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 Il est réveillé par les appels du trappeur : « Derreck ?!
-Mmmhhhouais... » Gémit ce dernier encore à moitié endormi.
-Je t’ai laissé dix pièces de cuivre sur la table. Tu iras acheter à manger pour toi ce midi et nous deux ce soir. Ensuite tu te rendras dans les bois au sud et tu nous ramasseras des baies, des champignons, des bulbes, peu importe ce que tu trouves. Tu ne rentres qu’avec un plein panier, compris ?! »
-Compris... » marmonne Derreck. Il entend la porte claquer et réalise qu’il n’a même pas eu le temps de discuter avec lui. Il soupire et se lève. Après avoir effectué ses ablutions, il grignote un bout de pain sec en prenant les pièces de cuivre et en allant au village.
Il espère y croiser Symonne, mais où que son regard se pose, il ne voit pas la jeune femme. Il finit par se rendre à l’épicerie du village et entre. Il est salué par le propriétaire, un homme d’une cinquantaine d’année. Il est bien coiffé et rasé, et porte de petites lunettes sur le nez : « Ah Derreck, tu viens pour tes achats quotidiens ?
-Bonjour monsieur Bergman. Oui je vais vous prendre des oignons, des pommes de terre, une miche pain et trois bâtons de viande séchée s’il vous plaît. » Le commerçant lui prépare son paquet en demandant :
-Comment vas-tu occuper ta journée ?
-Frederick m’envoie à la cueillette dans la forêt sud. Encore… » Monsieur Bergman pouffe de rire : -Entendu, fais attention à toi hein ? » Il lui sourit chaleureusement et lui met ses articles dans son panier. Il effectue la transaction et Derreck lui donne toutes les pièces de cuivre en sa possession. Il remonte ensuite chez lui sans croiser Symonne. Il salue les villageois qu’il connaît et leur donne des nouvelles, il en reçoit aussi. Lorsqu’il rentre chez lui, il range ses courses sauf la viande séchée qu’il prend avec lui. Il ressort, attrape un panier dorsal et se met en route.
Il passe la journée penché à ramasser des champignons et des fruits. Il a même la chance de tomber sur des panais sauvages qu’il déterre et nettoie. Il fait une pause pour manger rapidement sa viande séchée, en milieu d’après-midi il a presque terminé quand Symonne vient le rejoindre. Elle lui sourit timidement et lui explique qu’elle a demandé à monsieur Bergman où le trouver. Il lui rend son sourire, mais très vite son expression change pour devenir triste : « Symonne a propos d’hier, je…
-N’en parlons plus. » L’interrompt-elle gênée. Derreck sent qu’elle va encore le laisser dans l’ignorance et sa frustration monte d’un cran. Il voudrait lui poser toutes les questions qui lui passent par la tête. Mais la principale qui lui vient en tête est :
-Est-ce que au moins tu peux me dire si c’était normal ? Ce qu’ils ont fait ? » Symonne évite son regard, elle est repliée sur elle même :
-Je sais que… ça peut arriver à un homme et une femme de pratiquer ce genre d’acte. » Derreck a l’impression de sentir un poids se retirer de ses épaules. Il lève les yeux au ciel et murmure dans un soupir soulagé :
-Merci Symonne… » Il la voit se retourner vers lui et lui sourit. Il hoche la tête avec gratitude : « J’ai essayé de questionner Frederick à ce sujet, il m’a juste dit que j’aurais dû passer mon chemin sans m’expliquer pourquoi. » La jeune femme lui répond d’un ton froid :
-Il a bien raison. » Derreck ne peut pas s’empêcher de demander :
-Pourquoi ? »
-Parce que c’est mal ! » S’emporte Symonne. Derreck la regarde avec confusion :
-Mais, tu viens de me dire que ce qu’ils faisaient arrivait parfois, que c’était normal… Je... » Il se jette alors sur elle et l’agrippe aux bras : « Explique-moi ! Tu sais de quoi il s’agit ! » Elle lui jette un regard effrayé :
-Non, lâche-moi Derreck. » Mais il ne l’entend plus. Dans son esprit il s’imagine les villageois et les autres jeunes du village en train de se frotter les uns aux autres nus. Il les voit se faire du bien sans lui, le laissant de côté comme toujours. Il imagine Symonne avec eux, sa gorge le brûle alors qu’une bile de colère et de dégoût le submerge. Il se met à parler avec un ton enragé :
-C’est pour me tenir à l’écart c’est ça ?! » Il resserre son emprise sur Symonne qui panique :
-Quoi ?!… Arrête Derreck tu me fais mal ! »
-Vous le savez tous, vous en profitez et vous me laissez sur le côté. Mais j’ai essayé hier soir, et j’ai réussi à le faire ! » Symonne est confuse et terrifiée, elle se débat pour lui échapper, mais sans y parvenir :
-Derreck lâche-moi !
-Vous ne me tiendrez pas à l’écart, moi aussi je veux le faire ! Tu vas m’aider, comme la femme d’hier l’a fait ! » Il la jette soudain au sol et la plaque dans les feuilles mortes. Elle se débat en criant et le roue de frêles coups de poings. Il tente de la maîtriser, mais elle finit par atteindre son nez et à le faire saigner. Il voit alors rouge et dégaine son couteau de chasse en criant : « Ça suffit ! » Symonne se fige en voyant la large lame s’agiter sous son nez. Elle commence à pleurer et à gémir. Derreck lui murmure : « Maintenant, déshabille toi, on va faire comme ce couple d’hier. » Elle fait non de la tête et il perd patience. Il découpe sa robe alors qu’elle le supplie d’arrêter. Il découvre sa peau douce et ses formes tout juste développées. Il la renifle légèrement et murmure : « Tu sens si bon... » Symonne évite son contact avec dégoût. Il cherche à poser ses lèvres sur les siennes, mais elle tourne sa tête d’un côté puis de l’autre pour lui échapper. Agacé il grogne : « Arrête ! Ça va aller tu vas voir. Je l’ai fais hier et je ne me suis jamais senti aussi bien de toute ma vie. » Mais la jeune femme cherche encore à lui échapper. Il termine de la dévêtir et découvre sa fente. Il reste figé de stupeur et murmure : « Qu’est-ce que c’est que ça… ? » Morte de honte Symonne serre ses jambes en gémissant entre deux pleurs :
-Ne regarde pas... » Il attrape ses cuisses et les écarte avec colère, lorsqu’il voit sa commissure à nouveau, il commence à la toucher. Symonne crie de surprise, mais ses plaintes sont différentes de celles de la femme de la veille. Derreck fronce les sourcils : « Tu n’aimes pas ça ? » Elle larmoie :
-Nooon, espèce d’idiot...
-Mais… quand je le fais moi... » Abasourdi il extrait son onzième doigt dressé hors de son pantalon, arrachant un cri de surprise de la part de Symonne. Il commence à le caresser et une fois lancé il le branle avec délice. Il marmonne : « Ah c’est si bon... » La jeune femme semble terrifiée et dégoûtée. Derreck accélère ses mouvements jusqu’à atteindre l’extase. Il projette le liquide blanc sur le ventre de Symonne dans un râle de plaisir. Il reprend son souffle et revoit l’homme se joindre à sa compagne la veille, par leur entrejambe. Il a une illumination : « Mais oui… pour que tu te sentes bien, je dois... » Il approche son membre dressé de la fente de la jeune fille qui se met à hurler et à se débattre comme possédée : « Non ! Arrête, pas ça ! ». Il recule, sous le choc et déclare :
-Mais je n’ai encore rien fait... » Elle en profite pour se dresser et courir en direction du village, les lambeaux de ses vêtements masquant à peine sa nudité. Derreck tente de l’attraper, mais le pantalon sur les chevilles, il trébuche. Il se dépêche de se rhabiller et part à la poursuite de Symonne. La course est frénétique et la jeune femme appelle à l’aide.
Complètement délirant, Derreck s’imagine qu’elle cherche un autre partenaire que lui et il devient fou de rage. Il finit par la rattraper à l’entrée du village alors qu’elle ralentit. Il se jette sur elle et la plaque dans la boue avant de lui placer son couteau sous la gorge. Il s’apprête à se déshabiller à nouveau quand une puissante voix masculine le fait sursauter :
-Écarte-toi d’elle ! » Il se retourne et voit Frederick approcher. Il pointe un arc bandé droit sur lui. Derreck sent une terreur glaciale lui enserrer le cœur, il balbutie :
-Frederick qu’est-ce que… ?!
-Maintenant ! » Lui crie le trappeur sur un ton furibond. Derreck saute en arrière et range son couteau dans son fourreau. Frederick s’avance vers lui et lui ordonne d’un ton sec : « Recule ! Recule je te dis ! » Derreck lève les mains en l’air et s’exécute jusqu’à ce que le trappeur se place entre lui et Symonne. Les villageois, attirés par l’agitation commencent à s’assembler et le regardent avec un mélange de confusion, de peur et de dégoût.
Sans lâcher Derreck du regard, Frederick aide Symonne à se relever, il lui tend sa cape pour qu’elle puisse se couvrir et lui demande : « Est-ce que ça va ? » La pauvre est encore sous le choc et ne parvient pas à articuler un mot. Derreck tente alors de se justifier : « Frederick attends je… je voulais juste me sentir bien, comme vous tous au village… je n’allais pas lui faire de mal. » Des exclamations horrifiées émanent de la foule assemblée derrière l’archer. Tous le regardent comme un monstre. Les yeux du trappeur deviennent comme fous furieux, Derreck se tait de peur d’être abattu d’une flèche en pleine tête. D’une voix froide où sourde une rage animale Frederick grogne :
-Espèce de malade… Disparais de ma vue... » Le cœur de Derreck se brise dans sa poitrine. Il balbutie :
-Mais je… je n’ai rien fait…
-Silence ! Tu vas quitter la région et ne jamais revenir, sinon, je jure devant les dieux que je te tue de mes propres mains ! » Derreck voit la détermination dans les yeux de son père adoptif, son monde s’écroule autour de lui. Il cherche un soutien du regard, mais même les gens avec qui il s’entendait bien le fuient du regard ou le jugent d’un air réprobateur. Malgré toutes ses tentatives, personne ne lui donne la moindre chance de s’expliquer. Il se met à gémir d’un ton suppliant : « Attendez, je... » Mais est interrompu par un homme qui lui crie :
-Dégage espèce de détraqué ! » Une femme gronde :
-Disparais ! Avant qu’on ne te pende par les couilles ! » Il se tourne vers la route quittant le village et hésite. Il tente une dernière fois d’en appeler à la compassion de Frederick, mais l’homme qui l’a élevé pendant seize années le regarde comme une bête sauvage. Le trappeur décoche sa flèche qui vient se planter juste au pied de Derreck. Terrifié ce dernier s’enfuit en courant sans jeter un regard en arrière. Il court sur la route sans but précis, juste une peur viscérale le poussant à s’éloigner de son village.

 Après des heures d’errance Derreck finit par tomber d’épuisement au bord d’une route. Il ne sait même pas où il est. Il regarde autour de lui et ne reconnaît pas le paysage. Il n’a jamais vraiment voyagé et ne saurait même pas dire si il s’est vraiment éloigné du village. Il réalise soudain qu’il est perdu, et ne sait pas où aller. Qu’il est seul, et ne connaît personne vers qui se tourner. Qu’il n’est pas équipé correctement, et qu’il n’a rien pour l’aider. Qu’il est affamé, et qu’il ne peut pas se cuisiner à manger. Toute la tension l’habitant une seconde auparavant le quitte et il se met à pleurer. Pourquoi ? Pense-t-il en larmoyant : Qu’est-ce que j’ai fait de mal ?
Il ne comprend pas, et les visages horrifiés ou furieux des seules personnes qu’il connaît viennent le hanter. Il les entend lui crier sur des tons accusateurs : Va-t-en !, Détraqué ! et surtout Disparais !
Cette dernière réplique résonne en lui comme un glas. Il réalise qu’il a encore son couteau de chasse sur lui et le dégaine. D’une main tremblante il en admire la lame. Disparais...
Il revoit le regard de Frederick, comme si il était une bête, un animal. Disparais…
Il ressent les regards d’horreur des villageois, les mêmes que quand Frederick ramenait un corps de gobelin ou d’orc ayant rodé dans la région. Disparais…
Il est un monstre… Peut être est-ce pour cela que les autres enfants l’ont toujours laissé de côté ? Disparais… Il n’a jamais vraiment fait partie de ce village et on l’a tenu à l’écart. Disparais…
De sa main frémissante il tourne la lame de son couteau vers sa gorge. Disparais…
Il s’aide de sa dextre pour assurer sa prise. Disparais… Avant de murmurer en chouinant : « Mon gibier… ma besogne... » Il se jette au sol de tout son poids, et le froid de la lame lui transperce la gorge. La douleur est insoutenable, il s’agite et chaque mouvement le torture un peu plus. Il sent la chaleur de son sang se répandre sur ses mains et sous son torse. Rapidement il s’étouffe, il se noie dans son hémoglobine et ne parvient plus à respirer.
Oui… Pense-t-il : Pour un monstre comme moi, c’est le mieux à faire… Ses paupières deviennent lourdes et il se sent assommé de fatigue. Il se calme et la douleur s’estompe. Il s’allonge et se laisse glisser dans le néant avec joie. Il revoit le visage triste de Symonne et se morfond : Je n’ai pas pu m’expliquer et lui présenter des excuses… Le monde devient noir et il pousse un dernier soupir noyé dans un gargouillis sanguinolent.

Derreck ? Un murmure. Une voix abominable… comme faite de glace. Elle l’appelle avec lubricité : Deeeerreeeeck… Il ne veut pas ouvrir les yeux. Puis la voix devient assourdissante : DERRECK ! Il se réveille au milieu d’une terre étrangère. Le ciel est pourpre et chargé de nuages rouges, l’air empeste la charogne et le décor est… tordu. Hormis la terre et la roche, tout est vivant… animé. L’herbe, les plantes, les arbres, ont des yeux et des bouches.
« Derreck ! » Il sursaute et se tourne vers la source de l’appel. Il découvre alors un jeune homme. Il est nu, magnifiquement proportionné, couvert de muscles secs et pourvu d’un onzième doigt impressionnant. Son visage à la peau claire est digne d’un tableau d’artiste, il porte des cheveux bruns mi-longs qui flottent au vent. Derreck le détaille d’avantage et réalise : « C’est… moi ? » Une version plus séduisante et masculine de lui, mais il s’agit définitivement de ses traits.
L’homme lui sourit : « Te voilà réveillé. Bien ! Ne perdons pas de temps, le Royaume des Morts requiert ton âme et te maintenir ici m’épuise. Tâchons de faire vite. » Malgré ses manières très excentriques, sa voix est si grave et profonde qu’elle semble émaner des tréfonds de la terre. Il pose ses mains sur ses hanches et déclare : « Tu dois avoir mille questions et tu ne m’écouteras pas avant de les avoir posées. Alors allons-y, je suis toute ouïe. »
Derreck fronce les sourcils et l’étranger ricane : « Crois-moi, j’ai déjà vécu ça. N’aies pas peur, interroge moi. » Derreck hausse les épaules et lui demande alors :
-Qui êtes vous ? » L’étranger semble ravi :
-Excellente question ! Habituellement on me demande : Où suis-je ? Ou encore : Qu’est-ce qu’il se passe ? » Derreck hoche la tête :
-Oui ça aussi ! »
-Je suis Yagdramor’Ernalghalertai, mais les gens m’appellent Yag. Je suis le Dieu de la Dépravation. » Il secoue la tête : « En ce qui concerne l’endroit où nous nous trouvons. » Il tourne sur lui même pour désigner le paysage : « Il s’agit du Royaume de la Chair, mon humble demeure ! Et geôle accessoirement. Enfin ce qu’il se passe, et bien Derreck... » Il s’approche et frotte affectueusement les bras du jeune homme : « Tu es mort mon grand. »
Ce dernier devrait en être surpris, mais en vérité il se souvient vaguement s’être planté son couteau dans la gorge. Il est finalement plus effrayé qu’autre chose. Il demande : « Qu’est-ce que je fais ici ? » Yag se met à l’applaudir et ricane de sa voix rauque : « Voilà la véritable question. La seule qui vaille la peine d’être posée. Je t’ai choisi pour t’offrir un cadeau.
-Pourquoi moi ?
-Une autre excellente question, mais qui n’a aucune importance. » Il lève les mains au ciel : « Disons que tu me plais, tu es un petit dépravé et je suis…
-...le Dieu de la Dépravation…
-Tout à fait ! En voilà un qui est malin. » Jubile Yag. Derreck sent une sueur froide lui couler dans le dos :
-Que voulez-vous m’offrir ? » Yag lui renvoie un sourire dément et s’approche de lui :
-Une deuxième chance, ainsi qu’un but... » Derreck fronce les sourcils :
-Comment ça... ? -Je peux renvoyer ton âme dans ton corps, sur le plan physique, et te ramener à la vie... » Il grimace : «… avec un petit quelque chose en plus.
-À savoir ? » Yag agite ses mains :
-Trois fois rien. Quelques dons et pouvoirs ésotériques. Tu verras ce sera marrant. » Le dieu commence à transpirer et Derreck lui demande :
-Qu’est-ce que vous y gagnez ? » Yag semble mal à l’aise, comme en train de cuire. Il murmure :
-Décidément je perds la main moi... » Puis en s’exclamant : « J’y gagne un exécutant sur le plan physique ! Il faudra que tu t’acquittes de ta dette envers moi. » Yag se met à tousser et à s’essuyer le front : « Alors ? » Il semble très nerveux et tremble : « Marché conclu ? » Il tend la main à Derreck qui hésite. Yag soupire agacé : « Écoute mon grand, soit tu y retournes avec ma bénédiction, soit tu tentes ta chance au Royaume des Morts. Et laisse moi te dire qu’on s’ennuie à mourir là-bas ! » Il pouffe de rire : « À mourir. Excellente celle-là. »
Il semble un peu fou, mais Derreck n’a plus rien à perdre. De toute façon il est probablement en train de délirer. Il empoigne la main de Yag et déclare : « C’est d’accord. » L’étranger se pare d’un sombre sourire prédateur :
-Fantastique… Entamons un nouveau cycle alors... » Le monde autour de Derreck redevient noir et s’estompe. Il perd connaissance et Yag s’exclame : « Oh j’ai failli oublier, il faudra que tu te rendes à mon temple à Langekan !… C’est important alors n’oublie pas, d’accord ?! »
-Comment je...? » Mais déjà il sombre et le néant l’engloutit.

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