Démo de mots & Mots passants

2 minutes de lecture

Lorsque je n'écris pas
J'agis aussi, je parle.
Quand je parle, je râle.
A une lettre près
C'est la même chose.
En prose je m'exerce,
J'expulse ce qui m'exècre.
Il faut que ça pulse,
Tant pis si lui se tait.


Inutile de ne pas mots dire.
Inutile de ne pas maudire.


Il y a tant de mots.
Un peu trop
Pour les extravertis.
Ils se font petits
Pour les timorés.


De ceux anciens.
Voir parfois démodés.
Messagers de foi
De sincères odes
Aux temps passés ;
Obsolètes au présent,
On pressent facilement
Les bonds de nos doyens
De les voir si moribonds.


Ceux, bien plus courts,
Défavorisant le discours,
Que l'on dira modernes,
Voir SMSer...


Il y en a pour les grimauds
Dont les maux en fouillis
Ne doivent rester enfouis.

Il y en a en motifs
Affichés sur les murs,
Monopolisant l'attention.
Ils créent la tension
Autant qu'ils mobilisent.
Ils laissent une trace,
Si le temps ne les effacent
Alors il les héroïse.

Certains, monogames,
Ne peuvent se marier
Qu'à peu de mots,
Un seul leur sied
Pour composer leurs gammes.

D'autres rendent riches,
Tant ils ont de sens.
Parfois même un double,
Pour les moqueries.

Aussi pour les insensés.
Ceux parlant monnaie
Que l'on peut brader
Car trop modiques.

D'autres plus modestes
Ayant plus de prix.

Pour les maussades,
Ils deviennent ternes.
Pour les optimistes
Il faut qu'on les alternent.

Certains pour émotifs,
D'autres en molards
Que l'on crache au visage.
Ceux là molestent
Et agissent sans mobile.

Il est des mots lestes
Glissant entre les lèvres.
Puis les frisant la fièvre,
Échangés dans des motels.
Ceux qui créent l'osmose,
Pour peu qu'on les osent.

Il ne faut rester motus
Et bouche cousue
De fils blancs,
Quand les mots vrais
Peuvent nous délivrer.

Il en faut pour les émois, et moi.

Et moi...
Je veux des mots tabous,
Et de ceux de tous les jours.
Aussi de ceux en boutades
Pour « grands » et marmots.
Qu'on les hurlent ;
Qu'on les marmonnent,
Ils méritent qu'on les entonnent.

Ils sont mon éthique.
J'en ai fait mon leitmotiv.
Quand rien ne motive.
Partout je les pratique.
A la ville, à la campagne
Ils m'accompagnent.
Car urbains, des hameaux,
Ils mobilisent toujours.
Aucun ne laisse amorphe,
Je vous en fais ici la démo.

***************************

Dans la caboche les mots à dire.
Ceux pour maudire comme les plus moches.
En pleine amertume, un maux ment.
A l'instant d'une peine de sincérité.

Est là, l'altérité de l'émotif,
D'où les motifs sur sa page.

Il n'y a plus qu'un mot d'ordre :
Que cessent de se tordre les idées
Dans la confusion de la détresse.

L'animosité issue de la morosité.
Aussi si déçus, les mots ne sont pas roses.

Parler, pour ne pas rester motus
Et bouche cousue de fils blancs.
La parole se défile à notre insu.
Démolir pour mieux construire.
S'instruire quitte à en molester
Ceux qui font figures de l'esthète.

Rien ne peux arrêter l'hémorragie
Lorsqu'il s'agit d'être en veine.
En locomotive, à en perdre haleine
Quand le ressenti va de pair
Avec les valeurs qui nous motive.

Diffuser ce remède moderne
En a modifié plus d'un et une ;
Modèle édifié en cette démo.

Et là, en faisant du mot à mot ;
Se satisfaisant de modestie,
Se trouve le mobile travesti.

« Les mots aimants.
Les mots d'amant.
Les mots d'avant
Sont nôtres dorénavant. »

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