Chapitre II. Rencontre avec un ange

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Samedi, à 16h30, je suis devant la cathédrale d’Orléans. Je rentre dans celle-ci, et m'assieds au troisième rang, histoire de ne pas déranger. Tous les choristes sont là sauf mon blond, ils commencent alors quelques échauffements vocaux, c’est alors que l’on entend quelqu’un courir et dire :

— Excusez-moi, je suis en retard !

Tout le monde se retourne et regarde vers le collatéral nord d'où proviennent ces paroles. Le responsable de la chorale répond alors :

— Ne t’inquiète pas Henri, on vient juste de commencer. Mais c’est la deuxième fois que ça ne devienne pas une habitude.

— Oui excusez-moi, j'avais pas vu l'heure.

J'attends quelques secondes avant de pouvoir apercevoir ce nouvel arrivant, et bingo ! Il s’agit bien de mon blond, enfin, d'Henri.

Ils reprennent leur échauffement au complet. Après plusieurs minutes d'exercice, ils commencent par le chant “tu fais ta demeure en nous Seigneur". Je peux remarquer que ce cher Henri fait partie des cinq choristes qui sont avancés un peu plus en avant. Les chants se succèdent tout comme les minutes à une vitesse folle, ils finissent une heure et demie plus tard avec un dernier chant en latin : Amina christi sanctifica me. Une fois le chant jugé maîtrisé par le chef de la chorale, il les libère. Alors que tous les choristes partent au compte-goutte, je prends mon courage à deux mains et m’approche de lui :

— Hey ! Henri, c’est ça ?

— Salut, ouais c'est ça, et toi ?

— Marius, dis-je en lui tendant la main.

— Heureux de te rencontrer Marius. Tu viens souvent voir la chorale ? Parce que c'est la première fois que je te vois.

— Non c'est la première fois que je viens.

— Ah, et tu as trouvé ça comment ?

— Eh bien, vous chantez bien.

— Merci, c'est surtout grâce à moi ! dit-il en rigolant.

— Je vois monsieur a un certain ego.

— Naaaa, je suis réaliste c'est tout, mais bref. Que me veux tu ?

— Comment ça ?

— Bah tu m'as accosté, je sais que je suis sexy mais quand même. dit-il avec un petit clin d'œil.

— Alors là ! Pas du tout, je suis pas de ce bord désolé.

À ce moment, j'ai pu voir un petit truc changer sur son visage sans trop savoir quoi exactement. Il reprit d'un ton très légèrement moins enthousiaste.

— on sait jamais tu sais, et du coup ?

— Ah bah je t'ai vu à la messe du 15 août et vu que je t'ai jamais vu donc j'ai supposé que t'es nouveau ici et je voulais te connaître.

— Dans le mille Emile ! Je viens d'arriver sur Orléans.

— C'est super, tu connais un peu le coin ?

— Pas du tout, je connais le chemin chez moi à la cathédrale, et à peu près chez moi et mon futur lycée.

— C'est quel lycée ?

— Euh attend je l'ai.... Jean Zay je crois.

— Ouais c'est ça ! j'y suis aussi, et si tu veux je te montre vite fait le chemin.

— Oh sérieux ?! Je te suis.

Nous nous mettons alors en route depuis la cathédrale jusqu'au lycée puis de là-bas je le raccompagne chez lui afin qu'il voie le chemin. Pendant ce temps, on discute d'un peu tout histoire de faire plus ample connaissance. Il me fait a confidence que la religion il en a je cite "rien à battre", et qu'il est à la chorale juste pour chanter gratuitement. Il vient de Nantes, qui est en Bretagne pour moi, malgré tous les avis du bas peuple. Je lui ai proposé de faire une plus grande visite avec mes amis avant la rentrée histoire qu'il se "pré-intégrer". Ce qu'il accepta avec grand plaisir. Nous n'avons pas pu parler d'autre choses avant d'arriver devant chez lui. Je lui donne mon instagram avant de rentrer chez moi afin qu’on puisse se recontacter.

Je rentre ensuite chez moi, où une fois arrivé ma mère me demande si j’ai aimé la chorale, avec je le sais, l’intime volonté que je lui réponde que je souhaite participer à celle-ci. Je lui réponds que j’ai en effet apprécié le moment, mais que ce n’est pas pour ça que je ne la rejoindrai pas. Je la vois préparer des arguments du style “si tu y vas, tu te feras des amis”, “tu vas acquérir des nouvelles compétences” ou des trucs du genre alors je détruis son argumentaire avant qu’elle ne le disent en lui rappelant que je suis déjà dans le club d’échec au lycée et que cette année encore, je souhaite garder ma place au conseil d’administration en tant que représentant des élèves ce qui va me prendre pas mal de temps. Elle sourit et me répond que je n’ai pas perdu de mon ambition. Je la laisse sur cette bonne note et monte dans ma chambre.

Une fois dans mon lit, je suis rejoint rapidement par mon chat Cardinal, une fois celui-ci bien installé, je propose sur la conversation groupée avec mes amis qu’on sorte dans la semaine qui suit afin de se voir avant la rentrée, et de faire visiter un peu la ville à Henri. Proposition à laquelle mes quatre comparses mettent peu de temps à donner une réponse affirmative. Nous nous mettons d’accord pour le mercredi qui vient.

Durant le week-end et le début de semaine, en plus de préparer la rentrée petit à petit qui arrive à grands pas, j’ai pu échanger un peu avec Henri afin d’en apprendre un peu plus sur lui : il a un petit frère de 15 ans, Paul. Un chien, moi qui suis plus team chat, j’avoue être déçu, un beagle de 2 ans. J'apprends aussi au cours d’une conversation nocturne que son père est mort lorsqu’il avait un an et demi. Ça n'a pas l’air de trop le marquer sûrement parce qu’il était encore bébé et que son beau-père a vite “remplacé” son père biologique. En-tout-cas, j'attends mercredi avec impatience de savoir si Henri colle avec mes amis.

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