Profondeurs

Une minute de lecture

Quand je serai fatiguée de regarder par la fenêtre

Que ces tableaux fanés me laisseront disparaître

Que les croix sur la rue ne voudront plus rien dire

Que le sens s'évadera seul du mot souvenir

Je tremperai ma plume dans l'encre d'une nouvelle destinée

Et laisserai s'effondrer les montagnes sous la foudre essoufflée

Sans laisser les traces de mon complot

Et de cette envie d'anéantir ce qu'on appelle le repos

Tempêteront les temps et les cieux

Nous resterons mortels à attendre, silencieux

Alors qu'ils croisent les doigts en espérant durer

Quelques siècles sans l'immortalité

À quoi bon s'inventer des histoires

Au lieu de faire vibrer les légendes d'Espoir

En rallumant en nous cette capacité de croire

Et de délivrer les derniers soupirs du dit savoir

Le rythme des chansons portant la voix des coeurs éteints

Résonne dans l'aube des âmes incertaines

Alors que le gouffre qui semble toucher la fin

Profite du rêve et la foi nous ramène

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