18/11/1994. Me voilà- semi-propriétaire de ma chienne. Disons que mon nom était sur son carnet de santé après… :)

Mon premier acte fut de lui trouver un prénom dans les J car mon père me disait que c’était la lettre de son année. Hum pas évident : un nom court et qui porte. Un nom peu courant et féminin. Oui Junior, Jack, on oublie, de même que Gypsi qui était le prénom de sa mère. Petit tour dans la grande encyclopédie. Ah ce XXe siècle sans ordinateur. Le choix était ardu car limité. C’est toutefois ainsi que j’ai trouvé Jhansi (prononcez-le à la Jane de Tarzan), une ville d’Inde.

Jhansi devait être la fille de notre caniche Snoopy. Sa mère quant à elle était la chienne des amis avec qui on allait camper les week end. Cependant, Snoopy se faisant vieux, il n’a pas réussi cette nouvelle portée. Ce n’est pas grave, Jhansi sera sa fille adoptive. Ah le pauvre ! Il a bien souffert avec cette chipie. Mais revenons à notre première rencontre.

C’est un peu flou dans ma tête, 27 ans quand même ! Nous sommes allés voir les petits. Ils étaient tous minuscules. Comme je voulais une rénette, les deux de la portée ont été sorties de la niche est posées à quelques pas de moi. Accroupie, je faisais des mimiques et des sons pour les appeler. Une seule était assez vive et courrait presque vers ma main. Ah quelle douceur quand je l’ai prise dans mes bras ! Déjà elle me léchait, me mordillait les doigts puis se calait au creux de mon bras puis de mes genoux pour dormir. Je me souviens de la chaleur et de la joie ressentie. C’était elle, pas de doute possible. Aucun autre chien ne m’attirera autant qu’elle. Elle est devenue ainsi en quelques secondes un nouveau membre de ma famille.

Ce que je regrette le plus fut que je ne pouvais pas la garder moi-même. J’étais à l’université, dans une chambre où les animaux étaient interdits (heureusement vu l’étroitesse du lieu). Alors elle s’est attachée à mon père et quand je devins indépendante 5 ans après, il était trop tard pour la récupérer. Elle aurait été malheureuse enfermée dans un appartement plutôt que dans une maison avec jardin.

On lui faisait tout faire mais elle nous le rendait bien. Toute sa vie, elle fut une chienne jouette, toujours prête à courir, sauter, câliner, faire les quatre cents coups. Notre pauvre Snoopy ! On peut dire qu’elle a prolongé sa vie malgré tout ce qu’elle lui a fait subir. « Oh, tu fais pipi, attends je vais t’aider en tirant sur l’autre patte ». « Tu n’entends pas avec tous ces poils ? Pas de problème, si je tire un peu sur ton oreille, tu entendras peut-être mieux ? ». De ses oreilles longues, il ne lui restait plus que des mèches filasses. Pourtant à partir du jour où il a commencé à décliner, la marche devenant de plus en plus difficile, elle était là en soutien. Elle dormait avec lui, le poussait parfois à réagir, à se tenir debout ou elle se mettait en retrait.

Maintenant pour l’anecdote rigolote, elle est née aux alentours de la sortir du dessin animé Le Roi Lion de Disney. Simba avait comme un air de ressemblance. Si, si, je vous assure. Quoi ! Un félin ne peut pas ressembler à un canidé ? A d’autres. Bref, j’adore Le Roi Lion.

Depuis juillet 2011, Jhansi a rejoint Snoopy et quand j’entends Laïka du groupe espagnol Mecano, je ne peux m’empêcher de regarder les étoiles et penser elle et à son doux regard.

Entonces tendremos que pensar

Alors nous devrions penser

Que en la tierra hay una perra menos

Que sur la terre nous avons une chienne en moins

Y en el cielo una estralla más, y en el cielo una estralla más

Et dans le ciel une étoile en plus, et dans le ciel une étoile en plus