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Vous l'avez dit.

— Euh... Pour t'attraper et te livrer telle une criminelle notoire aux fières autorités de notre brillante nation. A bas le régime soviétique et vive l'Amérique !

Et elle y a répondu d'un coup de pied retourné abattu sur votre tête.

Noir.

Vous êtes réveillé en sursaut par une libellule qui tente de rentrer dans votre oreille en bourdonnant comme un hélicoptère. En vous agitant pour la faire fuir, vous vous piquez aux épines de votre lit de feuilles. Stop, ne plus bouger. La douleur vous attend à chaque nouveau mouvement.

Votre posture est fâcheuse. Au moindre tressaillement les méchantes pointes vous perforent avec une joie carnassière. Quelle idée avez-vous eut de provoquer cette femme ? Franchement ? Vous pouviez faire mieux, non ?

Enfin... Toujours est-il que vous étiez dans de beau draps - si on peut dire - et que vous étiez immobilisé. Rien ne paralyse mieux que la promesse de douleur.

En plus, ce coup sur la tête a déclenché une puissante migraine, ce qui n'aide pas.

— Au secours, criez-vous pitoyablement depuis votre buisson pointu.

Evidemment, personne ne répond, vous êtes tout de même dans un entre-deux bâtiments paumé, peuplé de seulement un arbre et votre actuel buisson. Avec un peu de chance, en fin de journée, quelque promeneur viendrait vous déloger pendant que son chien urine paisiblement dans votre trône feuillu.

Alors, attendez.

Vous n'avez que ça à faire.

Ou, peut-être, si vous êtes courageux, vous pouvez tenter de vous extirper de ce nid de branches acérées ? Dans ce cas allez au...

— Et bien, qu'est que vous faites là ? demande une voix.

C'est celle du fameux promeneur tant espéré, sauf qu'à le voir tenir la main d'une jeune femme hilare plutôt qu'un clébard en laisse, vous soupçonnez qu'il ne vient surement pas dans ce coin juste pour prendre l'air. En attendant, ce n'est pas votre affaire. Il vous tend la main, vous la saisissez et il vous hale hors du buisson ardu de sa poigne musclée.

Balbutiant des mercis, des excuses et des salamalecs en tout genre, vous vous éloignez précipitamment en quête d'un ailleurs plus réconfortant. C'est tout trouvé, il est grand temps de rentrer chez vous – enfin, chez le Flemmington – en allant au 103

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