Oni - Suite

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 Trois jours ont passés, le soir commence, j'ai appris peu mais tellement en si peu de temps ici. Ce peuple est vraiment incroyable, j'ai appris plus ici qu'en plusieurs années de formation à Io, tant sur le plan physique et mental que sur le plan social. Assis dans l'un des nombreux escaliers de la ville, j'admire le paysage, cette ville s'avère être plus plaisante avec le temps. La brise me caresse le visage, et les feuilles volent en spirale dans la ville, une odeur de fumée me parvient. Des bruits se font entendre au loin dans la basse ville. Mon épée dans le dos, je cours dans les rues.

 Des hurlements résonnent entre les battisses de bois. Je vois un homme habillé de noir fondre comme le vent sur une femme portant son enfant et l'attaquer à la dague comme le sale chien qu'il est. Frappant comme la foudre je lui transperce le torse, avec le choc du coup, il vole à quelques mètres, un trou béant à la poitrine comme solution à son crime. La mère est morte, je récupère l'enfant, et le confis à une femme qui courait dans ma direction en hurlant. Je dois arrêter cela. Des dizaines, scrutant chaque coin, fouillant chaque maison à la recherche de victimes, le nombre de mort doit déjà se compter en centaines.

Cinq viennent vers moi, la férocité dans mon regard ne leur parvient pas, je serais capable de tuer des centaines de ces hommes à l'heure actuelle. Je charge vers eux en hurlant, un moulinet à droite puis un coup horizontal à hauteur d'homme, un moulinet du poignet pour balancer mon épée en cercle sur ma gauche, un coup d'estoc transperce un puant qui part en arrière et transperce un autre derrière lui. Je lâche mon arme et donne un violent coup de poing dans le flan de la lame d'un autre bandit, il perd l'équilibre comme si une tornade l'avait soufflé, et mon poing reprend de l’élan pour finir écraser le visage du dernier dans un son de craquement atroce. J'arrache l'épée de celui au sol et lui plante dans la bouche jusqu'à ce que l'épée se bloque dans les pavés. C'est à ce moment que la tête du premier rebondit sur le sol dans un son sourd.

Je reprends mon épée plantée dans les deux hommes, en laissant s'échapper les organes de leur corps, recouvert de sang. Je poursuis mon chemin dans les rues sombres et ensanglantées de Oni. Le désir de vaincre, je comprends mieux ce que l'ancien voulait dire, il est sûrement en train d'annihiler ses ennemis. Un groupe d'une dizaine d'hommes essaie de violer trois femmes qui n'arrivent plus à se débattre, les vêtements arrachés, la chaire à nue. Je leur demande mes excuses intérieurement pour le sang que je vais laisser sur elles, les souillant à tout jamais de celui d'hommes comme cela, dans le vacarme du chaos environnant, éclairés par les flammes sortant des fenêtres et des toits des gîtes. Ma lourde épée fendant vent et os, des dizaines de litres de sang se déversant sur le sol. Les organes s’entremêlant. Corps après corps, je tranche la vie de ceux qui ne la respecte plus. La boucherie que j'occasionne s'arrête, les trois femmes ne me remercient pas, elles sont choquées, je ne puis leur en vouloir. Mais je ne peux pas rester ici pour les aider, je dois nettoyer chaque rue en la baignant de sang.

Parcourant les chemins de la ville, je m'approche des quartiers riches, partout des corps mutilés, enfants, femmes, paysans, soldats, bandits… Pourquoi ce geste ? Qu'avaient-ils à y gagner, ils seront sûrement surpassés dans peu de temps. À en juger par leur répartition dans la ville basse, ils doivent être deux cents ou trois cents… Rien de comparable à la garde de cette ville qui s'élève à un millier. Mais avec la garde qui protégera la population et la ramènera en sécurité, ils risquent de continuer leurs exactions. Mon abnégation est totale quand au fait de sauver le plus de personnes possible et de détruire jusqu'au dernier ces vermines. Je monte les escaliers qui mènent à la ville haute, riches comme pauvres, leur maison brûle. J'ai tué trente-sept de leurs hommes, mais il en reste encore. Je m'approche d'un manoir qui semble être encore debout, peut-être que je me rapproche de l'endroit où ils sont tous.

 Dans la cour, je vois un homme qui combat, assurément un soldat, il tient en respect quatre bandit, l'aider m'aurait grandement satisfait mais je dois trouver le regroupement en amont. Je longe la maison et je rencontre huit voleurs, un grand coup me débarrasse d'un d'eux qui me tournait le dos. Ils se mettent en garde, inutile vu leur niveau au combat. Je les charge, persuadé de ma victoire, ils tombent peu à peu sous mes coups puissants. L'un d'eux pare mon coup d'une main, déstabilisé je recule. Il est plus grand que les autres, et porte une lourde hache d'arme. Une longue cicatrice parcours son visage, du front jusqu'à la lèvre en passant par son œil droit. Il demande à ses hommes de reculer. Ils s’exécutent, ce doit être le chef dans ce cas, tant mieux.

Il court vers moi, la hache en position haute, tandis que je charge ma lame tenue pendante, le manche au dessus de ma tête et lame face à moi plongeant vers le sol. J'essaie un coup d'estoc au torse, il tourne et esquive aisément, ma garde est ouverte, il essaie d’abattre sa hache sur moi, je me jette au sol en avant pour esquiver le coup, je roule et me remet en position.

Je mets mon épée en arrière, manche à la hanche et lame vers l'arrière. Il s'avance et je tente un coup circulaire du sol vers le ciel pour le trancher de par en par. Il encaisse le coup avec le manche de sa hache, un bruit métallique se fait entendre, alors le manche de sa hache est renforcée en métal au centre… Je vais devoir percer sa garde. Il lève la main et avant d'être surpris, je sombre dans l'inconscience avec une forte douleur à la tête.

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