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Quand Derreck entre dans le temple et se dirige vers la cuisine, il est heureux de retrouver Dokkrus. Le vieillard est en train de remuer une soupe dans une marmite, sur le feu. Il le remarque arriver et s’exclame : « Ah te voilà ! Alors ? Comment s’est déroulée ta première journée de travail ? » Derreck est euphorique, il lui donne les trente pièces de cuivre en lui disant :

-Monsieur et madame Stenbock ont été très contents de mon travail. » Dokkrus siffle d’admiration : « Pas mal comme salaire. On devrait pouvoir s’acheter de quoi manger pour la semaine.

-Ce n’est pas tout. » Derreck ouvre son sac et en sort le boulier :

-On m’a donné ça quand j’ai dit que je voulais apprendre à compter. » Dokkrus sourit :

-C’est la femme qui te l’a donné ? » Derreck hoche positivement la tête, le vieil homme lui demande : « Est-ce qu’elle avait les joues rouges quand elle l’a fait ?

-Oui, pourquoi ?

-Je te l’ai déjà dit, ça signifie que tu l’attires. Tu pourras peut-être coucher avec elle. Mais pas tout de suite, c’est encore trop tôt. Ce serait dommage que tu perdes déjà ton travail alors que tu viens de le trouver. » Derreck approuve puis sursaute et se souvient :

-Oh, et il y a cette noble dame qui m’a fait monter dans son carrosse. » Il fouille la poche de son pantalon, dépose les deux pièces d’argent sur la table et sourit : « Elle est très belle et je crois que je l’ai faite jouir. » Dokkrus se met à rire et l’applaudit :

-C’est excellent mon grand, tu as fais d’une pierre deux coups. Tu as senti ton affinité avec le royaume de la Chair grandir ? » Derreck fais signe que oui :

-J’ai eu l’impression que mon corps se gelait.

-C’est bon signe. Tu seras bientôt prêt à recevoir un nouveau don de Yag. » Derreck lui demande avec impatience :

-Quand ? » Dokkrus amène la marmite et commence le service :

-Je ne sais pas, tu le sentiras. Mais quand ça se produira, surtout, préviens moi. » Ils mangent en discutant de leur journée respective. Dokkrus a mendié pour préparer la pitance, mais désormais avec les deux pièces d’argent il va pouvoir occuper ses journées à remettre le temple en état. Derreck termine son repas et commence à nettoyer son assiette, après quoi lui et Dokkrus se rendent à la bibliothèque. Là le vieil homme lui apprend à se servir du boulier, ainsi que les bases de la lecture des chiffres. Mais rapidement l’adolescent baille aux corneilles, et ils décident d’aller se reposer. Derreck demande au temple de le réveiller à nouveau aux aurores et va se coucher.

Les jours suivants, Derreck les passe à se perfectionner dans son travail. Berig lui enseigne comment sélectionner les ingrédients et à faire quelques pâtisseries simples. Hellen l’aide à s’améliorer en mathématique et en lecture, lui permettant parfois de servir les clients au comptoir. Durant la pause de midi, il se rend toujours à la même taverne où il commande trois repas à emporter pour les Stenbock et lui. Il sympathise avec la serveuse, et flirte même. Il sent bien qu’elle est attirée par lui, mais rien de concret ne se produit. Une semaine s’écoule ainsi, une certaine routine s’installe et tout semble aller pour le mieux. Puis un soir, Hellen lui demande de fermer la boutique, elle monte à l’étage et le laisse seul. Alors qu’il s’apprête à verrouiller la porte, un petit garçon toque à la vitrine et lui fait signe de sortir. Intrigué, Derreck ouvre en fronçant les sourcils et lui demande ce qu’il veut. L’enfant lui tend une enveloppe : « On m’a demandé de vous donner ça. » Derreck d’abord méfiant, regarde aux alentours. Il ne voit personne et finit par accepter le message. Il remercie l’enfant et ferme la boutique, il éteint les lanternes et vérifie que rien ne manque. Il hausse la voix pour souhaiter une bonne soirée à Hellen, puis quitte la pâtisserie par la cuisine. Il file jusqu’au temple où il retrouve Dokkrus à qui il raconte son histoire de lettre. Il n’est malheureusement pas encore en mesure de lire, aussi demande-t-il de l’aide au vieil homme pour la déchiffrer :

Cher Derreck,

Retrouvons-nous demain soir, après la tombée de la nuit, au 12 Rue de l’Horizon.

Dame Eden Redman.

Dokkrus siffle et sourit : « On dirait que tu vas passer un bon moment. Tâche de la satisfaire, il faut que tu parviennes à accroître ton affinité avec Yag, nous allons en avoir besoin. » Derreck hoche la tête, après quoi ils dînent puis vont à la bibliothèque. Là ils cherchent l’adresse donnée par Dame Redman puis travaillent les cours de l’adolescent. Ils vont ensuite se coucher et le lendemain une nouvelle journée se déroule sans problème. Le soir Derreck se lave et se récure avant de manger. Il souhaite ensuite une bonne nuit à Dokkrus et quitte le temple pour se diriger vers le 12 Rue de l’Horizon.
Langekan est calme, il se fait alpaguer par quelques prostituées, mais les éconduits gentiment. Il entre dans le centre ville et arpente un boulevard où toutes les boutiques sont fermées, hormis les tavernes et les pubs. Il tourne à un angle d’une rue et arrive dans un quartier résidentiel. Il n’y a pas un chat, et seulement quelques lumières allumées à des fenêtre dont les volets ne sont pas encore fermés. Lorsqu’il parvient à sa destination cependant, celle-ci est complètement éteinte, ce qui ne le rassure pas. Il frappe doucement à la porte et quelques secondes plus tard elle s’entrouvre sans personne pour l’accueillir. Derreck entre et l’issue se referme dévoilant Dame Redman. Elle lui sourit, verrouille l'accès et lui murmure : « Je suis contente que tu sois venu Derreck. » Il fait sombre, mais il remarque qu’elle n’est pas maquillée et porte un peignoir en soie noir. Il s’incline doucement pour la saluer et répond :

-Je me faisais une joie de vous revoir ma Dame.

-Je t’en prie, appelle-moi Eden. Viens... » Elle lui attrape la main et le guide à travers la maison. C’est un endroit fonctionnel et peu décoré, mais les quelques meubles ou tableaux sont de très bon goût. Derreck déclare alors :

-C’est très joli chez vous. » La noble pouffe légèrement de rire :

-Il ne s’agit pas de mon domicile. » L’adolescent fronce les sourcils. Ils arrivent dans un salon, en face d’une cheminée il y a une nappe sur le sol, ainsi que des coussins : « Veux-tu bien t’occuper d’allumer le feu ? Je reviens de suite. » Puis elle disparaît dans une autre pièce. Derreck exécute la tâche, bientôt la pièce est éclairée d’une douce lumière. Eden réapparaît avec un plateau sur lequel sont disposés des morceaux de fromages, des saucissons, quelques fruits, une bouteille et deux verres. Elle l’invite à s’allonger sur les coussins puis lui explique : « C’est un logement de fonction que j’alloue normalement à mes domestiques les plus fidèles. En ce moment personne n’y vit, nous ne serons pas dérangés. » Derreck hoche la tête, Dame Redman lui propose de prendre à manger, il goûte un fromage et son hôtesse lui explique qu’il s’agit d’une importation des contrées du nord, les monts Rothary. Les animaux y sont plus rudes et leurs produits plus forts en arômes. Elle débouche la bouteille et lui verse le liquide doré : « C’est un vin qui vient des îles d’Aflaria, à l’ouest. Le climat y est très clément et ensoleillé, j’y possède un vignoble dans lequel je me rends parfois l’hiver pour échapper au froid des terres de Rolon. » Derreck l’écoute avec admiration, puis il trempe ses lèvres dans le breuvage et ferme les yeux. Il est transporté dans un endroit qu’il n’a jamais vu. Des champs de vignes à flancs de falaise, un océan en contrebas, des pins dont l’odeur se mêle à la lavande. Il rouvre les yeux et soupire de plaisir : « Ce doit être un lieu fantastique. » Eden lui sourit :

-Je t’y inviterai peut-être. » Derreck sursaute de joie :

-Vraiment ?! » Dame Redman se met à rire doucement avant de venir se blottir contre lui : « Ô mon doux Derreck… si seulement je pouvais... » Le jeune homme pose son verre et la serre dans ses bras, elle se met à parler avec tristesse : « J’ai été mariée à un homme bien plus vieux que moi, c’était un arrangement que mes parents m’avaient imposé. J’ai donc vécu avec un époux que je n’aimais pas, du moins au début. Il s’est avéré que c’était un véritable gentilhomme, et que même si je lui était acquise, il m’a tout de même courtisé. J’ai finalement succombé à ses charmes, et développé un profonde tendresse pour lui. Malheureusement après seulement deux ans de vie commune, il a péri suite à l’un de ses voyages d’affaires. Il n’était pas le plus robuste des hommes, et il a contracté une maladie foudroyante. Le temps qu’il revienne pour être soigné par un mage, il était déjà trop tard... » Derreck essuie une larme naissant au coin de l’œil d’Eden, il lui murmure :

-Je suis désolé…

-Tu n’y es pour rien. Mais depuis sa mort, je suis constamment harcelée et poursuivie. Tous les nobles avec un peu d’ambitions veulent m’épouser pour récupérer la fortune de mon défunt mari. Je n’ai pas pu lui donner d’héritiers, je suis donc une cible de choix pour ces rapaces cupides... Mais j’ai repris ses affaires, renégocier ses contrats et désormais je dirige le consortium Redman. Je refuse qu’un autre récupère les lauriers de mon travail. Du coup j’ai repoussé les avances de tous mes soupirants, je me suis emmurée dans la solitude... » Derreck croit comprendre :

-Vous ne pouvez partager votre intimité avec personne, sinon vous auriez des problèmes… Mais moi, je ne risque pas de vous demander votre main… Je ne peux même pas y prétendre... » Elle se tourne pour lui faire face :

-Je suis désolée... » Derreck fronce les sourcils :

-Pourquoi ?

-Tu dois avoir l’impression que je me sers de toi... » Le jeune homme soupire avec un grand sourire :

-Non… j’y trouve aussi mon compte. » Eden s’approche et l’embrasse à pleine bouche, puis lui murmure :

-Si tu m’aides à oublier ma solitude, je t’offrirai tout ce que tu voudras. » Derreck lui dépose un baiser sur les lèvres :

-Marché conclu. » Eden se lève, dénoue sa robe de chambre, et la laisse glisser au sol dévoilant son corps nu. Derreck sent son cœur s’affoler et sa queue durcir, sa partenaire revient vers lui, pose ses lèvres contre les siennes et le darde de sa langue. Dans un premier temps, leur ébat est affectueux, tendre et bienveillant. Les préliminaires leur permettent à chacun de jouir une première, fois, puis ils commencent à faire l’amour. Derreck amène Eden à l’orgasme à trois reprises, et par trois fois son âme communie avec Yag. Mais à la quatrième, quelque chose d’étrange se produit. Son corps se crispe et sa respiration se bloque, il anhèle et ses yeux s’écarquillent. Sa partenaire, encore transpirante et haletante sous lui, met quelque seconde à comprendre sa détresse et s’inquiète : « Derreck ? Est-ce que ça va ? » Le jeune homme bondit en arrière et se met à grogner de douleur, il a l’impression qu’on enserre sa poitrine et qu’on l’écrase de l’intérieur. Puis il entend le dieu sombre ricaner au plus profond de son être, soudain ses poumons sont comme en feu et il se met à éructer de manière violente, son corps secoué par une toux incontrôlable. Eden se rue sur lui paniquée pour tenter de l’aider Au même moment, il crache un miasme épais, pourpre et rouge, et enfin, il peut inspirer à nouveau. Le nuage semble doué de conscience et se rue sur les narines d’Eden, qui n’a pas l’air de le voir. Derreck veut la mettre en garde, mais il ne parvient qu’à émettre un gargouillis étranglé. La sombre fumée finit par être complètement aspirée par sa partenaire, qui reste inconsciente de ce qui vent de lui arriver, elle s’inquiète : « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Tu m’as fais peur. » Derreck parvient à avaler sa salive et lui répond :

-Je ne sais pas… je suis désolé... » Il hésite à lui parler de ce miasme étrange. Elle s’évente de la main et murmure avec amusement :

-J’ai eu un coup de chaud… J’ai cru que tu... » Elle est essoufflée et transpire, puis bredouille : « Je...Qu’est-ce que... » Soudain elle tangue, comme prise d’un vertige. Elle cligne des yeux et pousse un râle : « Mon corps… si chaud… je... » Derreck l’attrape par l’épaule, elle sursaute à son contact avant de se mettre à haleter. Elle regarde son entrejambe et remarque qu’elle est abondamment humide. Elle se caresse la vulve et pousse un cri de plaisir. Derreck est soudain prit d’un froid glacial, il ouvre de grands yeux ronds et demande : « Vous venez de jouir ? » Mais Eden ne l’écoute plus, elle se masturbe furieusement et atteint l’orgasme une fois, deux fois, puis trois fois d’affilée. Elle semble comme possédée, en proie à une grande douleur et se cambre de plus en plus. Derreck la voit se pincer les tétons et le clitoris de manière violente, il se rue sur elle et lui attrape les mains : « Arrêtez… vous allez vous faire mal.

-Plus… je veux... » Elle se jette sur lui et plonge la tête la première sur son entrejambe. Elle gobe son sexe et pousse un gémissement étouffé, Derreck sent son âme noircir, Eden vient d’avoir un nouvel orgasme juste en lui suçant la queue. Que se passe-t-il ? C’est comme si elle avait perdu toute retenue… Il réalise soudain : le miasme… Mais il est très vite sortit de ses pensées par Eden en train de s’étouffer avec son chibre. Elle est encore plus féroce et brutale qu’auparavant et laisse le membre de Derreck lui glisser jusqu’au fond de la gorge. Elle tousse et semble sur le point de vomir, mais un nouvel orgasme la secoue. Derreck lâche ses mains pour lui attraper la tête et la reculer, Eden recommence sa furieuse masturbation de plus belle. Entre deux halètements elle souffle : « Baise-moi… ma chatte me gratte… ramone-moi... » Puis se vautre sur lui en continuant de se caresser. Elle l’embrasse, le lèche tout en jouissant une fois de plus, puis s’écrie : « Je t’en prie… ! Défonce-moi… ! » Derreck est sous le choc, incapable de bouger, il est dur comme une trique tandis qu’il la regarde s’empaler sur lui et commencer à onduler toute seule : « Hmmm… ! Oui… ! » Son corps entier rebondit sur lui, et elle se pince les tétons tandis qu’elle expérimente un nouvel orgasme. Après ça, la perception de Derreck semble s’embrumer. Il se voit l’attraper, la basculer et la pénétrer d’amples coups de reins, mais il a l’impression de ne plus être aux commandes. Chaque fois qu’Eden jouit, il est de moins en moins présent dans la pièce avec elle. Puis c’est le néant, il ne ressent plus rien, encerclé par les ténèbres, prisonnier d’une noirceur complète. Il se laisse emporter et dérive pendant un temps incertain, jusqu'à ce qu'enfin son esprit s’éteigne…

 Lorsqu’il se réveille paisiblement, de faibles rayons de soleil l’atteignent depuis un volet fermé. Il est allongé sur le dos, dans un lit aux draps en pagaille. Il inspire, et des relents de sueurs, de semence et de fluides corporels lui parviennent. Il pousse un grognement dégoûté et quand il tente de se lever, son corps entier le fait souffrir. Une fois assis, ce qu’il découvre le laisse bouche bée. Eden gît sur le ventre à côté de lui, nue, les jambes écartées, son arrière train rouge. Sa fente, ses jambes et son dos sont dégoulinant de sperme. Ses cheveux sont une masse informe emmêlée, et quand il se penche pour voir son visage, il est lui aussi couvert de foutre. Un filet de bave coule de sa bouche, mélangé à de la semence. Derreck est choqué, il n’a aucun souvenir de ce qu’il s’est passé, et lorsqu’il tente de se rappeler, de vives images lui reviennent.
Il se voit en train de forniquer sur le lit avec Eden, mais leur acte n’a rien de tendre… ils sont tels des animaux en rut. Sans retenue et sans honte, sa partenaire les jambes grandes ouvertes tandis qu’elle le supplie d’y aller plus fort. Sa mémoire lui projette plusieurs scènes durant lesquelles Eden jouit jusqu’à s’évanouir, et lorsque cela se produit, lui se met à baiser sa gorge afin de l’étouffer pour qu’elle revienne à elle. Quand enfin elle reprend connaissance, il recommence à la pénétrer violemment, et elle semble aux anges. La bouche grande ouverte, la langue pendue pleine de bave et les yeux révulsés, sont esprit semble uniquement fonctionner pour le plaisir.
Derreck secoue la tête et se lève, il sort de la chambre et traverse la couloir, là encore des images s’imposent à lui.
Toujours en train de sauter Eden, il la porte, puis la pose au sol, ils rampent tout en forniquant, puis il la plaque contre le mur et la bourre alors qu’elle jouit et en redemande.
Il parvient à descendre les escaliers en s’accrochant à la rambarde pour ne pas glisser dans les fluides répandus.
Elle est à quatre pattes, et il la monte par derrière tandis qu’elle gravit les marches une par une, jouissant à chaque pallier.
Toute la demeure semble avoir été le théâtre de leur acte dépravé.
Dans le hall, il la pénètre maladroitement alors qu’elle tente de marcher avec les jambes écartées.
Une fois dans la cuisine, il trouve un baquet d’eau fraîche et s’en asperge le visage.
Il éjacule en pleine face d’Eden et elle se lèche les lèvre pour savourer à sa semence. Atteignant un nouvel orgasme en le faisant.
Il se dirige vers le salon, le feu y est éteint, le plateau de nourriture est toujours là, ainsi que leurs vêtements. Derreck se rhabille et porte les restes ainsi que le peignoir à la cuisine. Il remplit les deux verres avec de l’eau, puis monte à la chambre et s’installe discrètement aux côtés d’Eden. Il angoisse à l’idée de la réveiller, craignant sa réaction concernant leur sauvagerie de la veille. Il est cependant trop tard, elle ouvre déjà les yeux et émerge de son sommeil. Elle semble mal en point, fronçant les sourcils, toussant et respirant avec difficulté. Derreck lui tend un verre qu’elle avale avec avidité, lorsqu’elle voit le deuxième elle le prend et le vide cul sec avant d’enfin marmonner : « Par les dieux… J’ai mal absolument partout… » Elle regarde son partenaire droit dans les yeux et lui demande : « Quelle mouche nous a piqué hier ? » Elle semble sous le choc : « Je n’avais jamais… je ne m’étais jamais autant laissée aller… C’était terrifiant et… fantastique. » Derreck fronce les sourcils, Eden se rallonge et s’étire doucement : « J’ai pu tout oublier… Plus de contraintes, plus de faux-semblant, plus rien hormis nous deux et le plaisir… pendant des heures je n’ai pensé qu’à ça… Je me suis complètement abandonnée et c’était ce dont j’avais besoin... » Elle se lève et murmure : « Merci mon ange... » L’adolescent hoche la tête et lui répond timidement :

-Je vais nettoyer la maison… » Une bouffée d’affection pousse Eden à lui caresser la joue :

-Tu es un amour… Comme promis, dis-moi ce dont tu as besoin, et je te l’offrirai... » Derreck semble mal à l’aise, il va devoir mentir une fois de plus :

-J’ai besoin de mettre mon grand-père à l’abri du besoin… il me faut de l’argent…

-Je dois avoir quelques pièces d’or dans mes affaires. Est-ce que ce sera suffisant ? » Derreck lui fait un grand sourire :

-Vous plaisantez, ce sera même beaucoup trop. » Eden lui dépose un tendre baiser sur les lèvres :

-Non… jamais… Je ne sais pas comment te remercier. Bien que nous ayons été de véritables sauvages hier, tu ne m’as jamais manqué de respect. Tu as été un peu rude certes, mais juste ce qu’il me fallait. Je veux te remercier comme il se doit... » Elle semble réfléchir un instant puis constate l’état dans lequel elle est, et s’exclame outragée : « Grands dieux… Nous n’avons pas fait semblant… Mon chéri… tu pourrais aller nous chercher de l’eau ? Il va falloir nous laver, il y a un puits dans la cour arrière, tâche juste d’être discret. » Derreck hoche la tête et s’exécute, leur matinée consiste ensuite à remettre de l’ordre dans leur apparence et dans la demeure. Sur les coups de midi, ils sont prêts à partir, Eden offre alors à Derreck une bourse contenant dix dragons d’or et une vingtaine de couronnes d’argent, une véritable fortune pour lui. Elle lui donne aussi une clé et lui explique : « C’est pour ouvrir la porte arrière. Je te propose quelque chose. Essaye de passer tous les jours ici, si j’ai besoin de toi, je te laisserai un message. À l’inverse si tu requiers mon aide pour quoi que ce soit, dépose une note dans la boîte aux lettres, un de mes servants viendra la chercher. Scelle toujours l’enveloppe et garde-toi de mentionner nos… affaires, d’accord ? » Derreck hoche la tête, ils s’embrassent et Eden quitte la demeure par la porte avant, tandis que lui attend un peu pour sortir par l’arrière.

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