Va fenculo.

J’écrase mon mégot.

L’atmosphère est puante, crade. Comme une Cour des Miracles de l’ancien temps. Je regarde aux alentours. J’entrevois des poubelles entassées, des rats courants sur la misère du monde. Le sol se met à trembler, une tram passe à cet instant même. Je lève le regard. Des volutes de fumées semblent mitiger le ciel lui-même, que l’on ne distingue que par bribes éparses. Les étoiles fondent et filent sans jamais se laisser admirer. Les tours sombres des immeubles s’entassent et forment les ténèbres sur mon toit et sur mon horizon. Je soupire lentement. Je prends une profonde inspiration. Je ferme les yeux un instant. Une voiture passe à toute allure devant moi. Je lâche prise. Paris dans toute sa splendeur.

Impuissant face à ce monde acariâtre, je me décide à pousser la porte d’un troquet aussi sombre que l’air ambiant. L’ambiance y est sinistre, se voulant à la base intimiste, il intimide assez fortement tout en intimant aux jeunes gens de ne point trop s’égarer entre les dédales des tables mal nettoyées, sur lesquelles apparaissent encore les traces centaines de godets prisées et posées à même la poussière. J’éternue. Puis j’expire. J’inspire. Je respire. La pollution du dehors laisse place à la pollution de l’alcool qui suinte à travers les murs épais et dégoulinants d’une chair sanglante, une chair de craie. Un tableau se dessinant aux yeux des clients, ou des patients de cet Enfer lunaire. Les scribes ivres y ont laissé quelques traces. Si je regarde, je peux même distinguer un pénis dessiné entre deux « machine, je t’aime pour la vie ». Sans aucun doute que ces traces du passé appartiennent encore au passé. Ce qui est dans ce bar, reste dans ce bar. « Machine » n’est surement plus amoureuse de « machin » et inversement. C’est presque certain.

Je tourne le regard vers le bar.

Je distingue, sous une lumière embrumée, un homme effleurant ses verres d’un chiffon vieux de cent ans. Sur le comptoir sont accoudés quelques ivrognes qui réclament leur pain quotidien, le sang divin. Le nectar pourpre. Ou la malice capricieuse d’un empoisonneur plus fort encore. D’une autre époque, nous aurions pu nommer tel endroit la « droguerie » tant les médicaments différents s’entassent et s’empilent derrière l’énorme armoire que représente cet ouvrier tenancier non diplômé pour des études pourtant nécessaires à la concoctions de poisons divers et variés. Au-dessus, voici que le nom du « traquenard » s’impose en lettres capitales. Je me trouve donc au « Black Horse ». Un bar Irlandais. Rien que ça. Dans le Paris du 17ème. Le sol se remet à bouger. Les verres trinquent entre eux la fête d’une libération de quelques lèvres adipeuses. Je ne sais pas ce que je fous là. Je sors mon étui à cigarette, j’en pose une entre mes lèvres. Le barman sort quelques mots de sa barbe.

- Pas d’clopes ici. C’est dehors!

Pas de bonjour.

Une remontrance d’entrée.

- Ok.

Je range ma drogue.

Je la camoufle dans une poche intérieure de ma redingote qui se veut méprisante en rapport aux habitués de ces lieux maudits. Je m’installe dans le fond, à proximité de la télé. En fait, c’est le seul endroit où je peux être relativement seul, avec mes pensées, sans être gêné par la foule capricieuse de ces temps audacieux. J’attends que l’on daigne venir prendre ma commande. Mes doigts frappent lentement la table, laissant mes empreintes digitales. J’entends la voix d’un journaliste sur la une. Il parle d’une menace de guerre émanant de Poutine. Après la Corée, quoi de plus normal que de voir la Russie s’appareiller et faire pression sur le monde. Qu’il le fasse, qu’il cesse de parler. Ce sont bien des politiques. Ils la ramènent encore et toujours sans jamais passer aux actes. Comment les croire? Des bonimenteurs. Si je pouvais émettre le moindre rire de mon gosier, j’étalerais mon hystérie criarde sur ce lieu même au-devant de tant de bêtises. Mais je ne suis guère d’humeur. Alors je me tais, et je frappe la table de plus en plus fortement sur un rythme quasi militaire. Une marche Napoléonienne. De celle qui permettait aux soldats de la « Grande armée » d’avancer rapidement en faisant le plus grand volte-face de l’histoire lorsque l’invasion de la Grande-Bretagne avait été programmé et que les armées russes et prussiennes se ruaient sur les flancs, discrètement. Ah, l’histoire! Si les hommes d’aujourd’hui savaient agir tel un Napoléon, nous aurions des actes plutôt que des mots. Et des mots, ainsi que des actes, il en manque dans ce bordel.

Je me lève donc.

Je vais au comptoir.

- Pardon. J’aimerais commander s’il vous plaît.

- On m’commande pas, moi, j’reçois d’ordres de personne.

- Non. Je voulais dire que je souhaitais avoir un verre ainsi qu’une collation.

- Une colle de quoi?

Vous savez, ce smiley sur votre smartphone qui frappe son front avec intensité?

Je ressens environ la même sensation à l’instant même. Je n’ai pas envie de relever plus amplement le côté simpliste de la conversation qui ne sort certainement pas d’un cour de l’ENA. Je regarde la carte mal orthographiée. Je trouve mon bonheur. Nous en parlions justement plus tôt.

- Je vais vous prendre une Poutine. Ainsi qu’un… va fanculo?

- Ouais, c’est un alcool spécial.

- Vu le nom, je n’en doute pas.

Comme tout ce qui est dans cet établissement. Spécial.

Spécialement dégueulasse. Je vais me retrouver avec une intoxication alimentaire d’ici à demain. Je ne pourrais me rendre à mon travail. Ah! Que ce serait désastreux. Si, vraiment. Mais là n’est pas le moment venu pour faire plus amples connaissances avec le « chef » un peu plus étoilé que le ciel parisien. Je vais m’en fumer une dehors, le temps que tout se prépare. Je crois qu’il ne faut pas trop en demander. Je suis donc dans mes songes, dehors. Il caille. L’hiver arrive. Je tire sur ma cigarette. J’en suis à la moitié. Et je pense que…

- Hey! Ta bouffe est prête.

- Quoi? Déjà?

- L’micro-onde c’est pas pour la merde.

- Vu comme ça…

J’écrase ma demi-clope.

J’entre de nouveau dans le bourbier, m’empare d’une assiette pleine de graisse et d’un bout de pain rassis. Je remercie. Je prends l’alcool « maison » en même temps, puis je m’installe à ma table. De là, je ne peux vous préciser si je déguste, ou non, ce plat totalement québécois. Les frites ont l’air malades, comme si elles avaient attrapé une sorte de grippe « environnaires ». Le cheddar qui devrait couler à flot à une allure de camembert que l’on laisse trop longtemps au congélo mais, toutefois, en gardant le coeur croustillant. La graisse se fige à vue d’oeil. Les lardons… on dirait des doigts humains, ou quelque-chose d’aussi répugnant que ça. Bah! « Va fanculo » comme dirait l’autre avec sa boisson du diable. Autant tout manger, et si je ne m’en remets pas, alors… alors je ne sais pas. Il faut savoir tester des choses dans la vie. Alors je mange. Ou j’ingère. Je ne sais pas trop. Tout en tendant l’oreille vers les informations de la télévision. Ça parle justement de ces restaurants qui ferment à la volée suite à des contrôles sanitaires. Ça bouge sur Paris. Mais c’est comme la Poste, avant que ça n’arrive jusqu’ici, il y aura un mort. C’est pas pour rien qu’ils placent des serpentins pour délimiter le chemins conduisant vers une mort inéluctable.

Je vais pour boire le poison.

Le barman se dirige vers moi rapidement et l’enflamme sous mes yeux étonnés. Il trempe une paille dedans et m’ordonne de boire le tout cul sec. Je m’exécute avant que le plastique de ma siroteuse ne se transforme en bougie déconfite. Je grimace en terminant le verre.

- Putain! C’est affreux!

- C’est un alcool de gaillard, mon gars.

C’est purement encore plus médiocre, en terme de goûts, que la saloperie de Poutine ingérée.

Je sens que je vais très mal digérer ce soir. Mon ventre gueule déjà. Qu’est-ce que je fous là? Je me lève. Je vais vous payer.

- T’veux pas un café pendant qu’t’y es?

- Non, merci. Ce sera tout.

Il ne vaut mieux pas tenter le diable.

Je sors de là. Je termine ma demi-clope. Je grimace sous l’effet de l’alcool, de ce goût qui reste en bouge trop longuement et trop durement. Je crois que ça m’a brûlé quelques parties de ma langue. Je ne sens même plus la fumée arriver dans ma gorge. Mon gosier veut rejeter de la graisse solidifiée sans y parvenir. Je manque de souffle. J’essaie d’expirer. D’inspirer. De respirer. Mais je n’y parviens pas. Et ma cigarette s’écroule au sol avant que mon corps ne s’essouffle de lui-même. Ma tête heurte violemment le sol. Est-ce la fin d’une vie si doucereuse? Au sortir d’un bar puant du 17ème? Une fin lamentable dont le titre dans les journaux serait « Tué par Poutine? »? La presse à scandales s’en donnerait à coeur joie. C’est vrai que c’est plutôt accrocheur. Moi-même je serais intéressé pour lire ce navet sensationnel et me retrouver déçu du contenu plutôt inintéressant. Mais pour le moment, je ne le puis point. Je gis à même le sol.

Quelques temps après, je m’éveille.

Je regarde autour de moi. Je suis dans une pièce blanche. Mais avec cette fameuse peinture qui s’écaille petit à petit par le temps qui passe, laissant apparaître une sorte de mur presque comme rouillé. Il y a des tuyaux qui vont et viennent, menant l’eau d’une part ou de l’autre. Il y a même une fuite. J’ai du mal à retrouver mes esprits et à voir bien clairement les choses. Je distingue une ombre devant moi. Inerte. Peut-être simplement un meuble. Mais je vois pourtant ces tâches au plafond. Des choses qui coulent et s’écoulent. Je m’essuie les yeux. Ça vient petit à petit. Cependant, je n’arrive pas à comprendre ce qu’est cette masse sombre au milieu de la pièce. Il faut dire que la lumière est faible et mon esprit bien trop embrumé. Où suis-je? Qu’est-ce que je fous ici? Ce n’est certainement pas un hôpital. Ou bien, sans aucun doute, un de ces centres psychiatrique qui sont laissés à l’abandon. Je tente de me lever avec difficulté. Je m’aide du mur pour me soulever sur mes guibolles folâtres. Je touche quelque-chose de poisseux. Je regarde ma main. C’est sombre. Presque rouge, même. J’hume. Ça sent le fer. De la rouille, sans aucun doute.

Mon cerveau semble retrouver ses connexions perdues.

L’afflux sanguin se remet en fonction.

Je perçois un peu mieux.

À chaque battement de mon coeur.

J’expire.

J’inspire.

Je respire.

Tic.

Tac.

Tic.

Tac.

Je vois.

Je suis terrifié.

Sur un mouvement de recul, je me retrouve encerclé par quatre murs dans une pièce insalubres. Je le vois. Là. Tout devant moi. Sur un rythme cardiaque bien plus prononcé, sur une respiration bien plus particulière. J’entrevois l’oeil du diable, le sourire de satan, la morsure du démon. Sous le portrait d’une chair entaillée et nue. Un homme terrassé avec violence sous les coups de plusieurs coups. De l’huile de coude utilisée pour extraire tout le jus de la vie avec une force inouïe, une passion dévorante. Je suis bouche bée. Les murs sont, en fait, maquillée d’un rouge carmin, violacé par le temps qui trépasse devant mon envolée lugubre. Je tressaille. Je défaille. Je déraille. Pourquoi suis-je ici? Qui est-ce? Suis-je donc… coupable? Serait-ce l’alcool qui m’a fait agir ainsi? Ou suis-je pris en otage par un commando russe qui m’aurait surprit dans mes pensées les plus sordides à propos de leur dictateur? Non. Impossible. Je regarde ma main. C’est bien du sang, encore humide. Je m’essuie sur un bout d’étoffe trouvé à côté du corps duquel je m’approche doucement, lentement. Avec peur. Il est bien mort. Il est rigide. Froid. Blanc. Cadavérique. Je fouille dans mes poches. Je trouve mon étui à cigarette. Je ne sais pas pourquoi, j’ai envie d’en fumer une. Ce n’est pas le moment. Surtout pas sur une scène de crime où je suis seul.

Je la crame.

Je trouve mon portable dans une autre poche. Il n’y a plus de batterie. Puis, dans une autre, un couteau ensanglanté qui s’échappe de mes mains surprises par une telle empoignée. Qu’est-ce qu’il fout là? Je suis foutu. On va m’accuser de tout cela, et j’irais en prison pour des temps infinis… Ce n’est pas possible. C’est un coup monté. Je dois être dans la cave du « Black Horse ». On m’a tendu un piège. Je trouve une porte. Elle doit être fermée. J’actionne la manivelle. La porte s’ouvre dans un grincement macabre. Un escalier. Je le monte lentement. Je prends garde. Je n’ai pas emporté le couteau avec moi. Peut-être aurai-je du. J’arrive sur un long couloir. Une porte au bout. Je m’y dirige. Je l’ouvre. Je tombe sur un bar blindé de diverses personnes qui chantent des chansons dont je ne comprends ni la langue, ni même l’origine. Je vais vers le responsable des lieux. Livide que je suis, je bégaie.

- Où suis-je? Qu’est-ce que…

- Elnézést?

Pardon?

Je ne comprends rien. Je tente de lui faire signifier, mais les autres me regardent étrangement. J’ai du sang sur ma redingote. Ils semblent inquiets, surpris. Je m’en vais sans plus tarder, prenant la sortie au plus vite. Je tourne le regard vers la gauche, la droite. De nouveau vers l’arrière. J’étais au « Vittula ». Il y a une sorte de jeu de poker utilisé en tant que « blason ». Mais je ne comprends pas ce qui est écrit. C’est une langue inconnue. D’un autre espace. Je ne suis pas à Paris, c’est certain. Je suis loin. Très loin. Surement vers l’est. Comme si je me trouvais en Allemagne. Ou en Pologne. Une langue criarde, barbare, gargarisante. Je suis complètement perdu. J’erre dans la ville, vêtu tel un coupable que je suis. Je jète ma redingote dans une poubelle. J’ai froid. J’ai soif. Je vois un homme assis dans la rue, une bouteille dans la main. Je lui demande si c’est de l’eau. Il ne comprend pas et me la tend. Je bois. Je vomis mes tripes. Il rit. Sur la bouteille était inscrit « Palinka ». Je sais que c’est un alcool Hongrois. Suis-je en Hongrie? Peut-être… Mais qu’est-ce que je fous là? J’étais à Paris! Combien de temps s’est écoulé? Je ne vois pas. Je ne comprends pas.

Je m’éloigne.

Je trouve une ruelle étroite et sombre. Je m’y range. Je me courbe sur moi-même, comme un foetus dans le ventre de sa mère. Je me repose. Je tente de me souvenir de tout. Mais rien ne vient. Comme si j’étais victime d’un Alzheimer, ou une connerie du genre. C’est une histoire folle. Ou bien je suis possiblement encore trop ivre à cause du « va fanculo ». C’est ça. Je dois délirer par la faute d’un alcool bien trop fort et étrange que l’on m’a présenté et offert de façon trop étrange. Il doit y avoir une drogue à l’intérieur, ou quelque-chose comme ça. Je n’ai tué personne. Je ne suis pas en Hongrie. Je n’ai pas bu de Palinka. Je ne parle pas à Poutine. Je n’ai pas vu de jeu de poker. Je n’ai pas vu de cadavre. Mais… putain, il était si réaliste. Si visible. Si formel. Je n’avais jamais côtoyé la mort auparavant. Les détails sont là. Je ne peux pas les inventer de mon esprit fou. Si? Non. Je dois être en train de rêver, tout simplement. J’ai trop regardé « les experts » ou une connerie du genre, et je m’imagine des choses en rapport. Voilà tout. Je vais me réveiller. C’est un cauchemar. Je me suis fracassé la gueule sur un pavé dans le 17ème.

J’expire.

J’inspire.

Je respire.

- Non.

Une voix rauque me surprend.

Je me retourne. Je regarde autour de moi. Je ne vois rien. Je ne vois personne. J’ai du rêver, encore. Ou c’est le vent qui me conduit dans cet état. Je ne vois même pas de fenêtre qui puisse donner de la raison à ce « non » étrange.

- Je suis pourtant bien là.

Là. Je l’ai bien entendu.

Je me relève. Je regarde tout autour de moi. Il n’y a pourtant personne.

- Je ne suis pas tangible, je suis dans ton esprit depuis longtemps. J’attendais le bon. Je l’ai enfin trouvé.

- Qui… non, ce n’est pas vrai. Je n’entends rien.

- Et pourtant, tu entends.

Je me mets à courir.

Rapidement.

Promptement. Sans regarder en arrière. Je fonce sans savoir où aller. Passant devant des monuments que je ne connais pas. Que je ne comprends pas. Je file. Avec la volonté unique de cesser cette embardée de l’esprit et de voir à nouveau le soleil se lever. Le jour me donnera la raison de cette déraison. La nuit n’apporte que les ténèbres et le désespoir. Je n’entends rien. Je dois imaginer. Voilà tout. Je m’arrête sur un pont. Je suis essoufflé. J’ai beau respiré. Je suffoque de nouveau. Je suis tout seul. Tout va bien. Restons zen. Restons bien. Restons cool. Ce n’est rien. Je n’ai rien vécu, je n’ai rien vu, je n’ai rien tué. Tout fout le camp, mais je suis peinard, je n’ai rien à me reprocher.

- Tu as terminé de courir? On peut parler à présent? J’ai envie que tu fasses des choses pour moi.

Là, c’est vraiment impossible.

Je suis au milieu d’un pont, sans personne, et ça continue. La même voix froide et forte qui crie dans ma tête. Une douleur immense s’envahit de moi. Je ne sais pas ce qui se passe. Mes membres tremblent. Je bouge tout seul. Je ne contrôle plus rien. Je fais une crise d’angoisse, je crois. Je suis tétanisé. J’ai peur, en réalité. Je ne sais pas ce qui se passe, je ne sais pas ce qui m’arrive. Je suis drogué. Voilà, drogué.

- Tu as tué cet homme. Enfin, c’est moi qui l’ai fait pour toi. Pour te libérer et te montrer qui tu es.

- Qui es-tu?

- Je suis…

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