Un regard fauve intrus est soudain aux aguets,
Observant les restants de son iris bleuté.
La voleuse d'instants cherche à briser le Temps,
En posant ses statues sur son grand carnet blanc.

La tigresse apeurée surveille tous ces êtres,
Autour d'elle assemblés continuant de paitre.
Vitesse et discrétion sont ses armes maitresses,
Elle joue du crayon avec divine adresse.

Le moindre mouvement frappe l'œil acéré,
Aussitôt redescend son visage fermé.
Epuisée de chasser, la belle a succombé
Sous le poids des beautés dans les bras de Morphée.

La chasseresse a cru inventer en silence;
Les moutons n'ont rien vu absorbés par l'ambiance.
Se croyant esseulée, elle n'a pas frémi
Au crayon du damné au regard aguerri.