Chapitre 2 : Une nouvelle vie

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  Je me nomme Caroline Pitayas. Aujourd'hui, je viens d'avoir dix-huit ans. Je vis seule avec mon père dans le village de Laleu, autre fois appelé Saint-Leu.
Mon père et moi, nous sommes de la classe moyenne. Nous habitons dans un blockhaus aménagé au bord de l'océan. Celui-ci est composé de deux chambres avec un lit, une armoire et une table de chevet ; une salle de bains avec douche et w.c. autonettoyante, une cuisine équipée de la dernière technologie et un salon. La porte d'entrée est blindée et elle possède une reconnaissance vocale et faciale.
À l'extérieur,mon père avait construit un paddock pour nos chevaux. Tous les matins, je m'occupe de mon cheval Dubble avant mes corvées. Mon père, Jean Pitayas, travaille pour la guilde d'Astharoth depuis dix ans. Il veille à ce que tous les habitants respectent leurs lois.

La classe des pauvres est dans l'obligation de procréer la nourriture, les vêtements et l'élevage des animaux. La classe moyenne se consacre à la propreté et à la tenue des villas de la haute société.

Quant à la classe des riches, ils font partie de la guilde. La plupart sont médecins, scientifiques, architectes ou gèrent la sécurité des quartiers de Saint-Paul et de Saint-Denis. D'autres veillent à ce que les lois soient appliquées et ainsi que le couvre-feu. La guilde a instauré un couvre-feu de 18h00 à 7h00 du matin.Personne n'a le droit de sortir à part ceux qui pourchassent les Flamboyants . On les surnomme les Traqueurs.
La guilde d'Astharoth règne sur la Réunion depuis le jour où l'île avait pris son indépendance il y avait une cinquantaine d'années.L'île de la Réunion était devenue l'île de la désunion. De nombreuses personnes s'étaient entre-tuées.

Je fais partie de ces gens qui sont contre la guilde et de leurs pratiques illicites. Elle oblige les femmes à partir de dix-huit ans de servir les fortunés. Elles s'occupent du ménage, des dossiers,et parfois, elles font office de filles de joie.

Aujourd'hui,je vais recevoir mon accréditation. Un coursier doit me récupérer pour m'emmener à mon nouveau travail.
Depuis ce matin, je suis anxieuse. Je fais les cent pas dans ma chambre. J'ouvris la porte de mon armoire une dernière fois pour me regarder dans la glace. Ma chevelure rousse est coiffée en un joli chignon. Je porte une combinaison couleur argentée aux longues manches et une paire d'escarpins assortis à la tenue. Mes yeux émeraude sont mis en valeur par du maquillage vert.

Soudain,j'entends la voix grave de mon père :

—Caroline, le coursier est arrivé !

—Je suis prête ! J'arrive tout de suite ! lui hurlais-je en fermant la porte de l'armoire.

  Je me dirige vers la sortie.Je traverse le couloir et en arrivant dans le salon, mon père me complimente :

—Tu es magnifique, Caroline !

  — Merci, papa ! le remerciais-je gênée.

— À présent, tu es une grande fille. Tu rentres enfin dans la vie adulte. Tu vas faire ton entrée pour la première fois dans le monde du travail. Aujourd'hui, c'est un grand jour pour nous. Je compte sur toi pour faire honneur à notre famille. Me dit-il en me prenant dans ses bras.

Son étreinte dura deux secondes. Puis, il me relâche. Ensuite, je m'avance vers le capteur. Je place mon visage contre celui-ci.

—Caroline Pitayas, la porte est ouverte ! Retentit une voix magnétique.

Instantanément, la porte blindée s'ouvre.

  À l'extérieur, je vois un jeune homme qui m'attend sur un scooter aéroplane. Il est doté de deux ailes placées de chaque côté. Le garçon a une jolie peau métissé, son crâne rasé et son regard noir intense lui donnent un air de mauvais garçon. Il est de taille athlétique. Il porte un pantalon couleur sable. Il vient des quartiers pauvres.

  — Bonjour, je me nomme Yohan Hoareau. Je suis ici pour vous emmener à votre nouvel emploi. Vous allez travailler pour monsieur Turpin. C'est un architecte. Allez monter !                                                 Je m'avance vers sa moto. Yohan me tend la main pour m'aider à escalader sa bécane.

  Une fois assise derrière lui, il allume le moteur. Je me cramponne contre lui pour ne pas tomber.

  — Êtes-vous prête ? Me demanda-t-il.

— Oui.Où monsieur Turpin habite-t-il ?

  — À la Baye de Saint-Paul. Accrochez-vous bien. C'est parti !

Sur ces mots, le jeune homme augmente la vitesse. Arrivez à soixante kilomètres-heure, il prend son envol. La montée est à pique. Je ferme les yeux pour éviter de regarder en bas.

Une pensée me parvient à l'esprit. Une nouvelle vie est sur le point de commencer.

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