J’écris pour oublier mes maux.

Je noircis des pages entières

Que je compose avec les mots

De mes douleurs, de mes travers,

Et quand, assis à mon bureau,

Tentant d’écrire à la manière

Des poètes des temps nouveaux,

Je m’aperçois que je préfère

Rimer comme Clément Marot

Plutôt que façon Claude Ber*

Ou encore Sophie Loizeau*,

Dont par ailleurs j’aime les vers,

Je me dis qu’avoir tôt aimé

Les poètes classiques d’hier,

Voire d’avant-hier, me permet

Donc aujourd’hui d’écrire en vers.

Sont-ils bons ou mauvais, lecteur,

Tu es seul juge ? S’ils te plaisent,

J’en suis ravi, et cet honneur

Que tu me fais me remplit d’aise !

Sinon tant pis, vois-tu lecteur,

Je ne verserai pas un pleur

Et ne t’en tiendrai pas rigueur,

Je fermerai l’ordinateur…

Note : Claude Ber et Sophie Loizeau sont deux poétesses (voir le chapitre suivant)

JI 28/12/21