Chapitre 8 : Nouvelles

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« Bonjour Mattias, j'espère que tu ne t'es pas trop inquiété pour moi. Je vais bien, j'attendais d'être sûr d'être engagé pour t'écrire. Tu avais raison, les soldats sont nombreux, ils seront au moins cinq cent ce soir-là. Je reste sur place pour pouvoir t'informer si j'ai d'autres nouvelles importantes.

Le niveau  des combattants qui seront sur place est impressionnant. Les épreuves que j'ai dû faire pour rejoindre l'armée sont coriaces et j'ai de la chance d'avoir réussi.

Tous les hommes sont musclés, forts, puissants. Ils sont capables de briser un crâne à mains nues, ils n'ont pas peur de la mort, l'épreuve mentale me l'a prouvée. Ce ne sont pas des hommes, ce sont des barbares. C'est horrible Mattias, nous devons nous préparer à la guerre. Nos soldats ne sont pas prêts. En tout cas, ils ne sont pas aussi forts. Ici, les soldats n'ont aucune règle morale, ils sont prêts à la guerre, ils sont prêts à tuer, ils n'ont pas peur d'avoir du sang sur leur main. Les plus faibles sont renvoyés ou tués, je n'ai jamais vu ça. Il y a eu un énorme bizutage pour les nouveaux arrivants, deux hommes sont morts et j'ai failli y passer... Pourquoi personne n'a rien remarqué ?!

Je ne veux pas te faire peur, loin de là, mais il faut que tu saches ce qu'il se passe ici et que tu en parles aux autres chefs de clan. Aucune règle ancestrale n'est respectée, je peux te le garantir.

Amicalement,

Lukas. »

— Et merde ! je jure pour moi-même.

— Un souci ? demande Erika en m'entendant.

— Mon armée n'est pas prête et je n'ai aucune envie de faire une guerre. Nos peuples ont déjà assez souffert par le passé...

— Je suis désolée, murmure-t-elle derrière mon dos.

Je me retourne vers elle. Elle baisse la tête, ses cheveux cachent une partie de son visage mais je suis sûr qu'elle pleure. Je me lève pour la rejoindre et touche son épaule.

— Et, je dis pour la rassurer, ça va aller.

— Tout le monde me dit ça mais personne ne sait réellement si tout va bien se passer. J'ai si peur Mattias, je ne veux pas que des innocents meurent à cause de moi.

Elle place sa tête dans le creux de mon cou et sens ses larmes chaudes mouiller mon t-shirt. Je ne réponds rien, à la place, je pose ma main droite dans son dos pour le caresser et pose mon autre main sur ses cheveux.

Après quelques minutes, elle se détend finalement, son souffle se calme et elle recule pour me faire face. Bien que ses yeux soient rougis par les larmes, je suis frappé par sa beauté. Ses yeux bleus sont d'une intensité saisissante, son nez fin, ses lèvres rosées et ses joues légèrement rougies. Ses cheveux roux retombent en cascade sur ses épaules et leur parfum de noix de coco embaume l'air.

— J'ai quelque chose sur le visage ? demande-t-elle en reniflant.

— Tu es belle.

Elle plisse les yeux un instant avant de sourire.

— Je viens de pleurer, râle-t-elle en levant les yeux au ciel.

— Peut-être mais tu restes magnifique.

— Tu as d'autres compliments en stock ?

— Je peux être romantique tu sais.

— Vraiment ? j'aimerai bien voir ça, plaisante-t-elle en souriant.

Je saisis doucement ses mains, la chaleur de sa peau m'enveloppant instantanément. Me rapprochant d'elle, nos visages se frôlent et nos souffles se mélangent. J'inspire profondément, captant l'essence de sa magie. Une énergie familière s'infiltre en moi, faisant résonner chaque fibre de mon être. Nos magies fusionnent, créant une aura protectrice qui s'étend autour de nous telle une barrière infranchissable. Un frisson parcourt mon corps alors que je réalise que cette connexion entre nous est plus profonde que je ne l'imaginais.

— C'est si beau, dit Erika en touchant le halo qui nous entoure. Et doux, touche.

Guidant ma main avec la sienne, je sens son contact chaud et réconfortant. Mon cœur bat la chamade alors que je suis transporté par l'émotion du moment. Un frisson d'excitation et de reconnaissance parcourt mon corps alors que je touche la protection qui s'étend devant nous. C'est incroyablement doux et rassurant, comme si j'étais enveloppé dans un cocon protecteur, et je ne peux m'empêcher de fermer les yeux pour savourer pleinement l'instant. Je me sens en sécurité et protégé, et cette sensation me procure un profond sentiment de bien-être et de sérénité. C'est comme si, à travers cet acte, elle m'offrait une part d'elle-même, créant un lien indéfectible entre nous.

— Je t'aime, j'entends à mon oreille.

Je me retourne vers la belle rousse, un désir intense m'envahit soudainement, et j'ai une soudaine envie de l'embrasser. Je sens mon cœur s'emballer dans ma poitrine et décide après lui avoir lancé un regard, de plaquer mes lèvres contre les siennes. Elle semble surprise, mais son baiser passionné me confirme que mes sentiments sont partagés. Ses mains se posent sur mes joues rouges, m'enveloppant de sa chaleur réconfortante. Nous nous détachons finalement l'un de l'autre, et je me perds dans son regard intense et magnétique. J'enlace ses hanches de mes mains, la rapprochant de moi. Son corps se blottit contre le mien, et je suis submergé par une vague de bonheur intense et inoubliable.

— Je t'aime aussi, je réponds finalement en humant ses cheveux et profitant de ce moment.

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