Ce n'est pas en homme qu'il se rapproche et vient.
Vers toi il marche comme un être aux pensées claires.
Il t'a enveloppée dans ses bras de mystère;
Un sentiment de paix : sérénité sans fin...

Il est nu à tes pieds, attiré par toi, dame,
Reconnait ta beauté, ta nature de femme.
Alors il effleure ces lettres d'or gravées
Dans son généreux cœur, celles du mot : respect.

Contact des doigts fins révélant l'inconnu.
La peur immense, vraie grêle, dans un frisson s'efface;
C'est l'instant éternel du simple face-à-face,
Dans un baiser des mains tout de l'amour s'inclut.

Conscience de cet autre, humaine condition.
Les pleurs faisaient souffrir, maintenant l'émotion.
D'un regard emperlé, il soulève ton âme;
Tendrement dénudée, l'honneur revêt tes charmes.

Soudain trop dévoilée, la honte est sans pitié :
Tout ton être en effroi et ton corps aux abois.
D'un soupir une voix apaise tes émois.
Innocence apeurée, prudence déployée.

Pas à pas allongée, peu à peu en confiance,
Scintillent les baisers sur ta peau où l'absence
D'amour a enfermé ta lumière insouciante :
Les lèvres désirées la réveillent et ressentent.

Ton parfum féminin fait vibrer sa narine.
L'odeur du masculin est sa tendresse fine.
Son souffle de désir s'accompagne de vers,
Parlant à ton sentir de sortir de ces serres.

Ses prunelles subtiles t'éclairent toi, l'aimée.
Cette douceur virile attend à tes côtés,
Dans la patience calme, vertu et volupté,
Ta volonté de femme, à toi de décider...

2005