Law se promène dans les rues de Londres, profitant des premiers jours de printemps. Déposer sa démission l’a rendue légère. Elle n’arrive, cependant, pas encore à retrouver ses repères depuis sa sortie d’hôpital. En faisant visiter son appartement elle s’est aperçue qu’il manquait une chambre. Mortensen s’est installée dans le salon en attendant de voir venir. Il lui faut de l’argent et Félicia est une crème. Pour ça, l’ex-inspectrice ne s’est pas trompée. La personnalité de sa colocataire est identique à celle dans l’autre monde.

« L’autre monde ». Quelle étrange façon de voir les choses.

La rescapée reste confiante, quant à son avenir, malgré les quelques « divergences scénaristiques » entre la réalité et cette mystique existence expérimenté lors de son coma. En trois mois Law aura vécu près de cinq années pleines de rebondissements.

C’est comme se réveiller d’une série télé à la Fringe ou Life on Mars !

Plongée dans sa réflexion, la jeune femme arrête son regard sur une vitrine présentant des romans. Sur l’un d’eux elle peut lire : D. Griffiths.

Le petit s’en est vraiment sorti. Il a pris le nom de son demi-frère, bien vu ! Le Bourreau est mort. Tout ça, c’est du passé.

Elle s’adosse à la baie vitrée, une larme force à venir, puis finit par couler sur sa joue. L’ex-enquêtrice en phénomènes bizarres se remémore Félicia la déguisant en romancière. Ce vécu semble si réel, mais ne s’est jamais produit. Rien ne l’empêche de donner vie à ces souvenirs, quelque soit leur origine, ils existent en son cœur.

— Et Mac aura une seconde chance. Qu’il ne soit pas mort pour rien, murmure-t-elle en observant l’horizon.