Chapitre 38 : Retrouver une famille

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Dès le début de soirée, je pus rentrer avec Trent à la maison. Je n'avais pour ainsi dire pas quitté ses bras. Autant lui que moi, nous ne voulions nous décoller l'un de l'autre. Il me porta de la voiture jusque dans la salle de bain, gérant l'ouverture et la fermeture des portes je ne sais comment. Il m'assit sur la vasque et entreprit de me dévêtir. Il avait mis l'eau à couler dans la baignoire et je n'avais qu'une hâte, de me plonger dedans.

- Tu sais que je ne suis pas blessée et que je sais marcher ?

- Je sais mon cœur, me dit-il en encadrant mon visage de ses paumes. Mais j'ai besoin de te choyer, je m'en veux tellement. Je n'ai pas réussi à les empêcher de te kidnapper. Durant ces quelques heures d'enfer, j'ai cru te perdre. Laisse-moi me gorger de toi, de ton parfum, de ta douceur. J'ai besoin d'être indispensable à ta vie.

Voyant la détresse dans son regard, je compris que cette journée avait été terrible pour lui aussi.

- Tu l'es déjà mon amour, je ne peux vivre sans toi. Tu fais partie de ma vie et ce pour toujours.

Il m'embrassa d'abord doucement, avec tendresse puis ses lèvres s'animèrent et la passion mêlée au désespoir qu'il avait ressenti cette nuit prirent le pas. Ses caresses se firent plus exigeantes, sa langue vint danser avec la mienne, réclamant des preuves d'amour et d'attachement. Mon corps lui répondait. Je le désirais, il faisait partie de moi, comme un double, comme le yin de mon yang. J'étais entière avec lui. Il mit fin à notre baiser, posant son front sur le mien.

- Je t'aime Lana, deviens ma femme. Pas pour le gang de tes parents, mais juste pour que l'on soit liés l'un et l'autre.

Je le regardais, me perdais dans ses yeux émeraude. Je déposais mes lèvres sur les siennes, lui caressant la barbe qui ombrait son visage. Il attendait ma réponse, je le faisais languir alors que je connaissais la réponse depuis longtemps.

- Oui.

- Oui ?

- Oui je veux être ta femme, t'appartenir comme tu m'appartiens.

Ses yeux se mirent à briller et il m'emprisonna dans ses bras, m'embrassant avec tout l'amour qu'il me portait. Il finit de nous déshabiller et nous nous glissâmes dans l'eau chaude et parfumée. Je me délectais d'être dans ses bras, ses mains me caressaient distraitement les flancs et le ventre, s'égarant parfois sur la rondeur de mes seins.

- Au fait, je ne sais toujours pas ce que toi, tu as fait tout le temps où j'étais aux mains de Mike.

Il entreprit alors son récit, m'expliquant que Mike avait très bien planifié son coup. Il lui avait tendu un piège dans une zone sans réseau, c'était pour cela qu'il n'avait pu me répondre lorsque Flinn était dans son lit d'hôpital. Il avait dû attendre des heures avant de pouvoir me géolocaliser et lorsque ce fut fait, il avait reçu mon appel. Il avait écouté toutes les conversations comprenant que je me trouvais au centre social comme le lui avait confirmé Marco avec le traceur GPS de mon téléphone.

- Quand j'ai su où tu te trouvais, j'avais besoin de renfort rapide. Je connais les lieux et pour l'avoir améliorée, la sécurité est plutôt pas mal. Il me manquait des hommes. Je me suis donc servi des dernières informations recueillies par Marco sur le gang de tes parents. Je suis désolé, je ne voulais pas spécialement le faire, je voulais te laisser le libre choix de les contacter ou non, mais dans l'urgence, je ne voyais que cette solution.

Je le rassurais en me blottissant davantage dans ses bras et en entremêlant nos doigts. Rassuré il poursuivit :

- J'ai donc contacté deux des hommes de main de ton père et étrangement, c'est comme s'ils attendaient mon appel. Ils m'ont tout de suite confirmé leur soutien et nous nous sommes retrouvés pour élaborer une stratégie. Je n'ai pas eu l'occasion de beaucoup échanger avec eux, mais ils sont vraiment bons dans leur domaine. Ce sont des tireurs d'élite, ils ont fait mouche à chaque fois. La seule erreur a été de ne pas tuer directement Mike, ils voulaient que nous le fassions parler afin de savoir qui était réellement impliqué et au courant de ton identité. Quand j'ai vu qu'il te tirait dessus, j'ai tiré à mon tour mais trop tard...

Il ne finit pas sa phrase.

- ... Mary m'a sauvé la vie et prenant cette balle pour moi. Je la finis alors pour lui.

- Je suis désolé ma puce, je sais qu'elle comptait beaucoup pour toi.

- Pour toi aussi, ne le nie pas. Elle faisait partie de la vie du quartier, elle a aidé chaque gamin qui a passé les portes du centre.

Il ne répondit pas, mais à la crispation de son corps je compris qu'il luttait pour ne pas pleurer. Il enfouit son visage dans mon cou et pleura doucement sans faire de bruit. Je versais moi aussi des larmes, mais ma tristesse n'était plus chargée de colère. Mary avait sacrifié sa vie pour moi, comme elle l'aurait fait pour chaque personne du centre. Elle n'aurait pas voulu nous savoir tristes, pour elle cela faisait partie de son choix, de sa liberté d'aider son prochain.

Plus tard, quand nous nous retrouvâmes à table pour manger un morceau, il reprit la conversation sur Mary :

- Tu sais, j'ai appris qu'elle était bien plus que ça encore.

- Comment ça ?

- Es-tu prête à rencontrer les membres du gang de ton père ?

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