Après tout en mai, on fait ce qu’il nous plait. Voila, la dernière phrase que j’ai dite, juste avant de sauter dans le vide. A quatre mille mètres d’altitude, cheveux aux vents, je chutais à plus de cents kilomètre en train de pleurer comme un bébé :

«- Je vais mourir, je vais mourriiirrr, ouiiinnnn ! Pourquoi ai-je voulu faire un saut en parachute, ouiiiinnn ! »

Bon sang, mais qu’est ce qui m’arrive, il faut que je me ressaisisse, sinon je vais m’écraser sur le sol, comme on écrase sa crotte de nez sous son bureau de travail. La terre est toute proche, je me change en agent 007, je peut le faire, je le sais, je vais y arriver .

Le parachute est déclenché, l’impact est proche, 3, 2, 1, BING ! J’atterris à l’arrière d’un quatre-quatre, la prise au vent de mon parachute manque de me faire éjecter de ce dernier. Pas de temps à perdre, je le détache, et me cramponne aux quatre-quatre :

«- Descendez de ma voiture, espèce de timbré ! hurle le chauffeur .

-Oui monsieur, tout de suite, je suis vraiment désolé . »

Ni une, ni deux, je tourne la tête, pour trouver une solution, bon sang, un quad . ! Il essaye de doubler le quatre-quatre, je n’hésite pas et saute sur le quad, surpris celui-ci part en zig-zag, sur la route :

«- AHHHHHHH ! une voiture en face, rabattez vous vers la droite, m’écriais-je . »

Le rabattement fut aussi rapide que violent, le chauffeur toujours lancer à pleine vitesse, me hurla :

«- Bordel, mais qu’est-ce que vous foutez sur mon quad, on à failli avoir un accident.

-Vous avez tenté de doubler le quatre-quatre !

-Et ALORS ? s’énerva t-il

- On étais dans une zone trente, et vous rouliez à soixante kilomètres heures .

Ouah, quel tact, j’avais eu, je lui ai bien bouché le bec à celui-là. Au feu rouge, il s’arrête, je l’éjecte du quad, et m’enfuis plein gaz. Après tout en mai, on fait ce qu’il nous plait. Alors que je filais vers la sortie de la ville, j’ai eu une envie soudaine de pizza. EUREKA, mon téléphone est dans ma poche, je connais le numéro, j’appelle :

«- Allo, Allo ! Ah, bonjour monsieur, je voudrais une pizza ?

-Je vous entends mal, parler plus fort, me réponda t-il.

- Une pizza, P-I-Z-Z-A, que dites-vous ? Laquelle ? C’est sa que vous me demander ? oui, ok ?! C’est une pizza quatre- quads, heu non, quatre fromages, je voulais dire quatre fromages.

- Dans dix minutes, elle sera prête .

- OK, tenez vous au bord de la route avec elle, faites ce que je dis, croyez-moi, terminai-je avant de raccrocher . »

Je traversai le centre-ville, au volant de mon bolide , dix minutes plus tard, je me présentai dans la rue de la pizzeria, le serveur m’attendais, sur le bord de la route, avec le précieux sésame. Lancé à pleine vitesse, j’interceptais la sainte nourriture, je me retournais pour le remercier, pendant qu’il me criait, au voleur, voleur ! Alors que je me remis la tête à l’endroit, je vis un grand tremplin, je n’eu pas le temps de freiner, que celui me fit voler dans les airs :

«- La pizza, sauvez la pizza, sauvez la pizza, Ouf, je l’ai attraper !

PLOUTCH, c’est le bruit que je fis, quand je suis tomber dans un mètre soixante-dix, de béton encore tout frais ! Oui, vous avez bien lu, du béton aussi frais, qu’une bonne bière sortant du frigo. Seul ma tête et mes bras levé en l’air dépassait de ce dernier. J’avais encore sauvé la sainte pizza. Le béton séchait à une vitesse éclair, dans un geste et effort désespéré, je pus porter un morceau de pizza à ma bouche pour en déguster une bouchée. Mais quelle buchée, ce fut la plus belle de ma vie. Les pompiers sont intervenus en sciant le béton et en me plongeant dans de l’acide pour faire fondre la couche qui entourait les contours de mon corps. Enfin bref, après tout en mai, on fait ce qu’il nous plait.