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 Le réveil est douloureux pour Derreck. Il ouvre les yeux et l’ensemble de ses muscles hurlent de concert. Il a l’impression d’être écrasé et lorsqu’il tente de remuer, il réalise qu’un poids pèse sur son corps. Rose est allongée au dessus de lui, nue. Sa fente est sous le nez de Derreck et il sent son souffle apaisé sur son sexe. Il réalise qu’ils ont dû s’effondrer de fatigue après avoir copulé une grande partie de la nuit. Il lui malaxe le derrière avant de légèrement le fesser pour la réveiller. Elle pousse un petit cri de surprise et met quelque seconde à émerger. Lorsqu’elle comprend où elle se trouve et ce qu’il lui est arrivé, elle embrasse la queue de Derreck et minaude un : « Bonjour... » concupiscent. Sa bite durcit et elle se met à la lécher et à la sucer. Pendant quelques minutes elle le stimule ainsi, si bien qu’il éjacule. Elle lape et avale avidement sa semence avec un grand sourire, Derreck est tenté de recommencer à baiser avec elle, mais Dokkrus toque à sa porte et il l’entend l’appeler, le son de sa voix étouffé par la porte fermée : « Derreck, je l’ai enfin trouvé ! » Le jeune homme se dégage de sous Rose, la laissant glisser sur le lit dans un gémissement déçu, puis il enfile rapidement son pantalon et ouvre sa chambre avec violence :

-Quoi donc ? » Le vieil homme semble euphorique :

-La tombe de Lucas Rosach ! L’un des plus puissants Grands Dépravés de l’histoire du culte de Yag ! » Le vieil homme lui montre un livre et lui met une page sous le nez : « Il est dit ici qu’il possédait un domaine à la campagne, dans la région des Aidrales, à l’ouest, et qu’à sa mort il a été enterré là-bas, dans un mausolée ! » Derreck fronce les sourcils et sursaute légèrement quand Rose vient se blottir dans son dos et commence à lui caresser le torse, il l’ignore et demande à Dokkrus :

-Pourquoi cherchons-nous la tombe de Lucas Rosach ?

-Parce qu’il a été inhumé sans que personne ne découvre sa véritable identité, et avec un Aethog. » Derreck ouvre de grands yeux ronds. Il tressaille lorsque Rose glisse ses mains dans son pantalon, et la stoppe gentiment. Il affiche un sourire embarrassé vers Dokkrus, qui jette un regard désapprobateur à Rose, le vieil homme dit : « Viens avec moi à la bibliothèque. » Puis à la jeune femme : « Veux-tu bien nous préparer le petit déjeuner ? » Elle hoche la tête en souriant et s’éloigne les fesses à l’air. Ses longs cheveux bruns dissimulant à peine son nouveau postérieur rebondi, offert par l'Elixir de Yag. Derreck se délecte de cette vision avant que Dokkrus ne lui claque les doigts sous le nez : « Concentre-toi mon garçon, c’est vital. » Il part vers la salle de lecture sans lui, et l’apprenti enfile rapidement sa chemise avant de le rattraper et de demander : « Un Ae-quoi, du coup ?

-Un Aethog, il s’agit du cœur cristallisé d’un Thaumaturge Lubrique, une puissante créature du Royaume de la Chair. L’organe ne durcit que si son possesseur parvient à mourir d’un orgasme. » Derreck hoche la tête et Dokkrus soupire, consterné il s’exclame : « Tu ne réalises pas la difficulté d’un tel processus et la chance que nous avons d’avoir un Aethog à portée de main !… Laisse moi t’éclairer ! » Ils parviennent à la bibliothèque et Dokkrus ouvre l’étagère fermée à clé. Il attrape un grimoire et le dispose sur le bureau avant de le feuilleter. Derreck a à peine le temps d’apercevoir quelques illustrations de créatures grotesques quand d’un coup Dokkrus s’exclame : « Ici ! » Et commence à lire : « Le Thaumaturge Lubrique est une créature qu’il est extrêmement rare de rencontrer en arpentant les terres du Royaume de la Chair. Mesurant entre un mètre soixante et quatre-vingt, il n’est anthropomorphe que…

-Que veux dire anthropo… ?

-Oh… ça signifie : qui ressemble à un humain... » Il reprend sa lecture : « … anthropomorphe que pour la partie supérieur de son corps. Sa tête n’est pourvue d’aucun appendice sensoriel. » Il explique le sens de ce passage à Derreck, puis poursuit : « En lieu et place se trouve une gueule béante, dépourvue de crocs et contenant sept dards capables d’injecter une toxine aphrodisiaque et narcotique. » Il s’interrompt une fois de plus pour traduire en termes simples, ensuite redémarre : « Ses jambes étant remplacées par des tentacules dotés d’appendices en forme phallique... » Avant que Derreck lui demande, il lui désigne une illustration et continue : « ...il possède la capacité unique de pouvoir moissonner les vents de magie du Royaume de la Chair et s’en sert pour léviter, ainsi que pour lancer d’autres sorts. Il attire ses victimes en usant de puissants sortilèges illusoires, leur montrant leur fantasmes les plus fous et les plus tabous. Après quoi il les restreint, les drogue avec ses dards pour enfin les pénétrer à l’aide de ses jambes et se nourrir de leurs orgasmes. Il est presque impossible d’amener un Thaumaturge Lubrique à la jouissance, car d’une part son organe sexuel se trouve dissimulé au sein de son entrejambe, perdu au milieu de ses tentacules. D’autre part ses partenaires sont sous l’emprise d’une magie puissante, qui les dépouille de toute volonté de se débattre. Il est donc fortement recommandé d’éviter le Thaumaturge Lubrique si vous le croisez, ou de préparer une expédition d’au moins dix filles de Yag si vous souhaitez en tuer un par orgasme. Car, pour les plus déterminés des dépravés, parvenir à satisfaire un Thaumaturge vous octroiera le cadeau d’un Aethog, un cristal condensé de magie pure, capable de vous offrir une affinité avec les arcanes si vous n’êtes pas né avec, ou de renforcer un pouvoir déjà existant. » Derreck cligne des yeux et semble réfléchir intensément avant de marmonner :

-L’affinité aux arcanes, c’est la capacité à utiliser la magie ? C’est bien ça ? » Dokkrus souffle avant de répondre agacé :

-Tu pourrais devenir un mage ! Apprendre des sorts et des enchantements, et je te permets de croire que les secrets occultes de Yag regorgent d’incantations toutes plus intéressantes les unes que les autres. » Derreck réalise soudain :

-Je pourrais devenir un mage ?! » Il semble très enthousiaste avant de se calmer et de déclarer : « Mais j’ai déjà des pouvoirs.

-Les dons de Yag sont des modifications de ton corps. » Il énumère sur ses doigts : « Le visage est un enchantement de ta chair, le souffle est un organe supplémentaire et l’Élixir est un ensorcellement de tes testicules. Tu n’es pas capable de ressentir ou de contrôler les vents de la magie toi-même et de plier le monde à ta guise. » Derreck est emballé, il demande :

-Quand est-ce que je pars ? » Dokkrus lui sourit :

-Pas si vite… J’imagine que tu ne sais pas monter à cheval ? » Le jeune homme fait signe que non, Dokkrus poursuit : « Alors il va s’agir d’un voyage d’au moins deux semaines. Des préparations seront nécessaires, mais tout d’abord. » Il se lève et tout en rangeant le grimoire et en le renfermant à clé, il déclare : « Il reste le cas de Rose à régler. » Derreck fronce les sourcils et Dokkrus descend avec lui à la cuisine. Là, ils trouvent la jeune femme seulement vêtue d’un tablier. Elle leur sourit avec espièglerie et leur présente le petit déjeuner. Des tartines de pain beurré avec un fruit chacun. Le vieil homme s’installe et demande : « Ma chère, tu as dit à Derreck que tu vivais en collocation, c’est exact ?

-Tout à fait, avec une autre jeune femme.

-Dans ce cas, il va falloir nous occuper de ce problème. Je met ma main à couper que ton amie a lancé la garde de Langekan à ta recherche. Tu vas retourner chez toi et... » Rose semble triste et marmonne :

-Je vais devoir m’éloigner de Derreck ?

-Oui, et plus longtemps que tu ne le penses. » Elle se rue alors aux côtés de l’intéressé et se colle à lui avant de chouiner :

-Mais je ne veux pas… » Dokkrus soupire et annonce avec un ton agacé :

-Dans ce cas, laissons l’Ordre de la Justice ou la Sainte Enclave te chercher, comme ça la prochaine fois que tu iras faire des courses, ils t’emmèneront avec eux et il ne te sera plus possible de revenir ici.

-Non ! » S’exclame Rose : « Pas ça !

-Dans ce cas. Retourne chez toi. Dis à ton amie que tu as rencontré un garçon, que tu pensais qu’il était l’homme de ta vie. Que tu l’as suivi sur la route lors d’une de ses aventures, et que tu t’es vite rendue compte que tu t’étais trompée. Tu es revenue à Langekan et rentrée chez toi. Cela devrait apaiser les soupçons ainsi que les recherches. » Rose sourit :

-Je peux faire ça. C’est facile. » Dokkrus ajouté irrité en grondant

-Par la suite, tu reprendras les habitudes et activités de ta vie passée. Tu feras comme si rien n’avait changé et après plusieurs semaines tu démissionneras de ton travail en prétextant avoir trouver autre chose ailleurs, et tu déménageras. Le tout sans parler de ce temple à qui que ce soit, et sans y revenir avant d’avoir abandonné tes proches. Bien sûr tu nous apporteras tout ton argent pour l’offrir au culte, cela va de soit. » Rose s’offusque, mais pas pour les raisons que Derreck aurait imaginé :

-Plusieurs semaines ?! Hors de question que je me sépare de Derreck aussi longtemps ! » Elle lui agrippe le bras et tente sournoisement de le glisser derrière son tablier. Dokkrus serre les dents avant de répondre :

-Il va de toute façon nous quitter pour aller effectuer une quête… Il vaut mieux que tu en profites pour te préparer à son retour. » Rose regarde Derreck avec désespoir, ce dernier lui confirme la véracité des propos de Dokkrus en hochant muettement la tête. Le vieil homme se radoucit : « Si tu suis mes instructions à la lettre et que tout se passe bien, toi et Derreck pourrez copuler comme des animaux pendant deux jours lorsqu’il reviendra. » Rose devient folle de joie et demande avec excitation :

-C’est vrai ?!

-Bien sûr. » Elle se dresse comme un i et s’exclame :

-Je m’habille et j’y vais tout de suite dans ce cas ! » Elle embrasse Derreck et lui dit au revoir avant de courir dans le temple en riant. Le jeune homme semble amusé mais Dokkrus lui murmure :

-Ne rêve pas trop, tu auras trop à faire à ton retour pour t’occuper d’elle à ce point. » Le jeune adulte fronce les sourcils :

-Mais tu viens de dire que…

-Il fallait la motiver, autrement elle n’allait pas y mettre du sien et nous aurions pu être en danger. Il faut absolument qu’elle fasse table rase du passé pour ne pas attirer nos ennemis à elle. » Derreck grogne :

-Elle risque de ne pas apprécier…

-Ne t’occupe pas d’elle. Elle va s'apaiser avec le temps. » Derreck affiche une mine dubitative, après quoi ils finissent de déjeuner, nettoient leurs auges, puis retournent à la bibliothèque pour étudier une carte des Aidrales et préparer le voyage vers le mausolée de Lucas Rosach.

 Derreck arpentait les rues de Langekan en se dirigeant vers la guilde des aventuriers. Après maintes discussions, Dokkrus était parvenu à le convaincre d’y aller, malgré les réticences du jeune homme. En effet il s’imaginait tomber nez à nez avec Layla Gardiner, la ménestrelle. L’idée de la croiser à nouveau l’angoissait autant qu’elle l’enthousiasmait. Car si ils se rencontraient, Derreck pourrait rembourser sa dette auprès d’elle, mais devrait aussi lui mentir à nouveau sur sa situation. Cependant il avait convenu d’y aller pour demander des renseignements. Il lui fallait de l’équipement et des armes pour son périple, et la guilde des aventuriers était le meilleur endroit pour obtenir de telles informations. Toutefois il était hors de question qu’il rejoigne l’organisation, désormais au service d’un dieu sombre, si son affiliation était découverte, il serait probablement traité comme un monstre ou un criminel. Et il avait déjà donné dans ce registre, il refusait de vivre ce genre de situation à nouveau. Il avançait donc d’un pas décidé vers le quartier abritant la guilde des aventuriers.

 Lorsque enfin il y parvient, il est soufflé par la taille de l’édifice. Ce dernier est presque aussi grand que la cathédrale de la Lumière, et ressemble à une petite forteresse. Puis Derreck se souvient de ce que Layla lui avait expliqué. Langekan a été fondée par des aventuriers, bien longtemps auparavant. Dès lors, il est donc évident que le foyer de la guilde des aventuriers soit un bâtiment important de la cité. Construit d’abord comme un fortin de pierre grise, de nombreuses extensions semble avoir été accrochées autour de ce dernier. L’entrée se fait par un bâtiment semblable à une taverne, et Derreck voit des dizaines de personnes y circuler dans un sens comme dans l’autre. Certaines sont seules, d’autres en groupe et beaucoup se saluent. Il inspire à fond pour se donner du courage et s’avance pour pénétrer à l’intérieur. Un garde l’aperçoit mais ne lui dit rien et le laisse passer. Il se retrouve dans un hall où une foule impressionnante est attroupée. La plupart sont en file indienne et attendent de pouvoir s’adresser à des personnes en uniforme derrière un comptoir. Une jeune femme, pareillement vêtue que les individus aux guichets, vient le trouver : « Bonjour, bienvenue à la guilde des aventuriers... » Elle tombe sous le charme du visage de Yag, avale sa salive avec difficulté, rougit et termine : « ...est-ce que je peux vous aider ? » Derreck décide de ne pas faire de vague et tâche de rester aussi neutre que possible. Il ne cherche pas à flirter avec elle et répond :

-Je dois partir en expédition prochainement et j’ai besoin de matériel. Je me demandais si vous pouviez me donner des adresses d’artisans compétents. » Son interlocutrice semble mal à l’aise et lui explique :

-Nous avons ces informations, malheureusement nous ne les donnons pas comme ça… Il existe deux façons de les obtenir. » Elle lui sourit, les yeux pleins d’espoirs : « La première, et la moins chère, en devenant un aventurier, vous auriez accès à ce bâtiment et à tous ses services. » Derreck hoche négativement de la tête, provoquant une profonde déception chez la jeune femme : « Sinon vous pouvez toujours acheter notre guide. Nous l’offrons aux nouvelles recrues gratuitement, mais pour des personnes extérieur à la guilde, les frais sont assez élevés ?

-C’est à dire ?

-Cinq pièces d’argent pour le livret. » Derreck hoche la tête et extirpe les couronnes de sa bourse. La jeune femme lui indique une file d’attente avec embarras :

-Je ne peux pas encaisser votre achat, mais ma collègue pourra le faire. Attendez votre tour et vous obtiendrez votre guide. » Il s’incline et se place dans la file d’attente. La progression est assez lente, mais il n’est pas particulièrement pressé. De longues minutes s’écoulent, il jette un œil alentour et essaye d’imaginer. Qui parmi les personnes patientant avec lui, vient ici pour devenir un aspirant aventurier ? Il les détaille, ceux qui bombent le torse, plein de confiance ; ceux regardant leurs pieds, désespérés d’être un jour reconnus pour leur valeur. Il continue son inspection du hall, sur sa gauche, les vétérans passent pour se rendre dans une autre partie du foyer, probablement le tableau des quêtes ou la taverne. Alors qu’il voit déambuler un guerrier en armure de plaque, un mage en robe et une combattante en cuir sombre, son regard croise celui bleu clair d’une autre jeune femme aux cheveux auburn et au visage tacheté de rousseur. Son cœur manque un battement, Layla balbutie : « Derreck ? » Il lui lance un sourire timide, elle s’approche de lui, caresse son visage comme pour s’assurer qu’il est bien réel, puis l’embrasse à pleine bouche. Il perçoit vaguement des sifflements moqueurs, mais son sang bat si fort dans ses oreilles que sa perception finit par se réduire à Layla, et à elle uniquement. Il est soudain submergé par une vague de tendresse, il lui rend son étreinte et la serre dans ses bras, il ne réalise qu’à cet instant à quel point il tient à elle. Dans son for intérieur il se jure : Jamais je n’utiliserai le Souffle ou l’Élixir sur elle. Il se sépare avec regret, et Layla rougit en entendant les moqueries de ses compagnons. Elle attrape Derreck par la main et se met à bredouiller : « Je suis désolé… je ne sais pas ce qu’il m’a prit… » Il lui sourit avec affection :

-Tu m’as manqué aussi Layla. » Elle devient cramoisi et balbutie :

-Qu’est-ce que tu fais là ? » Derreck lui répond :

-Je… » Encore des mensonges : « ...venais chercher des renseignements. La personne qui m’héberge m’a soumis une mission, je dois voyager pour m’acquitter d’une tâche. » Layla lui sourit :

-Une quête, en somme. » Derreck ne peut s’empêcher de pouffer :

-On peut dire ça. Je dois partir le plus tôt possible, mais j’ai besoin de matériel. J’allais acheter un guide pour trouver de bonnes adresses. » Elle lui serre la main avec angoisse :

-Ne fait pas ça. Il est vrai que ce livret peu être utile à de jeunes aventuriers, mais les commerçants que tu iras voir pratiquent des tarifs avantageux pour les membre de la guilde, leurs autres clients payent en général un supplément. » Derreck est bien embêté :

-Comment vais-je faire alors ? » Ils sont interrompus par la femme en cuir qui s’incruste dans la discussion. Elle est brune jais et ses cheveux sont coupés très courts, lui donnant un air de garçon manqué. Derreck repère de nombreuses poches et petites lames accrochées un peu partout sur sa tenue à la fois moulante et renforcée. Son accoutrement semble avoir servi à de nombreuses reprises, et le visage de la nouvelle arrivante est balafré de nombreuses petites cicatrices, indiquant une vie de combat. Elle attrape Layla par l’épaule et l’attire à elle avant de demander : « Bah alors ma Lilou, tu ne vas pas nous présenter ton prince charmant ? » La ménestrelle s’agace et se dégage de son emprise avant de répondre en soufflant :

-Cat... » Elle se retourne et voit leur deux compagnons, le guerrier et le mage, les attendre. Elle déclare : « Allez-y sans moi, je vais aider mon ami. » L’intruse se met à rire à gorge déployée :

-Ami ? Par les dieux Lilou, je suis ton amie depuis des années et tu ne m’as jamais embrassé comme tu viens de le faire ! » Layla redevient rouge de honte. Le jeune homme en profite pour tendre sa main vers la brune et se présenter :

-Derreck Friberg, j’ai rencontré Layla il y a deux semaines, elle m’a sauvé la vie. » La ménestrelle se met à secouer les mains avec angoisse :

-Quoi ? Mais non je n’ai fais que t’aider un peu, je... » Il l’interrompt :

-J’étais sans le sou, à moitié mort de froid et incapable de rejoindre mes proches. Layla m’a escorté jusqu’à Langekan et durant le trajet elle s’est chargée de régler tous les frais. Je lui dois beaucoup. » La nouvelle arrivante échange une poignée de main avec lui :

-Catlyn Conran, je suis amie avec Layla depuis... » Elle hésite avant de continuer avec amusement : « D’aussi loin que je me souvienne. Je veille sur elle, elle est comme ma sœur. » L’intéressée se met à bouder et marmonne :

-Bon, je vais accompagner Derreck en ville. Je vous retrouve plus tard. » Elle agrippe le jeune homme et l’entraîne vers la sortie, il salue Catlyn et se retrouve dans les rues de Langekan. Layla semble retrouver le sourire et lui demande : « De quoi as-tu besoin ? » Il énumère :

-Une nouvelle tenue complète, une arme, et des rations. Rien de bien élaboré. » Elle hoche la tête avec un sourire :

-J’ai remarqué que tu avais toujours les mêmes vêtements que lors de notre séparation. » Il saute sur l’occasion :

-J’ai d’ailleurs de quoi te rembourser. Mon bienfaiteur ne lésine pas sur les moyens. » Layla fronce les sourcils :

-Je ne veux pas de ton argent. Je t’ai aidé car c’était la chose à faire, je n’attends rien en échange. » Derreck serre les dents avant de minauder :

-Est-ce que je peux t’offrir un cadeau dans ce cas ? Quoi que ce soit qui te plaise durant notre promenade ? » Layla se dresse sur la pointe des pieds et lui colle un baiser sur la joue :

-D’accord, faisons comme ça. Maintenant vient, je connais une boutique fantastique pour les vêtements de voyage. »

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