Défis n°1 : Plus fort que la musique

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https://www.youtube.com/watch?v=ARFFmZiaUPQ

La nuit est tombée sur Portland et mon travail commence. Après des heures à l’observer, à connaître la moindre de ses habitudes, je l’ais bâillonné et enlevé. Je l’ais conduit jusqu’à une planque à l’abri des regards, une planque que personne ne connaît appart moi. Le sol est couvert d’une bâche, je la change à chaque nouveau contrat. Je prépare mon arme tandit qu’il me supplie :

— S’il vous plait épargner-moi, prenez mon argent, mais laisser-moi vivre, laisser-moi retrouver ma famille, je sais que vous avez un cœur. débite-t-il à vitesse grand V, les larmes aux yeux.

— Je ne peux pas, répondis-je sur un ton monotone

Comme d’habitude je le regarde droit dans les yeux, puis j’appuie sur la détente et l’homme s’écrase au sol. Je n’ai pas hésité, je n’ai pas ressentit de pitié, ni de dégoût à la vue du sang et de la cervelle qui s’étalent sur le plastique. J’ai juste fait le travail pour lequel on m’a embauché. Je prends le cadavre en photo, l’envoie à mes employeurs et vérifie que l’argent a été transfert sur mon compte. Ensuite je me débarrasse du corps le brûlant dans un endroit isolé, j’ai arraché au préalable toutes ses dents pour que personne ne puisse l’identifier. Assis dans ma voiture je pianote sur les touches de mon clavier, j’efface la moindre photo, son profil sur les réseaux sociaux, son nom des registres de la mairie, son casier judiciaire et autres qui lui ferait référence, officiellement cet homme n’a jamais exister.

Après ça je roule tranquillement jusqu’à chez moi bougeant au rythme de la musique. Arrivé j’ouvre une bière et m’assois sur le canapé.

Mais c’est avec le cœur lourd que je nettoie mes armes. A chaque geste je les revois me supplier de les épargnés, mais le même schéma ce répète et ils finissent par mourir. Aucunes émotions, aucuns sentiments pour eux comme si ils étaient de vulgaire cannettes sur lequel je m’entraîne à tirer. Je ne sais pas pourquoi ces derniers temps je fais autant de crise de conscience, tuer des gens fait partie de mon travail je gagne ma vie comme ça. Je n’ai jamais éprouvé quoi que ce soit, c’est devenu une habitude qui ne devrait pas l’être. Ce n’est pas normal de ne rien ressentir en tuant quelqu’un, pourquoi ça ne m’affecte plus ? Pourquoi je n’ai plus d’empathie ?

A une époque tuer était inconcevable pour moi, est-ce que j’ai évolué au point de ne plus savoir qui je suis ? La réalité s’est que je suis devenu une simple machine, j’ai refoulé tellement de choses que même mon passé en est devenu flou. Je me suis emprisonné tout seul et je ne sais pas comment m’en sortir, comment aimer, avoir peur, être tristesse, ils sont devenus des étrangers.

En fait c’est comme si une partie de moi venais de ce réveille et essayer de s’échapper de tout ça sans y parvenir. D’un geste de la main j’envoie valser les armes, la table basse et le peu d’objet de l’appartement. Je laisse ma colère sortir, cette colère d’un être détruit par tout ce qui à fait. Tout ce que j’ai enfermé ressent, les larmes coulent et l’angoisse s’empare de moi. L’angoisse que ce n’est qu’une crise existentielle et que je ne pourrais jamais s’échapper. Une crise qui passera avant que l’autre ne reprenne le contrôle. Je crie et je ravage tout, je me bats contre moi-même dans un combat que je sais perdu. Je me défends auprès cet étranger, cet être insensible qui ne ressent rien, qui n’aime que le sexe et la violence. Je voudrais juste m’attacher à autre chose qu’à ça.

Mon appartement a comme été souffler par une bombe, les phalanges en sang je suis redevenue calme comme si rien ne c’était passé. J’ai gagné j’ai repris le contrôle. C’est le sourire aux lèvres, assis sur le canapé au milieu des décombres, que je commande des escortes girls comme toujours après ce genre de crise. J’ai besoin de penser à autre, qu’on me discret de cette voix qui crie en permanence. Un jour l’un d’eux n’existera plus et c’est, comme le nomme l’autre, le psychopathe qu’il l’emportera.

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