Ils vécurent heureux, mais pas comme vous l'imaginez

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Aujourd'hui, je suis heureuse de ce que nous avons créé, ensemble, et chacun de notre côté.

Quand je repense à notre rencontre, je me dis avec bienveillance que nous n'étions encore que des enfants.
Du haut de nos 16 ans, nous cherchions tous les deux, sur la toile, une relation particulière : un(e) confident(e), quelqu'un hors de notre quotidien, avec qui on pouvait partir de zéro et être nous-mêmes.

Je garde un excellent souvenir de la façon dont nous avons appris à nos connaître.
Sans trop nous exposer, dans un premier temps, par messages. Puis avec des appels, de plus en plus réguliers et longs.
Nous nous sommes soignés mutuellement dans une période émotionnellement mouvementée, remplie de passions et de deuils. Nous nous sommes clairement fait du bien, et ça, je sais que ni toi ni moi ne l'oublieront jamais.
On s'est rencontrés "en vrai" seulement quelques mois après. Que c'était étrange de te parler en face à face ! J'étais assez intimidée, il faut avouer. Tu as tout de suite été accepté par mes amis, alors on a commencé à se voir régulièrement. On se tournait un peu autour, hésitants.

Puis des sentiments différents s'en sont mêlés.
Tu as fait l'imbécile, en sortant avec une de mes bonnes amies, alors que tu as dit toi-même ne pas l'aimer. Tu lui as brisé le coeur.
Quelques mois plus tard, tu m'as avoué à mi-mot m'aimer, moi.

Là, c'est moi qui est trop hésité. On s'est rapprochés, beaucoup. On parlait tous les jours, on commençait à se connaître par coeur. Peut-être m'idéalisais-tu un peu, peut-être ton côté impulsif m'effrayait un peu.
Je me suis laissée séduire, mais n'y croyais pas vraiment.

On a tenté quelque chose. C'était éphémère, et j'ai compris que ça n'irait pas. Je ne ressentais pas pour toi ce que tu pouvais exprimer pour moi.
Comme je suis désolée ! J'ai eu beau rapidement te le dire et tout arrêter, tu t'es encore accroché longtemps. Aurais-je dû couper les ponts ? Je ne pouvais pas, parce que tu es important pour moi. Un peu hypocrite, n'est-ce pas ?

Finalement, j'ai rencontré peu après mon âme soeur, celui qui est aujourd'hui mon mari et le père de ma fille.
Te le dire a été une étape douloureuse, tu ne l'as pas très bien pris, et j'ai bien compris. Mais tu n'es pas parti !
Nous avons cherché un équilibre, voulant préserver cette amitié qui nous a construit.

Quelques mois plus tard, c'est toi qui a rencontré celle qui est aujourd'hui la mère de ton fils.

Et aujourd'hui, je suis ton témoin de mariage et la marraine de ton fils, tu es le parrain de ma fille. Nous nous voyons très régulièrement tous les 6, avons confiance les uns dans les autres, et faisons intégralement partie de la vie de l'autre.

Pas comme un couple, mais comme des amis.

Et j'en suis très heureuse !



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