27. Eyden

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Eyden se réveilla en sursaut, couvert de sueur. Il s’adossa contre la tête de son lit.

Des cadavres, il en avait déjà vu. Plein. Pourtant, c’était celui qu’il avait trouvé dans la cave, une semaine plus tôt, qui hantait ses nuits. Il était dans une cuve de vin, ou plutôt de sang. Un vilain masque lui étouffait le visage.

Parfois, Eyden le revoyait en plein jour, cette silhouette de femme masquée et sanglante. Il courait se cacher vomir derrière un cerisier rose, au fond du jardin ; à d’autres moments, il lâchait des plateaux et brisait la vaisselle. Alors, Jael le réprimandait et Dannie ne disait rien. Elle ne parlait plus depuis l’incident. Le lendemain, elle avait fait condamner la cave à vins et avait disparu dans son bureau. Pour la première fois depuis qu’elle avait pris en main la Maison Weugrey, elle n’organisait plus de soirée. Jael disait qu’elle préparait le gala, qu’elle commandait des plats par milliers et gérait l’agencement futur de ses domaines. Eyden savait qu’elle pleurait. Elle était seule dans une pièce, elle pleurait forcément. Il pleurerait à sa place.

Encore tout tremblant, il se défit de ses draps, roula au bord du lit et se glissa au-dehors. Guidés par les faibles rayons de la lune, il claudiqua pieds nus dans la pénombre. Du bout des doigts, il décela une clenche qu’il abaissa doucement. La porte s’ouvrit sur un immense couloir desservant les chambres individuelles où logeaient les serviteurs.

Eyden tâtonna dans le noir encore un moment avant de découvrir une autre poignée. Faute de s’y repérer correctement, il se cogna un orteil contre le mur. En étouffant un juron, Eyden tira la porte avec tant d’entrain qu’elle s’ouvrit en crissant. Le garçon s’immobilisa, un instant, de peur que d’autres serviteurs l’eussent entendu. Il ignorait tout de l’heure qu’il était… Peut-être que le service du matin allait commencer et que les domestiques commençaient déjà à s’éveiller.

C’est fait c’est fait. Il ne s’arrêta pas et franchit le seuil.

Après réflexion, Eyden se dit que, de nuit, l’aile ouest du manoir Weugrey ne figurait peut-être pas parmi les endroits les plus rassurants pour se consoler après une terreur nocturne. Amochés par les rayons d’argent s’échappant des cantonnières de lin, les innombrables bustes de marbre et tapisseries brodées revêtaient des formes incongrues, effrayantes mêmes. De temps à autres, le parquait craquait devant, un rideau remuait derrière. Pour ne pas y penser, Eyden se faufilait dans la demeure, circulant de salon en salon, dévalant les escaliers en colimaçon, toujours dressé sur la pointe des pieds, à toute vitesse. Il ignorait les portes barricadées et les couloirs dont Dannie interdisait l’accès. Ne franchit pas les portes rouges, avertissait-elle Eyden dès que l’occasion se présentait. Sa curiosité le démangeait d’habitude. Ce soir, il suait déjà beaucoup trop.

Il cherchait à accéder aux jardins. Eyden y avait débusqué un arbre étrange, derrière l’étang. Une sorte de saule pleureur dont les feuilles n’étaient autres des fleurs noires, grises et blanches. À son pied, il se sentait en sécurité, ressourcé. En paix. Ses mauvais songes s’envolaient, remplacés par d’autres idées plus légères : une étreinte, un baiser sur le front ; le sourire d’une femme aux cheveux sombres et aux cheveux gris qu’il n’avait jamais vue.

Un jour, il avait interrogé Dannie à son sujet, convaincu qu’il ne pouvait s’agir que de sa mère. Elle lui avait répondu, à demi agacée, qu’il ne devait s’agir de personne d’importance.

« Mais pourquoi rêverais-je d’elle ? » avait-il demandé. Hébétée, elle avait gardé le silence un long moment avant de murmurer.

« Parce que tu es seul et quand on est seul, on aime fantasmer sur des inconnues en croyant y voir sa raison d’être, un indice de son passé. Cette femme n’est rien, rien qu’un rêve. Aussi réelle que les loups qui te traquent et qui font te réveiller humide de sueur. S’il te comble de bonheur d’imaginer en elle celle qui t’as conçu, alors imagine-la. Mais n’oublie pas qu’elle était, sera et restera une inconnue. Et ce, même si elle est ta mère. »

Ces mots avaient résonné en lui, des mois durant. Malgré l’affection qu’il avait pour Dannie, il avait décidé de ne pas l’écouter, cette fois-ci. Tous les soirs, il prenait plaisir à la retrouver, sa mère souriante aux yeux gris et aux cheveux sombres. Au pied du saule noir et blanc.

Soudain, Eyden se figea. L’une des portes rouges interdites était entrebâillée. Un filet de lumière s’en échappait. Il s’approcha, à pas feutrés. Un escalier plongeant, des voix. De quoi attiser sa curiosité.

Rappelle-toi ce que dit Dannie, pensa-t-il. Interdiction de franchir les portes rouges !

Il tapota nerveusement sa paume contre son front.

Mais si c’est un intrus ? Tu dois aller voir !

Son cœur se serra. Il jeta un discret coup d’œil au-dessus de son épaule. Personne. Après un soupir, il s’insinua derrière la porte en prenant bien soin de ne surtout pas la toucher.

Chaque marche qu’il descendait, lui soufflait qu’il commît une grave erreur. Les voix se reprochaient mais demeuraient inextinguibles, comme de lointains échos. En bas, un long couloir semblait mener à une lointaine salle : celle d’où provenaient les clameurs.

D’autres sons se faisaient entendre tandis qu’il se faufilait. D’abord des claquements de mains puis le fracas d’un pied contre du parquet, des remontrances proférées par une voix féminine et enfin le rythme que l’on battait.

Un, deux, trois, quatre. Un, deux, trois, quatre.

Arrivé au bout du couloir, cependant, Eyden ne découvrit rien d’autre qu’un panneau de bois.

Une impasse, devina-t-il.

Le vacarme devait venir d’ailleurs. Il semblait si proche, pourtant…

Afin d’en estimer l’épaisseur, Eyden tâta le mur de bois.

Il se mit à crisser. Le battant coulissa vers l’avant, entraînant Eyden dans sa chute. Le garçon s’effondra sur le parquet ciré avec un petit cri.

La salle dévoilée était encadrée de miroir. Une douzaine de danseuses parées de sortes de toiles d’araignée se paralysèrent, stupéfaites tandis que le jeune garçon se redressait en chavirant. Assise en tailleurs devant les autres femmes et emmitonnée sous une couverture de laine, Dannie souffla pour refroidir sa tasse de camomille.

« Ne t’avais-je pas dit qu’il ne fallait pas franchir les portes rouges, Eyden ? », minauda-t-elle en trempant farouchement ses lèvres dans son breuvage.

Les yeux baissés, son serviteur basculait sur ses talons d’avant en arrière.

« Je suis désolé, Dada, bredouilla-t-il. Je… Je vais m’en aller.

— Maintenant que tu es là, rien ne sert de prétendre t’enfuir. J’imagine que tu as une bonne raison pour nous importuner. »

Eyden tripota son pouce. Les danseuses le dévisageaient, certaines avec mépris, d’autres avec compassion. Mais leurs regards à toutes, gribouillés d’immenses traits de khôl, le pétrifiaient. Il n’en connaissait aucune ; aucune ne se ressemblait et toutes faisaient exactement la même taille. À leur gorge serrée, luisait un onyx. Un pour chaque.

« Je… je ne réussissais pas à dormir », confessa Eyden après un long moment.

La danseuse aux cheveux blancs étouffa un ricanement. Dannie la fusilla du regard avant de faire un geste à Eyden.

« Viens t’asseoir ! », l’invita-t-elle.

Il s’exécuta en vitesse pour se racheter. Quand il fut assis, Dannie lui déposa un pan de sa couverture sur les épaules. Le contact de laine avait quelque chose de rassurant. Eyden lui en fut gré d’un sourire.

« Ne t’inquiète pas, je ne vais pas te punir. Je dis à tout le monde de ne pas ouvrir les portes rouges afin de ne pas être dérangée lorsque moi-même je n’arrive pas à dormir. »

Eyden se détendit enfin. Dannie se tourna vers sa troupe de danseuse. « Reprenons, voulez-vous ? Un, deux, trois, quatre ! »

Les danseuses tourbillonnaient, se cambraient, se penchaient. Chacun de leurs pas résonnait sur le parquet, chacun de leurs mouvements sifflaient dans l’air et elles criaient « Ha ! » chaque fois que Dannie parvenait au quatre.

Ce n’était pas une danse ordinaire, du moins. Eyden voulait détacher son regard mais quelque chose l’en empêchait.

Elles s’effleuraient, se touchaient, se cajolaient. Leurs cris se renforçaient, se désynchronisaient puis retentissaient à l’unisson. Les mains de l’une épousèrent le sein de l’autre, la jambe de l’autre s’enlaçait autour de celle de l’une. Un coup. Elles jetèrent leurs bras en l’air. Un, deux, trois, quatre. Elles se jetèrent au sol. Rampèrent pour se rejoindre, s’enserrèrent, se mélangèrent et se dégagèrent d’un bond et repartirent dans leur danse dégénérée.

Eyden était comme hypnotisé par les claquements de mains soudain, les « Ha ! » réguliers. Un manège enivrant, angoissant mais beau. Comme la danse d’un cobra qui le toisait, se dressait, se dressait, se dressait et… clac !

Eyden bondit. Une des jeunes femmes gisait à terre, la main à la cheville et un juron aux lèvres. Dannie frappa dans ses mains gantées. « Assez ! »

Les danseuses s’arrêtèrent d’un coup, dans un tumulte de mouvements avortés. Dannie resta en place tandis que les autres se précipitaient autour de leur comparse, gémissante.

« Lydie s’est foulée la cheville, madame… Il lui faut un soin. »

Dannie pesta.

« Il ne manquait plus que ça. Une estropiée dans la troupe. Ne me dites pas qu’elle s’est foulée la cheville toute seule ! Comment est-elle tombée ? »

Pas de réponse. Lydie se contentait de maudire sa blessure. Dannie claqua sa langue contre son palet.

« C’est elle qui chute mais ce n’est pas elle la fautive et nous en payons toutes le prix. Le spectacle était désastreux, merdique, pourrais-je même dire. Méfiez-vous ! Vous n’avez plus beaucoup de temps, mesdemoiselles, alors mettez-y du votre. Nous nous reverrons, demain, même heure mais avec des performances plus dignes. Disparaissez, maintenant. »

Les jeunes femmes obéirent en silence. Toutes… à l’exception d’une. Celle aux cheveux blancs bouclés s’approcha de Dannie en se nouant une tresse.

« Vous n’obtiendrez rien de ce groupe. Il y a encore trop de dissidentes. Laissez-moi faire, Maitresse. »

Dannie sirota sa camomille.

« Elles seront prêtes, j’en suis convaincue, Erina. Il reste encore un peu de temps…

— Pas assez », rétorqua l’autre.

Sur ses mots elle tourna les talons, non sans toiser Eyden avec dédain. Lorsqu’elle eut disparu derrière la porte, Dannie se caressa les tempes, pensive.

« Tu organises un spectacle de danse ? demanda Eyden.

— Combien de fois te l’ai-je répété, Eyden. Organises-tu, pas tu organisesEt oui, j’organise un spectacle de danse. Enfin, à ce stade je me demande s’il ne vaudrait mieux pas l’annuler. Ces filles sont douées mais indisciplinées, or la danse ce n’est que cela : de la discipline. »

Elle soupira.

« Ainsi, tu ne trouves pas le sommeil. » Il hocha la tête. « Le cadavre encapuchonné ? » Il confirma de nouveau. « Énervant, n’est-ce pas ? Ces images qui se gravent en toi et te pourchassent sans jamais te laisser de répit. Pour moi, c’est le corps paralysé de mon époux, croupissant dans son fauteuil à bascule dans le grenier. Une loque prisonnière de son propre corps. Un sort terrible… » Elle sirota sa camomille. « Il s’agit d’une femme d’ailleurs. La… personne que tu as découverte. Malheureusement, son visage était carbonisé et on ne peut l’identifier. »

Eyden baissa les yeux. Il ignorait pourquoi mais savoir que le corps qu’il avait découvert était celui d’une femme l’attristait plus qu’autre chose. Il se mordilla la lèvre.

« Dada… Pendant la réception, une dame est venue me voir. Mya Artos elle s’appelait. Elle m’a demandé de lui dire où était la cave à vin.

— Tu la penses impliquée ? » Eyden haussa les épaules. « Elle avait bue ? » Il hocha la tête. « Bon, si tu n’es pas sûr ne l’accuse pas. Incriminer une Artos ne revient pas à trainer en justice une putain qu’on a délogée de sa ruelle. Oublie que tu l’as vue. Mieux, oublie qu’il y a eu un meurtre.

— Comment faire ? »

Elle tapota sa tasse, les lèvres pincées.

« J’ai peut-être une idée. »

Elle se leva d’un bond et s’étira une fois debout. Elle sautilla vers le fond de la pièce et plaqua sa paume contre la glace. Le miroir pivota avec un crissement. Eyden cligna des yeux, ahuri. Combien de portes dérobées se cachaient ici ?

« Tu viens ? », lui lança Dannie.

À son tour, il se redressa. Dans la salle nouvellement découverte, un immense portrait montrait une dame aux cheveux bouclés, la main sur un glaive de glace. Dannie se hâta vers une l’armoire adjacente et en retira un flacon. Des livres se répandirent au sol avant qu’elle n’ait eu le temps de refermer le battant. La jeune femme secoua la petite fiole, la déboucha et renifla son contenu. Une grimace déforma ses traits. Eyden l’observait faire, déconcerté.

« Tâchons de bannir ces vilains cauchemars, veux-tu ? »

Elle pencha le petit flacon au-dessus de sa main et quelques herbes rougeâtres se répandirent au creux de sa paume. Doucement, la jeune femme l’étala sur le front d’Eyden.

« Qu’est-ce que c’est ? » demanda-t-il d’un air dubitatif.

L’onguent picotait la peau et son odeur aussi forte qu’âpre l’entêtait.

« Des herbes de Kalancth. Récupérées à l’est lors d’une expédition. » Dannie recula d’un pas, contempla son travail en plissant les yeux. « Une drogue protégeant des mauvais esprits, explicita-t-elle. Inoffensive à petites doses. »

Eyden déglutit. Sa mécène lui avait déversé une fiole entière sur le front. Dannie fouilla un instant dans le fourbi disséminé sur la petite table et en extirpa une boîte d’allumette.

« Ne bouge pas, siffla-t-elle en approchant une cigarette de son front. Laisse-toi faire… »

Une profonde expiration, il serra les dents et ferma les yeux. L’avancée de la petite flamme le réchauffait. Puis, quand le tabac le toucha, Eyden éprouva une forte nausée et sombra.

Lorsqu’il rouvrit les yeux, Dannie n’était plus là. Son bureau non plus d’ailleurs. Il se recroquevillait sous les vestiges d’une table de bois, sanglotant comme un nourrisson. Une jeune femme lui caressait la main.

« Courage mon bonhomme », l’encouragea-t-elle.

Eyden se concentra pour distinguer son visage mais une nouvelle femme apparut dans son champ de vision. Elle se pencha sur lui, l’air inquiet. Des yeux gris, des cheveux noirs : la mère de ses songes !

« Qu’a-t-il ? Est-il malade ? » s’impatienta-t-elle. L’autre confirma ses dires d’un hochement de tête. « Il faut le faire sortir d’ici, reprit la brune. Sinon, il mourra.

— Ils vont le retrouver, pleurnicha la deuxième.

— Nous n’avons pas le choix. Il est mon sang, il ne succombera pas dans une cellule. »

Un tambourinement contre la porte. Un coup de fusil. Un rugissement « Ouvrez ! »

Là-dessus les visages des deux femmes s’évaporèrent dans l’obscurité. Eyden se redressa, une migraine lui assaillait les tempes. Des flammes crépitaient à perte de vue, la charpente s’effondrait, des hommes hurlaient au feu. Soudain, une silhouette jaillit hors de l’incendie et l’enserra dans ses bras.

« Je l’ai trouvé ! »

Son sauveur, un adolescent, le ballota au-travers de l’enfer qui dévorait la bâtisse. Les cendres le faisaient tousser, la suie l’aveuglait. Les flammes se densifiaient, tournoyaient, rougeoyaient jusqu’à les encercler. Tandis qu’elles se rapprochaient leur crépitement sifflaient comme des serpents. L’air devenait irrespirable. Finalement, le feu les submergea et le bâtiment en ruine se volatilisa dans les cris étouffés.

Eyden reprit connaissance. Haletant, il compressa sa gorge pour s’assurer qu’il respirait. Heureusement, l’air passait bien. Il vivait encore. Rassuré, il se laissa tomber en arrière. Son cœur battait la chamade. Le jeune garçon patienta un moment allongé, le temps de se calmer. Peu à peu, il se rendit compte que quelque chose n’allait pas. Il n’entendait pas le crépitement de l’âtre, ni la voix de Dannie. Lentement, Eyden se redressa et s’assit en tailleur. Il rouvrit les yeux. Un frisson d’effroi.

Pas l’ombre du bureau de Dannie. Pas l’ombre de la mécène. Eyden était seul, au milieu d’une immense flaque de vin.

La cave, songea-t-il. Je suis dans la cave.

Il ne rêvait pas. L’air qu’il respirait, tout ce qui l’entourait était si tangible, si réel. Il déambula un moment. L’endroit baignait dans la pénombre mais les tortueuses plateformes étaient tout à fait distinguables. La fontaine d’hypocras était à sec. Un des immenses tonneaux de bois gisaient en amas de planches déchiquetées sur le sol. Eyden s’avança, à pas de loups. Lentement, lentement… Il se pencha au-dessus des débris.

Son estomac se retourna. Le corps inerte et encapuchonné croupissait sur un tapis de sang. Le cœur en charpies, Eyden imagina le visage décomposé de la femme derrière ce masque de toile. Cette simple idée en fit germer une autre. Le garçon avait honte d’y songer. Il tendit une main tremblotante vers le capuchon du cadavre. D’un coup sec, il le retira.

De longs cheveux cuivrés s’échappèrent de la toile. Des joues boursoufflées, un nez noirci, brûlé. Eyden se pencha encore un peu. La malheureuse s’était sans doute faite étranglée. Ses veines étaient noires.

Il allait pour se redresser quand la blafarde lui planta ses ongles dans le dos.

« BÂTARD ! », brailla-t-elle en postillonnant.

Eyden ne put bouger : ses membres refusaient de lui obéir, sa bouche devint pâteuse. Son pantalon devint humide.

Enfin, il se réveilla pour de bon. Encore terrorisé, il se précipita dans les bras de Dannie, déconcertée qui lui gratta la tête pour le réconforter.

« Plus jamais, bredouilla-t-il.

— Plus jamais », répéta-t-elle.

Eyden ferma les yeux. Une larme coula sur sa joue.

Quand il les rouvrit. Dannie n’était plus là. Il était seul. Dans son lit. Tu as tout rêvé…, se dit-il. Alors, Eyden se blottit contre son oreiller, les draps fermement enroulés autour de lui. Il ne pouvait plus fermer les yeux, son cœur tambourinait trop fort, trop vite. De la sueur émergeait de tous les pores de sa peau.

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