54. La rage du malade amoureux

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Le fan

Ah non ! Pas encore cette vision horrible ! Pourquoi est-ce maintenant qu’elle revient me hanter ? Toujours au mauvais moment … Pas là alors que j’allais la défendre contre ce gros porc qui essaie d’abuser d’elle ! Mais je suis faible et je ne peux rien faire. Je suis obligé de fermer les yeux et de revivre ce délicieux matin où elle s’est enfin offerte à moi. Qu’est-ce qu’elle est belle quand elle est nue comme ça. Je sais que ça finit mal, mais je suis impuissant et je sais que les images vont s’enchaîner jusqu’à ce que je me fasse couvrir de ridicule. Je la vois dans ce lit où elle m’attend. Je fais mon travail en silence, je passe près d'elle mais je n’arrive pas à détacher mon regard d’elle.

On arrive à la meilleure partie de cette vision. C’est celle où, magiquement, je prends la place de Patrick. Là, ça s’est déjà produit trois fois depuis le milieu de la matinée, c’est fou. Et c’est féérique de la sentir ainsi se saisir de ma queue et se mettre à me masturber en souriant. J’ai enregistré toute la scène réelle sur mon portable et franchement, c’est mieux que n’importe quelle vidéo porno tournée par un amateur. Je ne sais pas pourquoi, mais quand on arrive à ce moment là de la vision, je sors toujours mon téléphone et mate la vidéo où elle se dénude totalement. C’est hot, hot, hot. Pourquoi faut-il que je me retrouve si rapidement à nouveau plongé dans la vision qui continue son avancée inexorable vers le moment où je ne peux retenir mon orgasme et me voilà à éjaculer sur le sol. Tous ces petits bébés gâchés alors qu’ils pourraient tous être en train de grandir dans le ventre de ma Chérie ! Une honte. Et quel ridicule alors qu’elle se moque de moi avec un rire sardonique complètement méprisant ! Elle trouve mon engin trop petit en plus. Salope. Pourquoi elle me traite comme ça ?

Quand je rouvre les yeux, je ne sais pas où je suis ni ce que je fais là. Pourquoi ce restaurant ? Et quelle heure est-il ? Oh purée, mon cerveau s’est éteint pendant presque six heures. Un record ! Les détails me reviennent peu à peu et je comprends que je suis devant le restau où elle l’a embrassé. Après avoir presque couché avec lui ce matin, elle a osé faire ça. Là, c’est du grand n’importe quoi ! Et après, ce monstre a essayé d’abuser d’elle. A l’heure qu’il est, il est sûrement trop tard. Elle a dû perdre sa virginité et lui a dû prendre son pied. Enfin, virginité, façon de parler. Je devrais plutôt dire son innocence. Il va falloir que je puisse la venger.

Alors que je démarre pour rentrer chez moi, un détail attire mon attention. La voiture de cet énergumène qui prétend savoir jouer sur scène est toujours là. Je pile, provoquant l’énervement du gars qui me suit, mais un regard de ma part suffit à le calmer et il ne demande pas son reste avant de se barrer loin de moi. Je sors la batte de baseball que j’ai toujours dans mon coffre et m’approche doucement du véhicule, prêt à les découvrir en train de forniquer. J’imagine déjà une scène du genre Titanic, avec la buée sur les vitres et la main de Rafaela laissant une marque sur le carreau.

Heureusement ou malheureusement, je ne sais plus, je suis un peu perdu, la voiture est vide. Ce salopard a dû partir avec elle à pied pour la violer dans une ruelle sombre. Plus c'est sale, plus ça l'excite, ce vieux pervers. Il faut que je la retrouve en espérant qu'elle ne soit pas déjà morte. Je l'imagine couverte de sperme, dans un coin, se vidant de son sang et ma rage s'intensifie. Je vais le tuer, c'est sûr.

Je fais le tour de tout le quartier et ne trouve rien qu'un sale clodo qui me dit n'avoir rien vu. Il ose même me demander du fric. Heureusement qu'il court vite et que je suis occupé, sinon c'est lui qui aurait servi de défouloir à la colère qui continue à pulser dans chaque partie de mon corps.

Je reviens vers la voiture de ce satané Patrick et je l'imagine en train de se branler dans le petit habitacle en pensant à ma future épouse. Il ose tout… De rage, j'assène de grands coups de batte sur le pare-brise qui se fissure et finit par casser. Inquiet que le bruit ait pu attirer l'attention du voisinage, je me précipite vers ma voiture et rentre chez moi. Avoir détruit son véhicule m'a un peu calmé mais il faut que j'enfonce le clou. Il va voir, ce Patrick, s'il fera toujours le fier quand il recevra mon courrier !

A l'enfoiré qui veut baiser ma femme,

Sache que ceci est ton premier et dernier avertissement. Si tu touches encore à un cheveu de ma future épouse, ce n'est pas ton pare-brise qui éclatera mais ta tête. Comment as-tu pu oser l'embrasser ? Frotter ta sale queue sur elle ? Tu as même failli la souiller de ton sale sperme de bâtard.

Je te surveille. Je sais qui tu es, où tu habites. Je peux retrouver tes enfants. Fais gaffe. Elle, c'est chasse gardée. Tu fais un pas de côté avec elle, tu meurs.

Si après avoir lu ça, il ne se calme pas, c'est qu'il mérite de mourir. J'ai hâte de voir sa tête quand il va la découvrir pendant sa séance de maquillage… Et maintenant, je vais me repasser la petite vidéo du matin. Oh oui… Rafie, comme ça, c'est trop bon… Mmmm.

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