffure parfaite.

Quelques minutes après, Lucy, une des domestiques, était revenue avec une robe vert émeraude... la couleur de ma maison, à l'époque où j'allais au collège. Je ne pus m'empêcher de penser qu'elle était magnifique. Elle était décorée de diamants verts Emeraude et vert plus clair. Elle avait plusieurs jupons et quand je l'enfilais, elle traînait légèrement derrière moi.

Nous sommes arrivés peu après au bal, enfin la fameuse cérémonie. Malheureusement, ce qui ne devait pas arriver est arrivé. Les Weasley étaient invités. Mes parents voulaient leur montrer qu'ils avaient plus de moyens qu'eux. C'était histoire de montrer encore pour mon père, leur supériorité. Fred était tellement élégant dans son costume noir et cravate noire... On aurait dit un homme d'affaire. Et j'ai littéralement craqué. J'avais des sentiments, mais là, je suis tombée sous le charme.

Mon père me tenait le bras pendant que je descendais les escaliers et, ensuite il est partit accueillir les invités de "valeur" comme il les appelait.

Je suis allée rapidement saluer les Weasley, ainsi qu'Harry et Hermione, très élégante, qui étaient venus avec eux.

J'avais dansé avec des milliers d'inconnus qui louchaient tous à sur mon décoletté pendant un temps qui m'avait paru infini. Jusqu'au moment où une tête rousse m'a prit délicatement la main et m'a entrâinée dans une danse dans laquelle, seuls nos deux corps étaient présents. Dans ses yeux j'avais lu des milliers de sentiments et de la joie. Nous ne parlions pas... être là l'un pour l'autre nous suffisait. Nous étions dans notre bulle. Mes parents avaient vus, et mon père avait tenté de nous séparer, mais ma mère l'avait retenu. J'avais souris et continué d'enchaîner les pas et je n'avais jamais été aussi bien et détendue de ma vie. Il n'y avait que lui et moi. Fred et moi.

Vous vous demandez sûrement comment je faisais pour le différencier de son jumeau? C'est simple. Fred avait les yeux plus clairs que Georges, et il avait des tâches de rousseurs sur le nez, alors que Georges n'en avait pas.

Il m'a fait tourner sur moi-même, et m'avait ensuite prit par la taille pour me porter dans les airs. Quand il m'avait reposée sur le sol la musique s'était arrêtée, et nous ne nous étions pas quittés du regard pendant plusieurs secondes? minutes? des heures peut-être... toujours est-il qu'au bout d'un moment, il s'est incliné, et j'ai fais un léger signe de tête, puis il m'a sourit et il est parti.

Un homme d'une vingtaine d'années s'est avancé vers moi, et par chance Harry Potter s'est approché de moi et a commencé une danse.

- Je vous sauve la vie apparemment mademoiselle? il a sourit en me faisant la révérence.

Je ris doucement et m'inclinai légèrement aussi comme on me l'avait appris.

- Merci monsieur Potter...

Nous avions entamé une danse, et même si le brun ne dansait pas trop mal et qu'il n'était pas si mal que ça, je regrettais le rouquin. J'enchaînais les pas de danse et souriais en commençant à m'amuser.

Après la danse, je m'étais réfugiée dehors dans un moment où je sentais que j'étouffais. Les jardins du manoir de mes parents étaient assez sombres déjà en journée, mais pendant la nuit c'était encore pire.

Assise sur un muret j'avais soupiré pour la première fois pendant cette longue soirée. J'avais entendu des pas derrière moi et avait sursauté.

- Hé! C'est moi!

Je m'étais tournée et avait reconnu le même qui, depuis le début de la soirée avait chamboulé mon coeur.

- Tout à l'heure la danse était agréable Malfoy... il venait de poser son pied sur le muret.

C'était un jeu entre nous. Je l'appelais Weasley, il m'appelait Malfoy. Mais mon nom ne sonnait pas de la même manière dans sa bouche que quand il le disait à mon frère et j'étais contente.

Je souriais

- J'ai trouvé aussi Weasley.

- Il y a encore de la musique... on l'entend de là... on doit pouvoir re-danser... il a esquissé un sourire en s'asseyant à côté de moi.

J'avais souris et hoché la tête.

- Hé bien, si vous voulez Weasley.

Je lui avais tendu la main, et m'était levée. Il avait posé sa main sur ma taille et j'avais plongé la tête dans son cou sachant que je rougissais.

Combien de temps étions-nous restés comme ça? cinq minutes? dix? une heure? Je ne sais pas... la seule chose que je sais c'est qu'au bout d'un moment ma tante est arrivée et nous a vus. Elle a faillit faire une crise cardiaque et a appelé mon père tandis que j'ai sursauté et que je m'étais séparée d'un bond de Fred.

Mon père était arrivé et j'avais du monter dans ma chambre puis la fête a brusquement prit fin. Mes parents ont fait partir tout le monde, et il n'y avait plus aucun bruit.

Pendant ce temps, seuls mes sanglots cassaient l'ardent silence de la pièce. Si ma tante n'était pas apparue, j'aurais pu enfin tout lui avouer. Et j'étais presque sûre qu'il ressentait quelque chose aussi... Pour le bal de quatrième année, il n'avait pas voulu danser avec Angelyna. Et là, après une danse, il m'en avait proposé une deuxième...

Lucy était apparue à ma porte en me disant que mes parents m'attendaient dans le salon du premier étage. J'avais soupiré et je m'étais levée puis avait séché rapidement mes larmes.

Lorsque j'étais arrivée, ma mère regardait dans le vide tandis que mon père ne me lâchait pas du regard. Mais je ne l'avait pas quitté pas non plus et était restée tête haute pour ne pas lui faire plaisir. Au fond de moi, j'avais envie de partir en courant de cette salle... il me faisait peur.

- Déjà, une danse à l'intérieur... bon d'accord c'était peut-être non-voulu... mais une deuxième seuls, dans le jardin? il m'avait dit de sa voix montrose.

- Je... je passe mon temps avec Fred et Georges à Poudlard. Ainsi qu'avec Harry, Ron et Hermione! j'ai tout lâché. Ce sont mes amis... et ce n'est pas vous, ni personne d'autre qui allez m'apprendre à choisir mes amis!

J'étais sortie de la salle sous leurs yeux exhorbités sans un mot de plus. En revenant dans ma chambre, j'avais soupiré et rigolé en même temps. Depuis le temps que j'en rêvais... J'ai décidé de laisser Drago en dehors de tout ça, même s'il était au courant...

Même si j'ai du rester dans ma chambre jusqu'à nouvel ordre, j'étais heureuse. Parce que mes parents ne contrôlaient pas mes hiboux. C'est pourquoi ma chouette blanche, appelée Nyx, me ramenait souvent des lettres de mes amis, et surtout de Fred. Dans lesquelles il disait à chaque fin "PS: hâte de re-danser avec vous Malfoy". Je souriais et je mettais aussi à la fin de mes lettres "PS: seulement si vous ne me marchez plus sur les pieds Weasley". Ce qui était entièrement faux bien sûr, Fred dansait extrêmement bien... si je ne le connaissais pas, j'aurais pu penser qu'il avait dansé avec pleins d'autres filles, et qu'il aurait de l'expérience... Mais je savais que j'étais la seule avec qui il avait dansé. Je dois bien l'avouer, je devais remercier mes parents d'avoir organisé ce bal... Parce que de une, j'avais dansé à deux reprises avec le rouquin, et de deux, au final, j'avais pas de mari qui me collait.

Lors de ma dernière rentrée à Poudlard, Rogue était directeur. Les deux mangemorts s'occupaient de la discipline. Fred est Georges s'étaient risqués en venant une fois au château. Ils avaient été punis, mais aussi ceux qui avaient acheté de leurs produits, ou leur avait même parlé, de façon "règlementaire" comme le disait Rogue. Mais ils ne sont pas venus pour rien... j'ai du les ramener à la sortie par le fameux tunel, et lorsque Georges était devant noust, Fred m'avait plaquée contre un mur et avait posé ses lèvres sur les miennes.

J'avais répondu doucement, puis avait arrêté, en pensant à ce que mon père pourrait lui infliger s'il était au courant. Il avait hoché la tête et était reparti.

Pendant une semaine, je n'ai pensé plus qu'à lui. Les multiples sorts que les mangemorts exercaient sur moi ne me faisaient plus de mal. C'est pourquoi, lors d'un week-end où j'ai pu aller à Pré-au-Lard, j'ai transplané dans leur boutique. Il n'y avait que Fred, et lorsqu'il m'a vue, moi et ma cape bleue-nuit trempée, il avait arqué un sourcil. J'avais souri, et envoyant en l'air le règlement et mon père, je l'avais embrassé comme si ma vie en dépendait.

On s'était revus, pas mal de fois dans cette même boutique, et même une fois dans la réserve... je n'ai pas besoin d'expliquer ce qu'il s'est passé. Mais après j'ai bien pensé à mes parents et à ce foutu mariage. Je me suis promis de leur dire que la prochaine fois que je les verrais, je leur dirais que celui avec lequel je veux me marier, c'est lui... et personne d'autre.

Malheureusement le pire est arrivé. Un soir, Harry Potter est revenu après des mois de disparition. Comme je faisais partie de l'AD, au début, c'était histoire de me rebeller contre mes parents, mais après je suis restée quand même, je l'ai vu arriver immédiatement. On l'a tous aidé dans sa tâche en cherchant ce qu'il devait trouver pour vaincre Voldemort. Toute la famille Weasley est apparue par le tunnel et j'ai vu Fred, donc je lui ai sauté au cou. Il m'a prit la main et a annoncé à la famille que nous étions ensembles. Molly m'a fait un câlin en disant que peu importait d'où je venais, j'étais toujours la bienvenue chez eux. J'avais souris, et Fred avait posé un genoux à terre et il m'avait fait ce même sourire que lorsqu'il m'avait demandé une deuxième danse. Il m'a demandé en mariage juste avant la guerre. J'avais fondu en larmes l'avait embrassé et lui avais dis oui. Ensuite, il m'avait chuchoté à l'oreille:

- Dans quelques mois nous seront mariés, et je te promets une vie de rêve... peut-être un peu fauchés, mais on sera libre...

Il avait fait son sourire optimiste, et j'avais ris. Beaucoup ris. Nous nous préparions à une guerre, mais il me demandait en mariage...

Pendant toute la bataille, la pensée et le visage de Fred m'avaient aidée à rester debout malgré l'envie forte de tout lâcher. J'étais aux côtés de Drago et nous savions que du côté du mal, il y avait nos parents. A qui nous allions peut-être lancer un sort, ou même, peut-être en recevoir de leurs parts.

Drago m'avait protégée en silence, comme à son habitude et je dois avouer que cette fois j'avais apprécié qu'il me protège.

Au bout d'une longue torture insoutenable, une voix aigüe s'est fait entendre. Celle du Seigneur des Ténèbres. Qui nous disait de soigner dignement nos blessés, et que si Harry Potter n'était pas livré dans une heure, il raserait toute l'école, et tuerait jusqu'au dernier enfant, jusqu'à la dernière femme, au dernier homme qui l'avait aidé.

Drago m'avait alors prit la main et nous étions alors allés jusqu'à l'infirmerie. Beaucoup de blessés et de morts gisaient au sol. Une odeur désagréable se dégageait de la salle, mais ce n'était pas le plus grave. Combien de corps, étalés, sans vie par terre? Beaucoup... combien étaient encore dehors? ou disparus? Beaucoup aussi.

J'espèrais que mes parents n'aient rien de grave car même s'ils ont leurs défaults, ce sont quand même mes parents...

Ayant vu beaucoup de personnes autour d'un corps je décidai de m'approcher. J'ai reconnu tous les Weasley, sauf un que je ne voyais pas. Hermione était avec eux aussi. Ron pleurait dans les bras de Georges, qui était annéantit. Je regardais autour de moi, et lâchais la main de Drago, essayant de ne pas croire ce que je voyais. Je m'approchais un peu plus et mon coeur sombrais.

Fred était là... en effet. Mais sur un brancart au sol. Les larmes avaient commencées à me brouiller la vue et Molly m'avait regardée. Je m'étais accroupie à côté du roux et les larmes coulaient à présent. Il avait les yeux ouverts, mais sans expression... sans vie. Sa peau était blanche et du sang coulait encore sur son front. J'avais chassé mes larmes avec mon poings et avait senti une main se poser sur mon épaule. Pensant que c'était Hermione, je m'étais tournée, mais au lieu de la brunette, un blond me faisait face. Drago. Je m'étais relevé vers lui, ne supportant plus cette fois, le visage meurtri et sans vie de Fred. Il m'avait serré dans ses bras et je l'avais serré aussi, et ne pût m'empêcher de pleurer à chaudes larmes.

Cette nuit-là, j'ai pleuré comme je n'ai jamais pleuré. Peu après, Voldemort a fait son apparition. Drago et moi avons du rejoindre nos parents et peu après, Harry Potter s'est montré, vivant. Georges avait dit que c'était Bellatrix qui avait tué Fred, j'avais ressenti une rage intense envers ma tante. Déjà, quelques mois auparavant, elle avait torturé Hermione sous mes yeux ainsi que sous ceux de Drago, là elle tuait mon Fred... Alors qu'on était fiancés...

C'est pourquoi, lorsque mes parents ont su que Bellatrix avait été tuée par Molly Weasley, j'avais ressenti comme un sentiment de vengeance faite. Mais en même temps, une pointe de tristesse... c'était quand même ma tante. Mais, je me suis rappelée le visage de Fred et j'ai changé d'avis.

J'étais toujours la bienvenue chez les Weasley... ils m'accueillaient à bras ouverts à chaque fois... et Georges esquissait toujours un sourire lorsqu'il voyait la bague à mon doigt. Je ne l'ai jamais enlevée. Elle était ce qu'il me restait de lui... lui et ses promesses...

Depuis ce qu'il s'est passé, beaucoup d'années se sont écoulées. J'ai finit par travailler en tant que membre de l'équipe de Quidditch des Hollyhead. Je ne me suis pas mariée, et je n'ai jamais eu d'enfants, même pas d'amourettes, de peur de re-tomber amoureuse et de re-vivre le même enfer.

C'est pourquoi, ces mots seront mes derniers... Je vais rejoindre Fred là-haut, après l'avoir attendu toute ma vie... Fred aurait voulu que je meurs de vieillesse... c'est pourquoi j'ai décidé de lui faire honneur... en attendant... Mes cheveux roux, que j'étais si fière d'avoir se sont teintés de blanc avec le temps... et mon teint en porcelaine, dont ma mère était amoureuse, s'est ridé.

Je dis au-revoir à la vie, à ma famille, que ça soit les Malfoy ou les Weasley, que je considère comme, et à mes amis, Ron, Hermione, Blaise ou Pansy...

et j'accueille la mort comme une nouvelle amie...

***

Un homme grand, et de belle carrure s'approche de moi après un grand trou noir.Une couleur blanche, presque aveuglante, est autour de lui, mais je crois quand même le connaître. Il se rapproche et n'est maintenant plus qu'à quelques centimètres de moi. Je vois des cheveux roux. Ainsi, que ceux que je crois être les miens qui volent autour de moi.

- Si tu savais combien de temps je t'ai attendue...

Je souris en reconnaissant sa voix. Fred. Il était comme lorsque je l'avais quitté, mais avec une l'expression dans le regard et son sourire éclatant. Et moi, j'étais retournée dans ma peau celle de mes 17 ans...