Semaine 10 : (3 au 9 décembre 2018)

2 minutes de lecture

— J’ai passé le début de la vidéo. Là, je m’écroule et tu prends ton téléphone. lança Sébastien

 Sarah avait les yeux rivés sur l’écran et en se voyant vomir, elle esquissa une moue de dégoût.

 En silence, durant de longues secondes, ils se regardèrent gisant dans leurs dégueulis, et lorsque la caméra s’éloigna du trépied, le cœur de Sarah s’emballa.

 Durant un instant, elle crut à la présence d’un intrus, mais les mouvements étaient fluides, délicats, sans secousses. Le caméscope lévita pour s’arrêter contre le plafond, dans un angle du studio, et lentement, ils se levèrent tel des pantins articulés.

 Après quelques pas, Sarah se figea comme une statue de pierre. Quant à Sébastien, en chancelant, il se dirigea péniblement vers le lit, puis fouilla dans le meuble de chevet. Brusquement, il referma le tiroir, et muni d’un gros marqueur, à pied joint, il sauta sur le plumard.

 Possédé, il se mit à dessiner frénétiquement sur le mur et en moins d’une minute le canard effrayant fut achevé.

 Sébastien descendit du lit et agenouillé face à l’œuvre, il répéta d’une manière monocorde :

— Punis-moi, Grand Canard !

 Somnolente, Sarah quitta temporairement le champ de la caméra et rapidement, elle revint armée d’un martinet.

 En s’approchant de Sébastien, d’une voix rauque, elle cria :

— Je vais te châtier !

 Assise sur le canapé, Sarah se vit en train de fouetter son mec sans ménagement.

 Pour la jeune femme les images étaient difficilement soutenables et lorsque des coups de pieds fusèrent, honteuse, elle tourna la tête.

En caressant la nuque de sa bien aimée, Sébastien murmura :

— Chérie, je t’en veux pas ! Tu étais possédée. Et regarde, toi aussi, tu as été punie par le Grand Canard.

 Sarah hésita plusieurs secondes avant de zieuter la vidéo, et quand elle releva la tête, elle fut sidérée.

 À quatre pattes, pantalon et culotte baissés, au côté de son homme, elle criait :

— Oh, Grand Canard ! Je n’aurai pas dû te provoquer en mangeant du magret ! Je réclame ma pénitence.

 D’une voix caverneuse Sébastien déclara :

— Ainsi soit-il !

 Puis malgré lui, il leva sa main et frappa énergiquement le postérieur de sa bien aimée.

 Durant plus d’une minute, les fessées se succédèrent. D’un coup les deux amoureux s’écroulèrent au sol, et la caméra plana pour se poser à proximité de Sébastien.

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