chapitre trois

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Il est dix heure ce matin quand je termine de me préparer, vérifiant avec ma liste que je n'ai oublié aucune de mes affaires. Quand je suis certaine de tout avoir, je prends ma valise et mon sac avec mes essentiels et les descends dans le salon, en attendant que mes amis arrivent.

Quand je reçois le message d'Arthur qui m'informe qu'ils seront là dans cinq minutes, je me prépare, enfilant mes baskets, et embrasse mes parents que je ne verrais pas pendant deux semaines. Ils me donnent leur dernière recommandation : bien s'amuser, et il est déjà temps de partir pour moi.

Dans la voiture qui nous emmène à l'aéroport, il y a déjà Arthur et son père, Lola et Gabin. Nous sommes au complet et il ne nous reste plus qu'à rejoindre tous les autres pour prendre notre avion direction Paris, pour enfin rejoindre la Grèce, un bien beau voyage entre amis.

En arrivant dans le grand hall 3, nous vérifions à quelle porte nous devons nous rendre aussitôt nos bagages enregistrés. Nous passons les contrôles de sécurité et rejoignons la porte 32 où nous patientons plusieurs dizaines de minutes avec nos cartes jusqu'à entendre une annonce micro qui nous invite à embarquer.

Le premier vol n'a duré que quarante minutes et nous attendons maintenant dans une nouvelle salle d'embarquement à Charles de Gaulle. Une fois de plus, nos cartes nous accompagnent et occupent le temps qui se fait long tant nous tremblons d'impatience pour arriver et débuter nos vacances.

  • Les passagers du vol B20387 à destination de Mykonos sont priés de se présenter à la porte 32 pour pouvoir procéder à l'embarcation. Merci.

Tous mes amis et moi nous dirigeons alors vers la porte 32, nos passeports et le ticket d'embarcation à la main. Une hôtesse nous accueille et nous souhaite un agréable voyage. Dans l'avion, je prend alors conscience que les vacances commencent enfin et que ces moments tous réunis se feront rares après ça.

Après nos différents vols pour atteindre notre destination, nous arrivons enfin sur la terre des dieux où nous séjournerons les deux prochaines semaines.

En arrivant nous découvrons notre Airbandb, tout blanc avec des détails bleus : un véritable cliché de ces îles des Cyclades. L'endroit est fabuleux. Nous rejoignons alors nos chambres de quatre, deux au total pour pouvoir accueillir huit jeunes français. A peine avons-nous passé la porte que je me rue sur le lit, suivie de près par Tess, pour réserver le grand lit pour deux.

Il fait une chaleur étouffante et la vue sur la mer que nous réserve notre chambre ne nous aide pas à résister à l'envie de goûter la chaleur de cette eau claire, alors nous nous changeons tous, revêtant maillot de bain et une fine couche de crème solaire.

Puis nous sortons tous ensemble de nos chambres et courrons jusqu'au bord de plage et la vue qui s'offre à nous est à couper le souffle. Le lieu semble si paisible et le bruit des vagues qui viennent se briser sur les rochers, formant de nouvelles traces d'écumes contrastent avec le calme qui règne en maître autour de nous.

Les garçons chahutent dans les vagues, se jetant les uns les autres tandis que Lola, Tess, Amandine, la copine d'Arthur, et moi avons trouvé un coin bien plus tranquille, près des rochers où le bruit des vagues est apaisant et constitue un bruit de fond pendant que nous partageons nos vies, les ragot, les craintes et les moments de bonheur, tout simplement.

Tout à coup, Amandine n'est plus avec nous et se retrouve perchée sur l'épaule d'Arthur et chacune d'entre nous se retrouve bien vite sur les épaules d'un de nos amis de voyage. Gabin s'est emparé de Lola, Mathéo de Tess – évidemment, au vu de leur flirt, et Louis de moi. Bien vite, ils s'alignent deux par deux pour entamer une bataille, et d'un coup d'œil, nous formons une alliance pour nous venger de leur petit jeu. Alors plutôt que de nous pousser pour se faire tomber, nous plongeons, laissant les garçons bouche bées par notre manque de coopération.

Nous continuons de nous chamailler quelques minutes puis, voyant l'heure passée, nous rentrons pour préparer à manger mais le frigo est vide et nous n'avons pas eu le temps de le remplir à notre arrivé. Alors nous commandons sur Uber Eats dans un petit restaurant pas trop loin où nous nous promettons de nous rendre tant leurs plats sont délicieux !

Pour terminer cette bien belle journée, nous nous posons sur la petite crique à côté du logement. Le Soleil décline, et abandonne le ciel qui se teinte de couleurs pastels, de quoi inspirer n'importe quel artiste. Alors si je ne suis pas artiste, je me permets tout de même d'immortaliser le moment avec mon téléphone et l'envoie à Raphaël et ma famille pour les rassurer.

Tandis que nos paroles se perdent dans l'univers, les étoiles scintillent un peu plus, se dévoilant plus à nous chaque seconde passée, comme si nos secrets étaient entendus et les encourageaient à briller un peu plus fort.

**

*

Ce matin, quand je me réveille, je me rend compte qu'il n'y a déjà plus personne dans la chambre. Quand je prend mon téléphone entre mes doigts, je manque de le faire tomber tant il me paraît lourd et mon bras manque de force. L'écran m'informe qu'il est onze heures et que les autres sont sur la plage. Je réunis alors le peu de force que je peine à trouver et me mets sur mes deux jambes et avance jusqu'à la porte que je pousse du bout des doigts, mais ce geste seul me demande un effort bien trop intense. Je décide de mettre ça sur le compte du contre-coup du voyage. Je fais quelques pas dans le couloir pour rejoindre le séjour mais avant même d'y arriver, je m'écroule au sol, dépourvue de force. Je râle et galère pour me relever quand deux bras viennent me soulever et me portent jusqu'au canapé.

  • Ça va Manon ? Tu m'as fait peur ! me questionne Louis.
  • Ça va, je pense juste que j'ai eu du mal à supporter le voyage et que je suis fatiguée ! Mais toi, qu'est ce que tu fais là ?
  • Je vais te chercher un verre avec du jus d'orange, il part dans la cuisine et reprend. Je suis allé faire les courses et je venais les déposer.

J'acquiesce et porte le verre à mes lèvres. Le pauvre. Je vois bien que la situation avec Lola leur pèse à tous les deux dessus mais je peux aussi comprendre leurs craintes alors je ne m'en mêle pas, parce que ce ne sont pas mes affaires, et que je n'ai rien à leur conseiller.

Aujourd'hui, je n'ai pas eu la force pour me lever et faire la moindre chose alors je suis restée au lit et j'ai dormi la moitié de la journée.

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