Journal d'Ophélie

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11 Décembre 2015,


Je n'ai pas trop envie d'écrire. Pas sur ça, en tout cas, car écrire c'est y penser, y réfléchir.

J'ai passé de bonnes semaines, et je suis maintenant en vacances. Après quelques péripéties à cause des grèves je suis de retour à Paris pour quelques jours. Noël approche ; d'ordinaire je ne suis pas trop contre les fêtes. Mais cette année, elles me rendent morose.

Si je me force à écrire ici ce soir c'est parce que j'ai un coup de déprime. Ça ne m'était pas arrivé depuis quelque temps, mais ce soir je me sens seule.
C'est peut-être la retombée de mes congés, le contrecoup de la reprise du travail...

Je ne rencontrerai jamais quelqu'un comme Charlie. Bien sûr, lui non plus ne rencontrera jamais quelqu'un comme moi, chaque personne est différente... Mais il sera pour moi irremplaçable, tandis que, pour lui, je serai sûrement vite supplantée.

Il me manque très (trop) souvent. Nos discussions animées et interminables, lui, tout entier. J'ai l'impression de ne plus être réellement comprise. Réellement vue. On me catégorise, on me voit comme cette nana un peu trop introvertie, parlant de séries télévisées mettant en scène des tueurs en série, de jeux vidéos et de livres. Lui, il me connaissait. Lui, il n'attendait rien. Lui, il savait m'accepter sans masque, sans jeu. Juste moi, juste lui. Juste nous.

Il y a plus d'un mois, je m'en souviens encore, lorsque nous nous sommes revus pour la seule et unique fois, lorsque nous nous sommes regardés, lorsqu'il m'a ignorée, j'aurais aimé le secouer. Le gifler, même. Lui demander pourquoi, lui hurler dessus. J'étais tellement en colère. Tellement démunie. Mais lorsque j'ai vu sa peine, ça m'a crevé le cœur. Et quand il m'a finalement interpellé, j'ai bien cru que j'allais céder, me retourner, lui faire face. Pourtant il fallait que je fuis pour me protéger.


Je regrette, comme je ne regrette pas. Il fallait que la coupure soit nette, sans aléas, pour que j'avance. Sinon quoi ? Je me serais sûrement effondrée. Hors de question que je le fasse devant lui, après tout ce qu'il m'a fait. J'ai encore un peu de fierté.
Pourtant, ça me fait mal de rester avec ces questions en suspens.

J'ai mal rien que d'y penser. Il faut que ça cesse.

Je suis vraiment blessée. Blessée de voir que tout le monde autour de moi avance, fait des projets, continue de vivre. Et moi, je reste plantée là. J'ai perdu ma personne... Il était une fraction de mon cœur, et j'ai cru qu'on m'avait arraché une partie de moi-même lorsqu'on s'est éloignés.

C'est chiant de ne pas pouvoir avancer une bonne fois pour toutes. J'ai l'impression de me noyer. Chaque jour est souffrance, et chaque jour je pense à lui... Même si parfois j'en souffre un peu moins.

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NdA : Haha je suis vraiment désolée pour le temps considérable que ça a pris, pour que je poste la suite (et bientôt la fin). Elle était déjà écrite mais je n'ai pas eu le temps de passer (les études prenant du temps.)

Merci quand même. :-)

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