Sonnet d'hiver
Moins d'une minute de lecture
Le froid de février, tombant sans prévenir
De son ardeur terrible, enveloppe le passé
Ivre, la neige lourde avale de ses tirs
La femme qui courait, pâle et décontenancée
Si jamais ces hivers revenaient un matin
Saurait-on sursauter, défendre notre flamme
Hurler aux vents du Nord les ormes byzantins
Ou céder comme une vague devant un brise lame
Le désir du grand gel pourra prendre ma lyre
Sussurer aux enfants des promesses d'avenir
Mais jamais de ma peau il n'ôtera le teint
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