Mes nouvelles commodités

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Mes nouvelles commodités
 
    Je vis dans une tente que j’ai plantée en face de la terrasse des tritons crêtés ; dans un champ, à cent mètres des toilettes sèches collectives. Ici on ne voit pas bien le fait de faire ses besoins dans de l’eau potable. La sciure de bois est efficace contre les odeurs désagréables et le principal souci reste la vidange régulière. Une fosse de l’autre côté du champ a été creusée à cet effet. Je n’éprouve aucun plaisir à aller vider le sot commun mais nos déjections font un excellent engrais si on se montre patient ; il s’agit de prendre soin de retourner la composition une fois par an et d’attendre au moins douze saisons avant d’en profiter. Pas de porte devant notre trône, juste un courant d’air parfois frais et pour paysage les champs et les bosquets ; un vrai moment de poésie. À condition que les copains et copines ne s’amusent pas à faire résonner les tôles de l’abri de leurs frondes et lance-pierres.
Pour ce qui est de se laver, il existe plusieurs douches et baignoires collectives, avec des ballons d’eau chaude. Mais elles sont éloignées d’ici et j’aime mieux faire ma toilette dans les champs, avec une bassine, dés que le soleil se pointe. Ce qui peut faire de moi une cible adéquate lorsque certains souhaitent s’entraîner au lancement de projectiles.
La vie en collectif est une découverte pour moi. Cela n’a pas grand-chose à voir avec la collocation bien que certains problèmes soient les mêmes. En bon fils unique, j’ai besoin de conserver un espace à moi, où je puisse me retrancher, et ce petit bout de toile fera bien l’affaire jusqu’à l’hiver.
 
 
Les « Camilles »
 
    Parmi l’équipe de tritons crêtés, chacun a son histoire propre et vient d’un milieu différent : il y a notre ancien démolisseur, Camille, vidéaste autodidacte qui a traversé une bonne partie de l’Europe et du Moyen Orient en auto-stop avec sa caméra ; Camille passionné/e de mathématiques et de musique, a fait ses armes dans les rues nantaises ; Camille indigné/e passé/e révolté/e, Camille étudiant/e assistant/e sociale, un/e autre en cinéma, ici en philosophie, un/e adepte du woofing (une formule qui permet de travailler pour des paysans et des éleveurs à travers le monde en échange du gîte et du couvert), sans compter celles et ceux que je n’ai pas cités.
On s’interroge sur mes raisons d’être ici, et ce jusqu’à me prendre pour un flic. Une atmosphère de suspicion qui me met parfois mal à l’aise au début, mais je viens de débarquer, et quoi de plus normal dans un milieu qui craint la répression.
Certains étaient déjà là lors de l’opération César. Les cabanes que nous occupons n’étaient pas ce qu’elles sont aujourd’hui ; les premières ayant pris un sérieux coup pendant la bataille. Les barricades n’étaient pas parvenues à retenir les hommes en bleu qui une fois arrivés là, s’étaient détendus en saccageant ce qu’ils pouvaient. Les copains présents en avaient pris un sacré coup au moral mais ont tout de même reconstruit dès que la police s’est retirée. Plusieurs modes d’habitation cohabitent sur la ZAD, pendant que certains vivent dans des camions aménagés, des yourtes, des caravanes, des maisons et des cabanes de bois, d’autres occupent les maisons délaissées par leurs propriétaires ou cédées à la multinationale pour des indemnités toujours plus importantes.
Depuis quelques années, de nombreux propriétaires ont décidé de céder leurs maisons et leurs terrains au concessionnaire de l’aéroport ; les pressions étatiques, les indemnités parfois importantes, les nuisances que peut provoquer une telle situation de tension, l’incertitude de l’avenir et le fait de vivre au milieu de cette population hétéroclite n’est pas aisé pour tout le monde, et c’est compréhensible. Les zadistes ont donc pris l’habitude de réoccuper le plus rapidement possible les maisons ainsi délaissées.
 
 
La réoccupation des biens abandonnés
 
    La situation se présente peu de temps après mon arrivée, une maison et ses dépendances sont abandonnées par leurs anciens propriétaires. Selon toute vraisemblance ces derniers ont abandonné l’espoir de gagner la lutte et de garder leur maison. La rumeur laisse entendre qu’ils ont accepté le dédommagement proposé. Le résultat est qu’une nouvelle maison est vacante au centre de la ZAD ; c’est un toit supplémentaire pour les quelques habitants qui vivent encore dans leur camion ou leur cabane parfois mal isolée.
L’hiver vient.
Très vite la décision est prise comme une évidence, on réoccupe la maison et on lance les démarches juridiques pour que la bâtisse soit reconnue comme un squat, à partir de quoi elle est protégée tant qu’aucun jugement n’est prononcé en faveur d’une expulsion. Pour qu’une procédure soit engagée, il faut, en France, être en mesure de prouver que le bâtiment est occupé depuis plus de 48 heures. Plusieurs groupes se relaient donc jour et nuit pour garder la maison, car pendant ces premières heures, l’habitation peut être évacuée sans qu’un tribunal n’ait statué. On installe des braseros dans la cour. Des discussions s’engagent pour savoir qui bénéficiera de la nouvelle demeure. Il apparaît qu’une famille avec un enfant en bas âge loge toujours dans son camion, tous s’accordent pour leur donner la priorité.
Mais la maison va demander quelques travaux avant d’être à nouveau habitable, la tuyauterie est fracassée, l’escalier aussi, il n’y a plus de tableau électrique et la cheminée est inutilisable en l’état. Une besogne dont les anciens propriétaires se sont chargés eux-mêmes en échange d’une prime d’indemnité supplémentaire. Des appels au chantier collectif sont émis sur le ZAD News (notre feuille de choux) afin de réhabiliter l’endroit. Pendant plusieurs semaines, les travailleurs se relaient pour installer confortablement la petite famille, on déblaie les gravas, on refait les enduis sur les murs, un nouvel escalier est installé…
 
 
Les saveurs locales
 
    Je passe mes premières semaines à découvrir les us et coutumes de ma nouvelle tribu et de la communauté ; très vite les gens que j’y côtoie deviennent des amis, une famille. À force de conversations, de jeux et d’aventures partagées, nous créons des liens forts. J’ai l’impression ici d’apprendre et de désapprendre tous les jours. Je trouve à nouveau un sens à mes journées.
Notre collectif ne possède pas son propre potager, nous profitons donc des différentes denrées que d’autres produisent pour tous. Les copains sont particulièrement friands de pommes de terre. Plusieurs tonnes de ce féculent ont été récoltées au cours de l’été passé, on nous les sert à toutes les sauces. Cependant nous serions vite lassés si nous n’avions rien d’autre à manger. Un autre collectif s’est spécialisé, entre autre, dans la production de produits laitiers : fromage frais, beurre, yaourt… Plusieurs vaches et veaux paissent dans les prés alentour, une partie d’entre elles sont arrivées lors de l’occupation de la ferme Bellevue. Elle a lieu fin janvier 2013, alors que la police occupe toujours les terres, un collectif de paysans et de zadistes s’emparent de la ferme, des tracteurs se postent au tour pour former une première ligne de défense. Après quelques travaux, c’est au tour de six vaches, une dizaine de moutons, douze poules et un cochon d’élire domicile, les animaux proviennent de près de dix élevages différents. Depuis, bien des veaux sont nés et le cheptel n’a fait que s’agrandir.
 
 
La distribution de la production

     Les différents produits sont généralement distribués de trois manières différentes (sans compter les paysans qui prennent leur part) : depuis le printemps 2015, il existe une épicerie à Bellevue. Dans une ancienne pièce de ferme rénovée, on y trouve des aliments de base (pâtes, riz, sel, sucre…), des produits d’hygiène (du liquide vaisselle et de la lessive fabrication maison…), de la petite quincaillerie (clous, vis, rustines, piles rechargeables…), mais aussi toutes sortes de productions locales (confitures, pâtés, fromages, farines… estampillés ZAD).
Ce qui est acheté à l’extérieur est vendu à prix coûtant tandis que les productions locales sont à prix libre. Tout comme les fournées de pains livrées par la boulangerie des Fosses Noires tous les lundis et jeudis.
Le prix libre signifie que la participation du consommateur dépend généralement de sa seule appréciation, elle peut être pécuniaire ou autre, et peut parfois ne donner lieu à aucun échange.
Une deuxième partie de la nourriture fournit les cantines populaires organisées lors d’événements ou en soutien à d’autres luttes, elle est également distribuée dans différents squats occupés par des réfugiés à Nantes et à Calais.
Pour ce qui concerne la troisième partie : lorsqu’on souhaite aller à la rencontre des habitants et goûter à la variété des saveurs locales, le principal rendez-vous de la ZAD a lieu le vendredi en début de soirée. C’est jour de No-marché, on installe quelques étals et une partie des productions de la ZAD est proposée à prix libre. On trouve un peu de tout sur les étals en fonction des saisons et des récup’ disponibles. On retrouve le trio nourrissant pain, fromage, pommes de terre, mais aussi des oignons, salades, carottes, poireaux, tomates, des graines et des boutures de toutes sortes ; parfois même un peu d’herbe. Ne croyez pas cette liste exhaustive, je suis toujours surpris de ce que je trouve ici, et je n’ai même pas évoqué ce dont les poubelles peuvent receler.  Une caisse commune aux différents collectifs producteurs est mise en place et cet argent est réparti plus tard en fonction des besoins des différents projets paysans au cours d’une réunion nommée Sème ta ZAD (Réunion hebdomadaire concernant les projets agricoles ou d’élevages zadistes). Certains habitants des bourgs alentours n’hésitent pas à venir faire leurs courses sur les étals du No-Marché. C’est un moment de rassemblement important dans la semaine, parfois animé de quelques musiciens ou de rencontres sportives improvisées.
Mais malheureusement, les seules productions de la ZAD ne nous permettent pas de couvrir tous nos besoins alimentaires, et ce, bien que les membres de notre petite famille rivalisent d’imagination pour cuisiner les pommes de terre... Seulement deux d’entre nous bénéficient d’allocations. De faibles ressources parfois mises en commun pour assurer les stocks de pâtes, riz, sauces tomates et bières. 


La « récup’ »
 
    La « récup’ » est une opportunité non négligeable pour varier nos menus. Même si j’avais déjà vécu une première expérience concluante, je fais mon réel baptême de bennes à Notre-Dame-des-Landes. J’apprends qu’avec ce que jettent les grandes enseignes, personne ne devrait avoir faim en France, et tout le monde pourrait s’équiper en petit électroménager. On jette pour une date, un emballage abîmé, une place manquante dans les rayons, on jette pour que les étals restent brillants sous les néons.
Mais pour éviter légalement ce gaspillage, il faudrait en premier lieu une loi, il faudrait ensuite une infrastructure capable d’assurer la redistribution des denrées, rien de tout cela n’existe. Cette situation condamne les associations à l’inaction. Il serait pourtant aisé de désobéir au cadre légal, d’organiser la récolte et la distribution gratuite de cette nourriture, définir les lieux et les places de distribution sans craindre une éventuelle répression en s’inscrivant dans un mouvement collectif majeur, celui de s’approprier les ordures des centres de consommation. Alors les poubelles de nos supermarchés resteraient vides de comestibles.
Mais aujourd’hui, il n’est pas sans risque de fouiner dans les poubelles, la Justice ne semble pas savoir sur quel pied danser ; quand l’un est condamné à trois mois d’emprisonnement avec sursis et  à 105 heures de travaux dits d’intérêt général, l’autre est acquitté pour des faits similaires  
(www.metronews.fr/nantes/...condamne.../mnjx!eRNB7bD5y6B6k/, du 24/10/2014 et le 09/04/16, http://reporterre.net/Il-recupere-dans-les-poubelles-d).
 Le tribunal de Nantes n’est d’ailleurs pas étranger aux condamnations.
Chez les tritons ce n’est pas tant la loi qui nous inquiète mais plutôt le fait de ne pas posséder le véhicule nécessaire à la tâche. En effet, les premières poubelles intéressantes sont à plusieurs kilomètres de là, et bien que plusieurs d’entre nous ont tenté l’exercice avec vélos, remorques et sacs à dos, les résultats n’ont pas été très concluants. Camille a même réussi à se faire embarquer par la police une nuit, vélo, remorque et victuailles compris. Nous dépendons donc du bon vouloir des résidents et des gens de passage pour écumer les poubelles, mais trouvons toujours les moyens de manger à notre faim. Parfois même, lorsque la récolte est bonne, nous partageons notre superflu gourmand. De quoi réjouir le voisinage.
 
 
Le dur apprentissage des métiers de la rue
 
    J’ai pourtant quelques besoins supplémentaires : les croquettes de Shenzi, le tabac, le cannabis, les bouquins, et parfois quelques courses pour le commun. Je dois donc réfléchir à une manière de gagner un peu d’argent tout en profitant au mieux de mon nouveau mode de vie. Ma tante m’a offert pour mes seize ans trois quilles de jonglerie que j’ai traînées jusqu’ici. Une nouvelle carrière se présente à moi, je vais devenir artiste de rue. Une mission pas si évidente quand il faut tout prendre à zéro. Il s’agit de brosser son chien pour le laisser paraître sous son plus beau jour (ce que je ne fais jamais), s’habiller correctement mais pas trop (on ne donne pas aux gens bien habillés), tendre le pouce pour parcourir les vingt kilomètres qui nous séparent des zones urbaines fréquentées, mon matériel sur le dos ; faire face à la concurrence de la rue, particulièrement rude ces derniers temps (partout les précaires tendent la pogne, jouent d’un instrument, vendent leurs babioles en macramé ou cuir rapiécé,  inventent quelques petites arnaques ou racontent des bobards aux passants…). Donc toute cette concurrence ne facilite pas le travail : il faut trouver un emplacement d’où la police ne s’empressera pas de me faire fuir, apprendre à jongler (pour ça, j’ai maintenant le temps), ne pas assommer la clientèle et sourire avec patience aux gens qui changent de trottoir, apprendre à Shenzi à ne pas systématiquement réclamer la nourriture que les passants trimballent, puis à nouveau traverser la ville dont les transports en commun interdisent l’accès aux chiens, tendre une nouvelle fois le pouce et rentrer chez soi après une longue journée d’efforts.
 
 
Une vie à l’ombre des badauds
 
    Je passe plusieurs journées par semaine à regarder ces vies de l’ombre arpenter le pavé, j’apprends à les connaître et saisis plus rarement quelques bribes de leurs histoires, mais ce que je ne sais pas, je l’imagine aisément. Je partage les trop-plein de nourriture et leur parle d’une terre non loin où ils pourraient se reposer, trouver un toit, de quoi manger et surtout de quoi s’occuper. Peu répondent à l’appel, moins encore s’installent parmi nous. Et pourtant la seule existence de ce possible  redonne, de temps en temps, l’espoir d’une autre vie à certains. C’est bien parce que ce possible existe que je garde confiance et fierté face aux regards méprisants qui me toisent à l’ombre de grands panneaux lumineux. J’ai bien conscience que notre petit bocage ne peut subvenir aux besoins de toutes les populations précarisées, mais il ne tient qu’à nous de mettre d’autres projets en terre, de reproduire cette expérience ailleurs, autant qu’il est nécessaire ; témoignant du fait qu’occuper, sans  posséder, est force d’émancipation et dépasse de loin les frontières de la misère, Proudhon remarque dans son livre « Qu’est-ce que la propriété ? », qu’il n’y a pas de différence de nature entre la contrainte exercée par un « propriétaire » et celle exercée par un « voleur », seulement une différence de forme. En acceptant ce présupposé, ce n’est plus la propriété qui doit permettre d’user et d’abuser d’un bien, mais l’usage du bien qui doit permettre l’émergence d’un droit de possession.
 
 
Toucher le ciel de ses massues
 
    À mes débuts dans la rue, mes quilles passent plus de temps à rayer le macadam qu’à caresser l’air mais les journées s’écoulent tandis que je travaille le geste et la technique. Je m’enjoue chaque fois qu’un enfant tire la manche de l’un ou l’autre de ses parents pour me regarder, demander s’il peut me donner un sou, je m’enivre des échanges et des rencontres que je peux faire, et peu à peu je me blinde face à la méprise, les bons conseils et les rares insultes. J’ai la chance d’avoir choisi d’être ici, je suis l’acteur du roman de ma vie, de mes rêves de liberté, et bien que je ne souhaite pas m’établir dans la rue, je n’en ai plus peur.
Pour pallier mon manque de talent je peux toujours compter sur le regard humide que jette Shenzi aux passants, je m’amuse aussi des différentes pancartes que je pose pour interpeller les gens. Taquin, je cherche à créer une réaction chez qui la lit, même si les résultats ne sont pas toujours ceux escomptés. L’une de mes favorites : « Les clochards c’est comme les politiques, on a ceux qu’on mérite ». Je m’explique, pendant mon apprentissage de jeune artiste, je passe des heures à jongler sans discontinuer, ne m’arrêtant que lorsque mes bras ne me permettent plus de continuer, les muscles rendus tendus et douloureux par l’effort. Je me penche alors sur le contenu de mon chapeau et malgré plusieurs heures passées, je n’ai parfois pas de quoi acheter le plus petit paquet de croquettes. À ces occasions, je me sens invisible et la colère monte.
Il y a nous, Shenzi et moi, mais il y a tous les autres, tous ceux qui dépendent du travail de rue pour survivre. Les religions et leurs fanatiques qui squattent le réseau médiatique ne semble pas rendre les croyants plus charitables ; j’obtiens généralement mes écus d’autres précaires, chômeurs et retraités.
Mais c’est une fois retourné chez moi que m’attend le défi que j’ai le plus de mal à relever, celui d’apprendre à partager. Car tous ne sont pas capables d’attendre patiemment quelques pièces dans les artères urbaines, et ce pour des raisons variées : certains ont peur de croiser des proches ou la police, d’autre encore ne se sentent pas le courage, ne savent pas quoi faire ou dire. C’est une image sociale qui peut être bien difficile à assumer, empreinte de tous les clichés que peut véhiculer la mendicité. J’ai fait de l’animation urbaine de bien des manières et avec des hommes et des femmes parfois très différents, mais face au monde, je garde une préférence pour notre duo intime, préférant assumer seul les stéréotypes avec Shenzi.
 
 
Parole de clébard 5.0
 
Ces moments sont moins fun, je dois attendre que le temps passe pendant qu’il s’agite. Je n’ai pas grand-chose à faire et j’ai rarement l’occasion de découvrir l’origine des senteurs qui me parviennent. Ils y quand même de bons côtés à la chose, des gens viennent souvent me caresser, je rencontre parfois de nouveaux quatre pattes et mon bipède  n’oublie jamais de poser au sol une couverture ou son propre manteau pour que je puisse m’y blottir, je dois juste prendre mon mal en patience et parfois d’autres humains l’obligent à me mettre une corde autour du coup. Je sais que lui non plus n’aime pas ça mais ça fait partie de ces rares moments où il ne semble pas pouvoir faire autrement. Quand il s’est complètement défoulé, il me demande généralement de l’attendre devant un grand bâtiment où un flux ininterrompu fait des allers-retours se chargeant d’innombrables paquets sans odeur. J’obtempère, il en sort généralement avec quelque chose pour

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