Chapitre 4 : 19h - Faire connaissance

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Le biker qui m'avait amenée fut celui qui m'accompagna pour déposer Bia chez elle. Par chance, elle n'y serait pas seule, Marc son fiancé était déjà là-bas. Le trajet se passa dans un certain calme, j'étais assise à l'arrière, Bia dans mes bras ayant besoin de réconfort. Elle n'arrivait pas à comprendre Clover - pour ma part je ne la comprenais jamais - Bia voulait à tout prix lui trouver une excuse...

- Tu auras beau chercher, il n'y a rien qui puisse justifier ses actes sinon qu'elle voulait intentionnellement te blesser ou alors elle est vraiment tarée ce que je soupçonne depuis un moment.

Elle partit dans ses pensées et je regardai alors devant. Je croisai le regard du rouquin dans le rétroviseur. Il avait vraiment des yeux stupéfiants. J'avais envie d'y plonger et de m'y noyer. Il eut un petit sourire en coin de satisfaction. Merde ! Grillée !

Il se gara en bas de l'immeuble de mon amie et je descendis avec elle. Il déclara :

- Je te laisse quinze minutes, si d'ici là tu n'es pas redescendue, je monte te chercher par la peau des fesses.

Je grognai pour la forme mais acquiesçai tout de même. Je montais dans l'ascenseur portant quasiment Bia, qui semblait épuisée. Le stress de l'enlèvement avait eu raison de ses nerfs. Marc nous attendait, Bia se jeta dans ses bras. Je restai pour aider mon amie et lui donner des calmants pour qu'elle puisse se reposer. J'expliquais rapidement à Marc ce qui s'était passé et ce qu'il pouvait faire si sa fiancée faisait une crise quelconque. Je pris cinq minutes pour me rafraîchir. Alors que j'allai redescendre, la sonnette de la porte retentit. J'eus à peine ouvert la porte que deux grands bras m'attrapèrent et me jetèrent sur une épaule.

- Je t'avais prévenue, pas la peine de protester.

Je n'avais eu le temps d'émettre aucun son que nous étions dans la cage d'escaliers.

- Vous savez, je sais marcher ... outch !

Je venais de recevoir une claque sur les fesses ! Ce malotru jouait non seulement les hommes de Cro-Magnon mais en plus il s'autorisait à me toucher ! Là je n'étais pas d'accord ! Je me mis à gigoter de plus belle.

- Lâchez-moi, je ne vous permets pas !

- Bon sang arrête de bouger comme ça !

N'arrivant plus à avancer à cause de mes gesticulations. Il me descendit et me plaqua contre le mur.

- Il me semble avoir été clair, reprit-il, tu avais quinze minutes et tu n'as pas respecté le temps imparti. Maintenant tu n'as plus rien à dire. Tu remplaces ton amie, je peux donc faire de toi ce que je veux.

Il approcha son visage si près du mien que je sentais son haleine mentholée sur mes joues. Il appuya ses dires en plaquant son bassin contre le mien. J'eus un hoquet de stupeur en sentant son érection contre mon ventre. Qu'allait-il faire ? Comptait-il abuser de moi ? Cette idée m'effrayait autant qu'elle m'excitait. Bon sang, je ne pouvais pas être attirée par ce genre de mec !

- C'est bon j'ai compris, on y va ?

Il ne me reprit pas sur son épaule, mais me fit signe d'avancer. Nous montâmes dans la voiture et il se pencha même pour s'assurer que j'étais bien attachée tout en me frôlant délibérément. Une fois insérés dans la circulation il prit la parole :

- Au fait, il serait peut-être temps que l'on se présente l'un à l'autre. Je m'appelle Trent, mais mes frères m'appellent Scott.

- Pourquoi Scott ? Lui demandai-je alors que je me doutais que ce devait être en lien avec ses origines.

- Scott pour scottish, je suis écossais par ma mère. Tu t'appelles Lana si j'ai bien compris ?

Le contraste entre l'homme de néendertal et l'homme civilisé qui me faisait la conversation était stupéfiant. Je ne savais pas si je pouvais lui faire confiance. Je mis un peu de temps avant de répondre étant plongée dans ces réflexions. Il le prit mal.

- Tu pourrais répondre. Je fais un effort là pour être sympa.

- Parce qu'en plus parler normalement vous demande des efforts ! Et bien ça promet ! Je dois m'attendre à quoi pour cette soirée ? Vous avez l'intention d'abuser de moi ?

Il serra les dents et les jointures de ses doigts blanchirent autour du volant.

- Je vois.

- Qu'est-ce que vous voyez ?

- Eh bien si ce que tu veux voir en moi c'est un rustre malpoli. Pas de souci tu vas être servie ma belle !

- Je ne suis pas votre belle !

Agacé il s'arrêta sur le bas-côté, sortit un rouleau de chatterton me lia les mains et me musela. J'écarquillai les yeux quand je compris ce qu'il faisait.

- Ça t'évitera de dire des conneries, et à moi de m'énerver à les entendre.

On repartit, il ne nous fallut que quinze minutes pour rejoindre le bar. Il me fit descendre et me mit encore une fois sur ses épaules. Il m'installa sur la chaise où se tenait mon amie une heure plus tôt.

- Tu vas m'attendre bien sagement compris ? Si tu es une vilaine fille je serais obligé de te punir et tu ne voudrais pas que je te fasse mal, hein chérie ?

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