Journal d'Ophélie

2 minutes de lecture

5 septembre 2015, suite (17h45)


Je suis un peu en colère, mais, surtout, pleine de mépris. Il a osé me dire que je le contraignais à venir me parler avec les messages que je lui envoyais, dans l'espoir qu'il m'adresse à nouveau la parole ! Si je ne peux plus rien lui dire, c'est lui qui a un souci ! Je ne lui ai jamais mis le couteau sous la gorge, et il me semble qu'il est assez grand pour décider seul s'il a envie de me parler ou non (ce qu'il a très bien fait jusque là).

C'est triste...


Quand j'y pense, il y a quatre mois à tout casser, on communiquait régulièrement. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas.

Il a une mauvaise foi, mais il ne s'en rend même pas compte ! J'aimerais juste savoir s'il y a une chance pour qu'on se reparle normalement un jour... Que je puisse « faire mon deuil », continuer d'avancer plus sereinement. Peut-être, je dis bien peut-être, qu'alors je lui ferais confiance ? Mais tant qu'il ne fera pas un effort lui aussi, ça reste non de mon côté. Non, parce que j'ai déjà le moral brisé et le cœur douloureux. Ma confiance en moi est trop émoussée pour que je puisse l'abîmer davantage. Tant pis pour lui. Je sais que je suis une amie loyale. J'ai certes du mal à oublier les trahisons qui m'ont beaucoup coûté, mais je sais pardonner. Je lui pardonnerai, je crois, s'il me le demandait.

Pourquoi tout doit être aussi compliqué ? Ne pouvais-je pas être moins cassante dès le départ, plus confiante, aussi ? Je suis fatiguée, je n'ai plus la motivation de faire quoi que ce soit à part rester là, allongée sur mon lit, le cœur en miettes, la gorge nouée.



12 septembre 2015,

Je ne sais plus quoi penser. Plus quoi penser de ma vie, de mes sentiments, d'un peu tout, en fait... Je suis allée à Toulouse hier pour un festival. Je me sens assez mal de rentrer sur Paris, et devoir à nouveau vivre, comme ça, dans cette ville, avec ce sentiment oppressant d'être projetée seule, abandonnée, sans bouée de sauvetage. Mon appartement a eu pas mal de soucis, mais ça se résout lentement. Ne reste plus que les portes du frigo qui déconnent, et ça m'énerve. A cela s'ajoute le " problème Charlie". En fait, je m'habitue peu à peu à notre nouvelle relation. Pourtant, il m'a envoyé un colis, l'autre jour. Je l'ai reçu lundi. C'était un très beau présent et j'en suis encore très heureuse. Je sais que c'est une preuve qu'il pense encore à moi (malgré tous les scénarios que je peux me faire). Seulement je ne sais plus où en est notre relation (avec toutes nos disputes, je ne sais plus comment il me voit, maintenant. Pote ? Copine ? Amie ? Soeur ?). Et ne pas savoir si je fais partie intégrante ou non de sa vie, ça me ronge. L'incertitude me ronge.

C'est plus simple pour moi d'écrire sur ordinateur que sur papier, je m'en rends compte, alors je pense que je continuerai ainsi. Ce sera sûrement plus régulier. J'ai commencé une nouvelle série. Encore. Mais j'ai besoin d'un quelque chose constant, qui tourne en boucle, pour m'occuper l'esprit.Parce que je n'en peux plus.


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