Chapitre 28 : Découverte - Trent

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Je filais au rendez-vous que m'avait donné Marco. J'avais pris les clés de Lana. Elle bossait jusqu'à 22h aujourd'hui j'avais donc le temps. J'arrivai un peu en avance, j'avais observé autour de moi si je n'étais pas surveillé et j'avais fait de nouveau le tour de l'appartement pour m'assurer qu'il n'y ait pas de mouchard. Les gars en avaient trouvé trois la dernière fois et même une petite caméra dans l'entrée. Cette fois-ci rien. A l'heure convenue, Marco frappa deux coups avant d'entrer. Je lui fis une accolade et nous allâmes nous installer au comptoir de la cuisine avec chacun une bière que j'avais sortie du frigo.

- Alors ?

- Regarde par toi-même, me dit-il en me tendant un dossier. Heureusement que tu m'as indiqué l'école et le nom de l'instit parce que le nom des parents ne correspondait pas.

- Son dossier de l'assistance était faux ?

- Disons qu'il a été en partie falsifié. Lana, c'est son vrai prénom, s'appelle en réalité Grayson.

- C'est la fille d'un chef de gang ! Bill Grayson assassiné en 1999 avec sa femme et ses deux filles... Elle a tout perdu ce jour-là, même la vie.

- Oui je pense que pour la protéger, les fédéraux qui ont géré la situation l'ont faite passer pour morte. Ajouta Marco.

- Que devient ce gang aujourd'hui ?

- On raconte qu'il est en dormance dans l'attente de l'Héritier.

- Rien que ça !?

- Ils savent que l'un de membre de la famille est en vie, puisque l'héritage laissé par Bill Grayson a été quelque fois utilisé, notamment l'achat de cet appartement. Ils n'ont pas réussi à remonter jusqu'à elle, mais le milieu s'agite, depuis dix ans ils sont sur les dents. Je ne sais pas comment Mike l'a su, peut-être est-il un transfuge.

- Comment vais-je réussir à la protéger dans ces circonstances ? Le MC sera-t-il assez fort face à un gang et Mike et ses hommes. Ça commence à faire beaucoup.

- Lana est bien implantée dans la ville, elle aura d'autres soutiens en plus du nôtre.

- Je ne veux pas qu'on me la prenne. Imagine que le premier gars un peu couillu arrive à l'épouser ? Il aura tout.

- Je pense que c'est le plan de Mike, me répondit Marco.

Bon sang, je me fiche de son héritage, c'était elle que je voulais. Cette situation nous dépassait. Comment allais-je le dire à Lana ?

- Le mieux c'est que tu l'épouses très vite. Vous vous aimez : ce sera facile.

- Tu ne crois pas qu'elle va trouver ça curieux, cette précipitation. Si je lui dis avant elle va croire que je veux l'épouser pour cette raison. Et si je ne le lui dis pas, elle va croire que je l'ai trahie.

J'appuyais ma tête entre mes mains, fermant les yeux. J'avais beau tourner les différentes possibilités dans tous les sens, j'avais l'impression d'être dans une impasse.

- Je ne voudrais pas être à ta place, mec.

Je grognais de frustration. Je lui pris le dossier et nous nous quittâmes. Sur la route je réfléchissais à ce que moi j'aurais préféré que l'on fasse si l'on apprenait un truc pareil sur mon cas. Assurément je voudrais savoir. Tant pis, je jouais la carte de la sincérité à Lana. Je l'aimais comme un fou, je savais qu'elle avait confiance en moi. Nous déciderons ensemble de ce qu'il convient de faire ensuite. Il y avait les coordonnées de l'agent fédéral qui avait suivi l'affaire ainsi que l'avocat de la famille Grayson. Ma femme n'était pas une petite chose fragile et je serais avec elle pour l'aider à encaisser.

Je fis un détour par le supermarché du coin pour prendre de quoi la consoler, dans les films ça fonctionne, je verrais si cela se vérifie. Je ne pris pas d'alcool. Nous avions besoin de rester l'esprit clair pour trouver une solution. J'arrivai un peu avant vingt-deux heures à l'appartement, je mis la glace au congélateur et rangeai la guimauve et les cookies dans les placards. J'appelais le prospect qui me confirma que Lana venait de débaucher et qu'elle partait de l'hôpital. Il raccrocha pour pouvoir la suivre. Je commençais à stresser, je relus encore plusieurs fois son dossier. Cette situation était totalement improbable. Quand je repensais à notre première rencontre, je me dis que rien n'avait annoncé cette révélation. Comment allait-elle réagir ? Trente minutes plus tard, j'entendis la porte s'ouvrir. Elle venait de rentrer.

- Je suis là, la guidais-je jusqu'à la cuisine.

- Bonsoir chéri.

Elle m'embrassa en soupirant d'aise quand je l'étreignis.

- Ta journée s'est bien passé ?

- Oui, ça été. Mais je suis crevée.

- Prends le temps de te mettre à l'aise après il faut que je dise quelque chose.

- Je n'aime pas trop la façon que tu me dis ça. C'est grave ?

- Oui et non. Change-toi, prends une douche et rejoins-moi dans le salon.

Elle se colla davantage à moi et me regarda avec ses yeux de Chat Potté en me proposant de l'accompagner. Elle commença à ouvrir sa chemise et à dévoiler sa lingerie délicieusement remplie par ses seins voluptueux. Comment pouvais-je résister ?

Je l'attrapai par la nuque et l'embrassai à en perdre la tête. Je la portai alors dans la salle de bain pour l'aider à se détendre et à me détendre aussi par la même occasion.

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