Rēgem

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L’allée est couverte de rouge, un tapis rouge; des colonnes gravées avec des cercles, et des lignes avec des étoiles colorées en jaune or. Des flammes posées dessus et des soldats devant chacune. Tous dans la même coordination sur tout le chemin jusqu’aux marches qui mènent au trône. Des têtes d’animaux, de l’or, des armes de décoration forgées par des élites pour des élites, un effluve de parfum subtil et suave caresse les narines de toute la salle. Avant les prémices d’un silence de révérence d’avant le sacre, la foule était dans un dialogue rare, mais bruyant dû au manque de bruit qui régnait déjà dans la salle. Tous sur leurs appréhensions, se chuchotait entre eux, discrètement, pusillanimement, les yeux grands, cachant leur hypocrisie de cautèle décente. Des nobles et des appréciés de la cour, des princes qui ont répondu présents à l’invitation et des personnes convoitées du royaume, tous ont traversé des mille lieux et milles patelins et se sont rejoints pour l’accueillir comme l’impose convenablement les règles de la bienséance de l’aristocratie, et comment ne pas le faire ? Tout le royaume était dans l’attente et la prétention. Tout le monde en parlait, les vendeurs de tapis, d’épices, de pains, les forgerons, les pêcheurs, les soldats, dans les bordels, dans les résidences, les ruelles, dans tous les coins et instants favorisant une discussion.

Le château du roi était éloigné de quelque terre et d’arbre qui l’encerclait. De loin il avait une grande allure, singulier dans sa disposition, entouré de verdure et de quelques arbres éparpillés à des mètres devant lui, on ne pouvait que l’apercevoir distinctement. De l’extérieur il avait cet aspect majestueux, solide et très intimidant, de l’intérieur c’était l’image inversée de son enveloppe d’extérieur, c’était un confort sans pareil. Tous les couloirs étaient imprégnait d’arts et de beauté et de luxe; le bois, les sculptures, le fer sculpté, les tableaux et les tapis de grande valeur dominent les environs du château. Dedans on se perd rapidement, mais se perdre dedans c’était se retrouver, se bercer entre ses murs et ses allées. Les chambres étaient en constant arrangement, le personnel était cordoonné, les gardes patrouillaient, fréquemment. Parlait de la carrure, des boucliers luisants , impressionant que portent les soldats et les gardes ne serait que parler des dernières retouches d’un prodige tableau dessiné par des grands artistes.

Dès que la porte de la salle du trône a légèrement ouvert ses bras. Soudain, d’un coup éclatant, des résonances harmoniques de trompette et de tambour qui jaillirent de l’extérieur. Les portes s'ouvrirent, les gens se tournèrent, tous, même les gardes, même les oiseaux qui étaient agrippés sur les fenêtres, dans les grandes loges avec une simple discrétion pour assister au couronnement. Les premières lueurs de pas qui s’avancèrent paisiblement commencent à être visibles. D’abord des soldats. On ne voyait que l’étincelle de leur regard fier, de conquérant intrépide. Ils avaient des boucliers ardents, garnis de fer et d’or, façonnés avec des gravures coupées et un symbole de scorpion sur le torse et une cape rouge. Un heaume avec un casque fait d’or et de serpents taillés dessus, le reste était fait de métal brûlé, avec une coupure en forme de croix en or montrant le bout de leurs yeux au centre du heaume et quelques trous au niveau de leurs mentons, accentuant simplement leurs côtés intouchable, froid, fort et royal. Des boucliers marchants et une sécurité funeste habitaient l’enceinte. Là, avant les quelques instants qui séparaient la vue de la foule de leur nouveau roi. Un vieil homme entra et s’avança au centre de l’allée. Tout le monde le regarda d’un air dubitatif, que de l'interogatation dans leur yeux, personne n’osa dire un mot, ils étaient tous muets, conviaient des réponses en alternant par des coups de regard vers le vieillard et des murmures frémis entre eux. D’abord, il regarda les soldats, puis se tourna vers la foule, la fixant comme pour préparer une déclaration. Laissant quelque seconde de silence pour enfin acclamer : "Mes seigneurs et Mesdames, le nouveau roi est dans ses résidences il a eu un malheureux petit empêchement qui a du quelque peu le faire retarder pour son couronnement. Rien de grave, d’ici encore quelque instants, le couronnement se fera comme convenu, merci de votre patience.", personne ne dit un mot, l’homme avait un timbre de voix assez grave et mature, très intimidante qui inspirait du respect et sans rien dire il s’avance vers la sortie, accompagné par les soldats qui se sont avancés au bord de la salle et la porte se ferme derrière eux.

Avant que ceci se produise, le nouveau roi, son personnel, ses gardes et un conseiller étaient réunis dans l’ancienne résidence du dauphin, personne ne disait un mot, tous autour de lui le regardant observer le paysage de sa fenêtre. Il avait tout son équipement, sauf la couronne; son équipement était fait d’or, sur le torse, le symbole du royaume en rouge, "Le serpent et le scorpion". Les rayons du soleil qui touchaient son bouclier se reflétaient en éclat sur les yeux des personnes autour de lui. Ses cheveux soyeux pendants sur son armure, de dos ça donnait tout sont charme à sa posture. Il avait une main qui lui faisait support pour tout son corps appuyé sur le mur et une posée sur le pommeau de son épée. Il ne disait rien, il regardait juste la fenêtre. Du à la gêne qui dominait le climat, le conseillier s’avancait d’un petit pas vers le nouveau roi avant de dire avec une voix d'air unamime mais tremblante : "Mon roi, vous devez impérativement assister au couronnement, tout le peuple est dans l’impatience.". Il se tut à la seconde où le nouveau roi s’est retourné, "Qu’ils s’impatientent, celà m’impporte peu" dit le nouveau roi, "Mais Votre Altesse, vous ne pouvez pas dire des choses pareilles, ce sont vos sujets désormais, ils ont le vierge droit d’assister à votre couronnement, de plus il y a des personnes très importantes du royaume, manquer ceci serait faire du tort à votre image de nouveau roi et mettre même en péril nos relations politiques avec certains royaumes." Réponds le conseillier tout en restant aussi reclus qu’il est convenable de l’être face au roi. Le nouveau roi se tourne vers un de son personnel et lui demande de chercher Abbaye, il s’exécute, puis quelque instant plus tard Abbaye fait son entré dans la pièce. "Il y a du monde dans la salle du trône?" dit le roi. Le vieil Abbaye est resté interrogatif sur la question de son nouveau roi, cherchant du regard une réponse logique dans les yeux des personnes dans la pièce à cette dernière. Il reste quelque instant de retenu pour finir par se prononcer : "Votre Altesse, naturellement il y a grand monde qui vous attende d’ici d’hors". "Tout le monde sortez, Abbaye, descendez en bas et dites-leur d’attendre encore quelque peu", s’exclame le roi. Tout le monde à la demande du souverain quitte la pièce d’un pas rapide.

Le nouveau roi est resté tout seul entre les murs de son ancienne chambre, l’esprit floué et martyrisé. "Comment je peux endosser un rôle pareil, je refuse de me goinfrer d’hypocrisie et de vie de luxe alors que mon défunt père vient juste de lâcher son dernier souffle. Je ne peux pas respirer dans des murs qui ont bercé mon enfance, qui ont chéri mon jeune âge, longtemps où je me trébuchais entre les mains de mon père-roi et de ma mère-reine. Prendre des choix à la place de mon père qui a su toujours mener dans le bon sens ce royaume. Non qu'il y ait en moi la moindre idée de lâcheté , simplement je ne veux pas le succéder dans ses choix.", pendant qu’il navigue dans ses pensées et divague dans son esprit, la porte s’ouvre. C’est Abbaye, "Mon roi, je l’ai annoncé comme à votre demande que vous allez devoir avoir un léger retard.", dit-il dès qu’il ouvrit la porte. "Entrez ... entrez" répond le nouveau roi en survolant sa main en l’air tout en gardant sa vision cloîtrée au-dessus de la fenêtre. Le vieil Abbaye, le regarde et enchaîne directement une discussion avec ce dernier :

" - Puis-je savoir plus sur les raisons qui vous poussent à rester cloisonner dans cette chambre Votre Altesse ?

- Les raisons, sont simple et sont les mêmes. Naturellement j’ai grandi dans ce royaume, je le connais, je le connais même trop bien. Ce peuple est malade, changeant, je le vois dans leurs regards dolent à chaque fois qu’ils se présentent à moi et je l’aperçois à leurs voix quand ils s’adressent à moi. Moi, je suis encore plus dans la morosité que ce peuple, qui je dois gouverner. Mon cœur s’étouffe d’année en année à la vue de cette noblesse pervertie, ces vulgaires corrompus. La mort du roi n’arrange guère de chose, cela me pousse encore à me révolter contre moi-même et les principes qui ont mûri mon âge. Abbaye ?

- Votre Altesse ?

- Ne voyiez-vous pas cela ? La mort de mon père ne vous éclaire pas l’esprit d’ordinaire si brillant ? Le roi est mort dans sa chambre. Ne parlons pas de traîtrise pour garder l’image habile de notre aristocratie toujours blanchie, mais cela ne vous empoisonne pas l’esprit de savoir qu’en réalité le Roi est mort par les mains d’une personne possédant un titre de même domaine ? Que le couteau qui a su voler sa parole, sa respiration était dans la main d’un pauvre homme qui ne faisait que prendre un risque parmi tant d’autres dans la vie pour pouvoir souffler; et encore avant de l’exécuter, il avait peu de mots à dire à part « Je suis innocent, on m’a obligé », qui l’ont obligé ? Et comment l’a obligé ? Et contre quoi ? Toutes ces questions sans réponses, vu de l’extérieur en relativisant les faits et en prenant du recul, tout prend son sens. C’est nous le problème, c’est tout notre système qui écrase les gens d’en bas pour que les gens de haut puissent marcher convenablement. Mon cœur rempli de chagrin ne porte aucune haine envers cet homme, lui c’était que le pion qui a tué un roi, moi je ne suis que le pion qui ont voulu le substituer par le roi et le peuple n’a pas le droit de participer à la partie.

- Mon roi, je vois que vous avez déjà hérité du bon esprit et du bon sens d’inspection de votre père, mais ne pourriez-vous pas être un peu moins sénile, jouissez de votre vie de roi, faites honneur à votre père et soyez le changement que vous voulez voir dans votre royaume. On a des suspects et nos recherches sont toujours en cours, celui qui a fait ça ne serait point pardonné ou non trouvé. Reprenez votre souffle Votre Altesse, je comprends que vous êtes encore en période de deuil, que votre esprit est en flou et vous cherchez la vengeance, dans vos actes, vos mots, dans vos propos, mais pour l’instant vous n’êtes pas encore couronné. Soyez présent pour le sacre, rentrez avec fierté et mérite comme l’espère votre père depuis l’haut de là. Ma position m’interdit de m’avancer plus loin avec vous dans ce dialogue et cette philosophie, mais les coups du sort dus de la vie et la corruption des uns et le malheur des autres est une histoire écrite depuis les premiers temps et elle continue d’exister. Par la même occasion, vous, votre nouveau titre vous oblige a faire façade de tout ça et de se concentrer que sur l’importa..

- Vous avez des paroles, bien sage et bien avisée. Mais, la personne qui a commandité tout ceci devait m’attendre en tant que roi, attendre peu de moi pour qu’il puisse agir plus confortablement dans sa conduite. Vous avez bien raison, je ne peux pas rester comme un gamin cacher comme cela ici, mon père serait gelé de honte à la vu de ceci. D’ailleurs une question comme peut-on retirer un titre de noblesse ou autre?

-, Mais Votre Altesse que cela a d’utile pour vous à l’instant ? C’est assez compliqué de répondre à ça dans l’immédiat, mais ce qui est sûr c’est que vous êtes le seul qui a le droit de faire cela une fois couronner."

Les deux hommes, s’empressent côte à côte pour rejoindre la garde royale et l’orchestre qui attend le nouveau roi en bas. De nouveau la machine en marche, coordonnée, le roi au milieu suivit de peu par Abbaye, deux autres conseillés et quelques évêques, une barrette ornée et noire, une bure tout en blanc et des croix en or en main. Ils rentrent tous dans la salle avec les mêmes sonorités harmonieuses comme c’était convenu. Le nouveau-roi marchant d’un air intacte, droit, la tête levée, fier, ses pas audacieux se succédaient, un par un jusqu’à arriver au trône. Il est devant lui, des marches à peine le séparent de ce dernier. Le rituel commence ! Des chants religieux et des serments, des onctions et des applaudissements. Là, l’abbé dans les deux creux de ses mains portant la couronne en main, la portant comme un objet chéri, avec ses mains ridées et tel un précieux. Le nouveau roi se penche fermant légèrement les yeux, attendant sa couronne. Celle-ci mise sur sa tête, la foule s’empresse d’applaudir et de crier « Vive le roi ! », « Longue vie au roi ! », des acclamations et des prières se succèdent après que le premier des chevaliers honorablement donne un coup de plat d’épée doucement sur la couronne du roi pour signer le commencement de son règne. Avant de prendre les marches vers le trône et s’installer dessus, le roi décide de prendre la parole.

"Être digne à jamais pour que ma vie sera

l’affluence de paroles honnêtes d’où

Les temps, seront pour tout les droits et non les rois

Entre les lions, les hyènes et les loups

N’y a-t-il donc nulle place pour les reclus

Soif de vie, d’un destin où tout est détendu

Noblesse en vain, nul sujet ne sera se taire

Vie au peuple dans une nouvelle ère

Ô tristesse de mes malheurs

Si je quitte vide de cœur

La couronne du fossoyeur"

Une fois, ses mots finis, sa parole achevée. Il prit le glaive encore entre les mains du chevalier et se l’enfonca dans la gorge en sautant dessus avec les deux mains. D’un coup l’épée s’introduit plus loin dans son corps. Une fois sa carcasse vide délaissait de son âme, celui-ci tombe par terre pour rebondir sur le glaive et tomber plus bas par terre, tremblant dans son sang.

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