Direction
Il y eut une époque où les hommes brisaient les miroirs et attendaient la folie reconnue : crypte d’une fuite humaine désespérée.
Je vois aujourd’hui un être qui se tue à les polir pour mieux s’en entourer, toujours plus… Il veut y contenir l’Univers.
Mais pourtant ils sont là, malgré les temps, indolents oiseaux qui laissent planer leur être sur la face du monde. Ils errent, bravant l’unique Vérité, et quêtent, cherchant à vivre la 5e dimension. Un seul Graal véritable, sang du Lebenswelt.
Satire d’un temps, à l’avenir, révolu.
Le chemin est tracé.
Suivez, suivez les fourmis arboricoles.
Plus qu’une pomme, buvez, buvez le cidre paradisiaque.
Et soyez, soyez, soyez ! l’Être humain dans Sa totale magnificence.
Je ne sens plus, je ne puis plus, c’est la voie supérieure : l’univers déborde de ma feuille…
Je m’adapte, je coule, je tourne et je spleen jouissant du trépas de mes mains, pétales incapables de parfum ; alors je blâme les choses, car je suis mortellement au monde, et mortellement je le vibre.
Avril 2003
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