Chapitre 2

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Mickaël, assis sur le bord du lit d’hôpital, regardait sa mère, elle était si pâle... A côté de lui, sa petite sœur le regardait sans comprendre, cette dernière lui demanda de sa petite voix :

Elle va s’en sortir hein Mika ?

Je ne sais pas Eléana. Je ne sais pas… 

Soudain, la scène se brouilla, et il se retrouvait devant le lycée, il la vit à nouveau :

La fille aux cheveux d’argent, elle était si belle… Mais dans son regard, il arrivait à y lire une douleur semblable à la sienne, une douleur qui la rendait plus mature que les autres.

Il la vit se lever et cette fois, Mickaël courut la rattraper ; Non, je ne la laisserai pas mourir devant mes yeux encore une fois, pensa-t-il, au moment où il tendait la main pour la retenir, ils se retrouvèrent dans une scène complètement différente.

 

Ils couraient tous les deux, il l’entraînait derrière lui à travers le dédale de rues qu’était Londres. Londres ? Mais qu’est-ce qu’ils foutaient à Londres… Ah oui… Le voyage scolaire. Il entendit le pas des hommes qui les rattrapaient. Soudain elle trébucha et tomba à terre. Il voulut la rattraper, mais elle heurta le sol.  Mickaël vit alors l’ombre du revolver, il n’eut le temps de rien dire, le coup de feu retentissait dans la nuit noire. Il vit la balle, comme au ralenti, elle filait droit sur la jeune fille au sol, et fit un bruit écœurant en entrant en contact avec la chair.

 

Il hurla et se réveilla en même temps…  Il était trempé de sueur, sa mère arriva en trombe dans sa chambre en allumant la lumière.

- Mickaël ? Tout va bien ? demanda-t-elle d’un ton inquiet.

- Oui, m’man, ne t’inquiète pas, juste un mauvais rêve, lui répondit-il, légèrement essoufflé, comme s’il venait de courir.

Elle s’assit près de lui et posa sa main sur son front.

- Tu en es sûre ? demanda-t-elle ses yeux brillant d’inquiétude.

- Oui. Ce n’est rien.

Il lui sourit, elle se faisait déjà tellement de soucis pour sa sœur et lui ! Il ne voulait surtout pas l’inquiéter encore plus avec ses rêves… Elle se leva et l’embrassa sur le front comme quand il était encore un petit garçon, puis avec un sourire elle sortit de la chambre, il éteignit la lumière et passa un long moment à réfléchir à ses rêves.

Il savait depuis petit que certain de ses rêves se réalisaient, mais il espérait de tout cœur, que ceux qu’ils faisaient à propos de cette jeune fille ne se réaliseraient pas.

Il ne voulait pas la voir mourir.

Il ne la connaissait absolument pas, il ne savait même pas si elle existait réellement, mais une chose était sûre, d’une manière ou d’une autre : il était lié à cette jeune fille aux cheveux d’argent.

 

Dans un coin de la chambre de Mickaël, près de la fenêtre, une ombre chatoyante regardait l’adolescent se rendormir, il espérait de tout cœur que le jeune homme comprendrait les signes. Sa fille adorée, sa Talia, était en danger et il n’avait aucuns autres moyens de la protéger que de passer par ce garçon : il était le seul dont il pouvait modifier les rêves, mais aussi le seul capable d’interagir avec leur monde. Alexandre, défunt père de Talia, mort dans des circonstances violentes, s’évapora dans l’ombre tous ses espoirs reposaient maintenant sur les dons de sa fille et de cet adolescent qui n’avait pas conscience d’être plus qu’un simple humain. 

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