C'est le soir et j'ai le sentiment solitaire d'être loin de chez moi... et de ne pas savoir où c'est chez moi. Mes compagnes de l'étage sont en-bas, dans la salle de cinéma, quelque chose sur les Volcans d'Auvergne ? Elles sont dans leurs fauteuils roulants, et certaines avec leurs robes spéciales soirées ; un peu vieilles et démodées.

Elles se rendent dans la rotonde sur leur fauteuil et se placent en demi-cercle, toute une manoeuvre, les mains sur les roues. Les femmes conduisent ces machines comme des professionnelles, cela me frappe.

Elles sont devant les grandes baies, elles regardent le soir lentement devenir nuit. Puis le soir meurt et il ne reste que des bancs sombres. Une soirée spéciale. Regarder le soir venir, regarder le soir fleurir des lumières du parc ; puis se fixer à l'écran et regarder les Volcans...

Je regarde le ciel, moi la nouvelle dans cette maison, je sens la puissance du soir ; je pense aux couchers de soleil que j'ai vu.