Quelques précisions…Fin d’aprèm pépère…

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Elle me saute de nouveau au cou et m’embrasse goulûment.

« - On se calme, on reste zen. Surtout ne dis rien à personne en dehors des deux autres.
- Merci, merci, merci, merci. Mais ça veut dire que je dors ici samedi soir, avec toi…
- Attend, vas-y mollo, j’ai pas dit ça, si tu préfères dormir chez Sarah, ça me gêne pas, je vais pas me vexer. Sinon y’a le canapé aussi…
- T’es con ou quoi, bien sûr que je dors avec toi.
- Bon alors faut qu’on ait une discussion tous les deux, d’accord. Sérieuse et tout.
- Putain, t’es en train de te prendre la tête pour rien là, on dirait ma mère…
- Écoute-moi, c’est tout. »

Je la prends dans mes bras, l’embrasse sur le front, et la serre contre moi.

« - Premièrement, je connais pas ton âge, deuxièmement, on se connait à peine, donc ne compte pas sur moi pour certaines choses que la morale réprouve, troisièmement, pas un mot à qui que soit… Je termine dans un éclat de rire en repensant à ce que je viens de dire… On dirait sa mère, la mienne, celle d’un autre…
- Bon, c’est pas con ce que tu dis, pour ton information personnelle, j’ai quinze ans, seize en mars. Et je peux te retourner le commentaire… Ensuite, je suis pas une fille facile, comme tu pourrais le croire, je suis encore vierge et entends bien le rester encore un peu… Simplement je me sens bien avec toi, et je suis plus que contente de passer le weekend et apprendre la gratte avec toi. Mais ça me rassure que tu le prennes comme ça, au moins je suis sûre que tu fais pas ça juste pour me sauter…
- Merci pour les infos, mais j’en demandais pas tant. Seize ans, dix-sept au mois de mai, et oui je suis toujours vierge comme toi… Et j’avais pas l’intention de te sauter dessus comme ça… Enfin… »

C’est vrai que savoir qu’elle me faisait confiance ne me donnait pas envie de passer le cap, mais en même temps… Bon, advienne que pourra, on prévoira de quoi se protéger au cas où.
L’heure tourne, et il est l’heure pour moi de me pencher sur mes devoirs, j’attrape vite mon carnet de tablatures, trace mes lignes, place les nombres, et lui donne.

« - Tiens, commence à bosser, j’ai du boulot pour demain moi.
- Quoi ? Je viens passer l’après-midi avec toi et tu fais tes devoirs ?
- Pas le choix, sinon, ce week-end je vais être obligé de suivre mes parents et mon frère, et puis c’est pas comme si on n’était pas ensemble…
- Bon si c’est pour sauver le week-end… »

Je lui tourne le dos, assis à mon bureau, mais un petit miroir me permet quand même de l’observer.
Elle attrape Mélodie, et commence à travailler l’enchainement des accords.

Mouais, pas top quand même…

Je n’entends plus jouer, et je la vois se lever et quitter son pull, gênantes les manches longues pour jouer de la guitare, elle se retrouve donc vêtue d’un simple débardeur rouge à fines bretelles, mettant en valeur sa petite poitrine, et moulant le haut de son corps, ses hanches fines. Elle se réinstalle, elle est si belle quand elle est concentrée sur ce qu’elle fait, les yeux plissés, la bouche serrée, le regard fixe, ses cheveux noirs retombant inévitablement devant son visage d’ange, et qu’elle s’obstine à repasser derrière son oreille d’un geste si mignon.
Bon, si je me mettais à mes maths moi, les équations, j’adore, un peu de géométrie, mon petit plaisir, en musique en plus… le pied total…

« - Au fait puce, à 18h j’ai cours de guitare avec mon prof.
- À 18h ? Mais c’est tôt !!!
- Pourquoi, ta mère passe te récupérer à quelle heure ?
- J’en sais rien, je vais l’appeler pour savoir. »

Je me repenche sur mes exos, en trois coups de crayons, c’est terminé, un peu de physique pour compléter, et deux texte d’italien à lire, et à résumer. Elle revient, penaude, me disant que sa mère passerait la récupérer, vers 17h30, soit dans une demi-heure.

« - Laisse-moi dix minutes, je boucle la physique, et pour l’italien je verrais après mon cours…
- D’accord, je continue de bosser un peu avec ta femme.
- Ma femme ? La femme de ma vie tu veux dire.
- Si tu veux… »

Je termine mes exercices de physique, et me retourne pour l’écouter jouer. Elle apprend vite la petite, premier couplet et refrain en moins d’une heure.
Lorsqu’elle termine je me lève et l’applaudit, elle me regarde, étonnée, et rougit.

« - Bravo, tu vois que c’est pas si compliqué.
- Arrêtes tu vas me faire rougir…
- Trop tard…
- Oups, je suis grillée alors. »

Elle pose ma guitare, et vient me prendre dans ses bras, je l’entoure tendrement des miens, mon cœur accélère ses battements, je sens une douce chaleur m’envahir, nos bouches se collent, nos lèvres s’ouvrent, nos langues jouent. Mes mains descendent le long de son dos, et passent sur sa taille fine, mes doigts caressent la bande de peau laissée nue entre son pantalon et son débardeur, ses mains passent sous mon t-shirt, et viennent caresser mon torse, ce contact me fait frissonner, mes mains passent sur ses fesses, je la soulève et viens la déposer sur le lit.
Je m’allonge à côté d’elle, posant ma tête au creux de son épaule, profitant d’une vue imprenable sur le relief de ses seins, elle me caresse les cheveux pendant que je profite du spectacle de ces deux dunes montant et descendant au rythme de sa respiration.

« - Au fait t’avais raison pour la guitare, elle m’aime…
- T’es sûre ? Elle te l’a dit ?
- T’es con… J’ai juste senti quelque chose de bizarre quand je jouais… Mes doigts… Je regardais pas les notes sur le papier… Ça venait comme ça…
- J’me disais aussi que t’apprenais vachement vite...
- Enfoiré. Dis que je suis blonde…
- Ça risque pas, t’es une magnifique petite princesse gothique aux cheveux noirs et aux yeux bleus comme l’océan, dans lesquels j’adore me noyer. Et je ne parlerais pas de ce corps svelte et musclé que j’adore serrer contre moi.

Et je joins le geste à la parole la basculant à califourchon sur moi.
- Arrête ton char, je suis pas aussi belle que ça…
- T’as pas dû bien regarder… »

C’est sur ces paroles que je relève la tête, l’embrasse, me lève, à contre cœur, et me prépare pour aller à mon cours de guitare.
Je la raccompagne jusqu'à l’arrêt de bus où sa mère doit la récupérer, nous nous embrassons tendrement une dernière fois, avant de nous quitter pour deux longues journées.
Je m’éclipse mais ne la quitte pas des yeux, l’observant de loin jusqu'à ce que sa mère arrive.

Je file ensuite à mon cour de guitare et retrouve Michel, dit Mike, qui remarque immédiatement le sourire béat qui barre mon visage, et me le fait gentiment remarquer.

« - T'es amoureux ou quoi ?
- Totalement, complètement, irrémédiablement amoureux…
- Je vous ai vu passer, vous aviez l’air sur une autre planète.
- M’en parle pas, je touche plus terre depuis dimanche.
- Et je suppose donc que t’as rien foutu depuis la semaine dernière.
- Eh ben non, manqué, j’ai joué samedi et dimanche pour les potes, et une heure cet aprèm pour moi et un peu pour elle. Elle gratte aussi.
- Pas mal, donc aujourd’hui un cours en freelance, en duo, tu joues et je t’accompagne, qu’on voit ce que ça donne. »

Deux heure plus tard, je suis au bout du rouleau, mal aux doigts, la voix fatiguée, mais toujours la banane.

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