On n'a pas l'air con, là ?

A meurtrir nos âmes des plus tristes images

A laisser le jour et ses phares nous guider dans la nuit

A détruire ce qu'on touche et ceux qu'on tâte

A y foutre nos doigts curieux et nos langues fraîches

A les glisser serpentes dans ce qui nous plaît et ce qui se plie

A nos exigences d'Homme au corps moite et à l'esprit mouillé, coulé, bousillé

A faire des gosses comme des conneries

A les regarder grandir et caner, perdre la joie dans leur vie et devenir comme nous

Amorphes de tout, morts à demi, puis se finir à genoux

A se détruire le peu qu'on réussit et ce qu'on réussit, ce n'est pas nous

A voir les perles de pluies glisser sur nos visages

A contempler les néons blafards des rues endormies

A baiser à tous les draps, dans le moindre truc qui dit oui, dans le moindre trou qui y croit

A porter-supporter ce masque d'humain

A faire semblant d'être tout

et à n'être que rien