Wayne III

13 minutes de lecture

           WAYNE

- Hélène Provencher ? L’aînée du groupe ?

Romélie hocha la tête, une petite moue au visage, et appliqua la pulpe de son doigt sur la case de vérification d'empreinte qui venait de s'ouvrir devant elle, changeant mes accréditations pour me permettre d'accéder à toutes les données pertinentes dans le cadre de mon enquête.

Des trois dossiers concernant les autres membres de l'équipe de la suspecte, seul celui de la jeune Française susnommée tripla d'un coup de volume, et comme d'habitude je fus vexé de réaliser que malgré ma relation privilégiée avec ma patronne, j'étais toujours tenu à l’écart de bien des secrets. Compte tenu de mon rôle, je trouvais cela handicapant, mais je n'eus pas le temps de l'exprimer que Cléos avait déjà pris les devants, son agaçante et impressionnante perception de l'influx m'enlevant ainsi régulièrement les mots de la bouche.

- Non. Tu n'avais pas besoin de savoir ces choses pour assurer ma protection. Laisse leur boulot aux autres, Wayne. Surtout que, étrangement, tu ne t'offusques pas de ne pas être au courant des secrets de notre sécurité réseau, hein ?

Elle m'adressa un sourire moqueur mais j'étais trop agacé pour me laisser amadouer.

- Mais bien entendu que je m'en tamponne des bidouilles mises en place par Rena. Mais là, on parle de gens. De personnes en chair et en os qui pourraient t'en vouloir de toutes ces manigances. Je voudrais juste pouvoir être sur mes gardes quand il le faut.

- Et tu ne penses pas que ta méfiance aurait compliqué la tâche d'Hélène ? Ne va pas me faire croire que tu n'aurais pas tenté de la contacter pour avoir des informations sur la jeune Habstock.

Mon silence contrarié fit office de réponse. Elle n'avait pas tort mais cela me restait quand même en travers de la gorge. Ma frustration muselée m'encouragea à me pencher sur le dossier numérique d'Hélène Provencher et je ne pris qu'une dizaine de minutes à en parcourir toutes les pages sous le regard patient de mon employeuse. Mon ton quand je repris la parole était empreint de sarcasme :

- Une relation « saine » avec la Pioneer, tu disais ?

Elle leva les yeux au ciel en quittant sa chaise, venant s'appuyer directement contre la table à côté de moi. Elle était si près que je pouvais sentir la douce odeur fruitée et discrète de son parfum me caresser les narines, mais cela ne me gênait pas le moins du monde. J'appréciais que Cléos se montre familière avec moi, mais cette proximité n'avait jamais été entachée de quoi que ce soit qui aurait pu s'apparenter à de la tentation. Elle était superbe, c'était une évidence, mais les seuls sentiments que j'étais apte à ressentir à son égard se limitaient à un respect bienveillant, une affection amicale et une confiance stratosphérique.

Cléos Romélie était une femme, certes, mais c'était Cléos Romélie avant tout.

- C'est pour ça que je t'apprécie, Wayne.

Impossible de savoir si elle faisait référence à ma pique sarcastique où si elle avait encore lu en moi comme dans un livre ouvert et je n'eus pas le temps de me poser plus amplement la question qu'elle reprenait déjà la parole :

- Je veux bien être bienveillante et optimiste, mais pas crédule. Bien sûr qu'une jeune fille rejetée par Cinis ça paraissait louche, et je n'allais pas laisser entrer un potentiel loup dans la bergerie sans prendre des précautions.

- Ah maintenant tu compares tes employés à des moutons ? Bien, Cléos, chapeau bas.

Elle souffla du nez.

- Tu m'as très bien comprise, Wayne. Il fallait un chaperon et Hélène était parfaite pour cette tâche. Grant me l'avait vendue comme l'un de ses meilleurs éléments et elle a effectivement rempli son rôle de surveillance avec brio.

- Oui, clairement. Elle est même allée « au plus près » de l'info à ce que j'ai pu lire dans ses rapports. On repassera pour le politiquement correct.

Un léger mouvement de menton de ma part amena le regard de mon employeuse sur l'un des fichiers où la jeune Provencher informait son superviseur de l'intimité qu'elle avait instaurée avec sa cible. Une grimace déforma un instant son visage et un soupir légèrement coupable lui échappa.

- Je ne peux pas avoir l’œil sur tout ou même brider les méthodes qu'adoptent les sbires de Grant.

- Sbires, carrément ?

Cette fois, elle s'agaça un peu, se redressant pour retourner s'asseoir sur son siège, sous le regard égal d'Emia qui se tenait toujours derrière moi, attentive et silencieuse.

- C'est bon, Wayne ? On peut continuer ou tu as encore d'autres remarques à faire sur mes abus de langage ?

- Désolé, mais j'émettrai toujours des réserves sur le bien fondé de la branche que Baël administre. Je comprends que ce soit nécessaire pour un tas de raisons mais j'essaye juste de souligner qu'il ne faut pas que ça ouvre la porte à de trop grosses dérives, Cléos... J'ai confiance en ton jugement, mais j'ai juste peur que parfois la fin justifie des moyens qui finiraient par te salir les mains...

Je n'avais pas aimé le ton presque suppliant que ma phrase avait fini par adopter, mais cela eut au moins le don d'abattre un silence pensif sur la conversation. Ma patronne fixa la table un long moment, les bras croisés, avant de doucement les décroiser, posant ses mains sur ses accoudoirs et relâchant ses épaules dans un soupir.

Mes mots avaient fait mouche.

- Je sais, Wayne. Je ferai attention. Merci de ta franchise, comme d'habitude...

Cela signifiait « désolé de m'être agacée » mais il était inutile d'être plus explicite, je l'avais compris. Un sourire de ma part vint clore le débat et le sujet principal reprit sa place dans notre conversation.

- Donc elle surveillait Lys Habstock depuis son incorporation à son équipe, mais de ce que j'ai pu lire dans ses rapports elle n'a jamais rien repéré de suspect et la jeune Habstock a toujours filé relativement droit... Même si visiblement, c'est quand même un élément à problème, la vache, une quinzaine de bagarres ? Cette fille est une teigne.

- Effectivement, elle est assez compliquée à cadrer. J'avais mis notre meilleure psychologue sur le coup et je me retrouve avec un arrêt maladie longue durée sur mon bureau deux semaines plus tard. Encore pire avec Liebherr, qui est quand même réputé pour être l'un des instructeurs les plus droits de la fondation. Je te passe les détails, mais j'ai été obligée de lui mettre un blâme.

- A Lys ?

- Non, Wayne. A Liebherr. Il est carrément venu m'avouer qu'il avait échoué sur le plan déontologique et qu'il méritait d'être viré.

Elle secoua la tête avec une mine désespérée et je compris qu'il était inutile de creuser plus loin concernant Liebherr. Lys était clairement une jeune femme problématique, mais ce que je lisais jusque-là penchait clairement en faveur de son innocence dans l'enquête en cours. Je me permis donc de phraser à nouveau mon incompréhension :

- Et donc si la surveillance d'Hélène n'a rien donné, pourquoi me demander d'enquêter sur Lys Habstock ?

L'index de mon employeuse vint tapoter pensivement la photo de la jeune Habstock, comme si elle tentait de percer de son ongle les secrets de la pionnière.

- Justement pour les même raisons qui la rendent problématique. Elle est maline, imprévisible et douée. Je ne peux pas écarter la possibilité que quelque chose ait échappé à Hélène. De plus son Âme-I touche le mental, même s'il n'est que de catégorie C. Et la disparition de son équipe qui tombe étrangement maintenant... Je trouve que ça fait suffisamment de coïncidences pour justifier qu'on gratte un peu la surface.

Un frisson désagréable me parcourut. J'avais horreur des Âme-I qui impactaient le cerveau, quelle que soit leur puissance. Je parcourus rapidement le dossier de Lys pour m'attarder sur la page traitant de sa fameuse aiguille, les sourcils froncés en une expression concernée.

- On est sûr qu'elle n'a pas simulé les limites à l'étendue des capacités de son Âme-I ?

- Adélaïs a elle-même testé l'aiguille. Devant moi.

La réponse me tranquillisa.

La quinquagénaire était l'une des deux seules personnes au monde aptes à faire usage de l’Âme-I d'une tierce personne grâce à sa propre Âme-I. Douter une seule seconde de sa fidélité vis-à-vis de Romélie ne m'aurait jamais traversé l'esprit tant j'avais vu la passion qui habitait son regard quand elle parlait des pionniers et de la fondation, et son expertise tout comme son sérieux n'étaient plus à prouver.

Quelques minutes de plus passées à parcourir les documents concernant Lys Habstock suffirent à me dépeindre un tableau assez clair de la jeune femme. Il s'agissait d'une écorchée vive qui cachait ses traumatismes et sa sensibilité sous une dose indigeste de sarcasme, d'ironie et d’agressivité passive. Une vieille adolescente à la cuisse légère et dont l'acidité devait étrangement plaire puisqu'elle accumulait visiblement les conquêtes au sein de la Pionneer, même si...

Un glissement du doigt me renvoya à la première page de son dossier, sur cette photo récente qui offrait à mon regard les lignes aiguës d'un visage abîmé.

Elle n'était pas belle. En tout cas, pas “belle” au sens aseptisé du terme. Sa tignasse mal entretenue d'un blond délavé arrivait à peine à éclaircir la mine sombre qui se cachait sous les mèches rebelles et la prise de vue ne la mettait clairement pas en valeur, l'interdiction de sourire ne devant pas aider à égayer ce faciès déjà peu avenant.

Je me permis de la dévisager longuement, notant la crispation omniprésente dans sa mâchoire, ses sourcils noirs aussi fins que hirsutes s'arquant comme s'ils jugeaient avec dédain les choix de vie du monde entier, son nez qui me semblait très légèrement aquilin bien que cela ait pu être due à un jeu de lumière malheureux et son petit morceau d'oreille manquant. Elle avait opté, le jour de la prise de vue, pour une sorte de pullover léger qui dénudait ses épaules osseuses mais solides, vierges de toute bretelle de soutien-gorge et qui laissait donc à l'imagination le soin de décider si une brassière se cachait sous les mailles carmins. Ma réflexion à ce propos me parut un peu tendancieuse pour quelqu'un de désintéressé et je dus jeter un œil plus global à l'image avant de comprendre pourquoi.

Elle n'était peut être pas belle, mais chaque centimètre de ce qu'elle dévoilait suintait d'une luxure désinvolte, quasi oisive, qui éveillait des instincts primaires faciles, des élans gourmands presque animal. Cet étalage de peau qui s'offrait à mon regard n'avait rien de précieux ni de personnel pour elle et je m'en voulus de ne pas l'avoir compris au premier regard.

Quelle que soit la façon déviante et malsaine dont elle avait été élevée, la jeune Habstock n'avait jamais été propriétaire de son corps. On le lui avait prêté. C'était un outil.

Contrairement à l'image à laquelle m'avait habituée Jésabel qui n'y était rentrée qu'une fois adulte, j'avais devant les yeux un pur produit de Cinis.

Un tableau de maître, tracé pour nuire puis abandonné aux crocs de la morale.

Mes yeux quittèrent sa clavicule sur laquelle j'étais resté fixé un peu trop longtemps à mon goût pour retourner sur son visage, sur ce regard gris sombre dans lequel luisait une étincelle désabusée qui me faisait froid dans le dos. Elle était abîmée mais pas émoussée, et les individus qui semblaient n'avoir plus rien à perdre ne m'inspiraient jamais confiance.

Je me permis une grimace avant d'enfin autoriser mon attention à se braquer sur ce qui tentait d'attirer férocement mes pupilles depuis le début de mon examen tel un aimant surpuissant.

Irrégulières, profondes, évidentes.

De longues et larges déchirures couraient des commissures de ses lèvres pour danser sur ses joues tandis qu'une autre, plus fine, venait souligner son œil droit, pointant vers la virgule pâle qui prolongeait le morceau manquant à son oreille.

C'était déstabilisant, captivant, omniprésent mais pas forcément laid.

- D'où lui viennent ses cicatrices ? Une descente qui s'est mal passée ?

- Non. Sa mère.

- Ah. Joyeux.

L'échange de mots était resté neutre. Il était évident que ce genre de drame me révoltait mais un maximum de recul incombait à l'étude d'une suspecte. L'empathie attendrait.

La matinée se résuma essentiellement à moi parcourant chaque dossier avec attention, Cléos répondant quand elle le pouvait à mes interrogations ou commentant mes hypothèses et Emia s'assurant d'occuper l'espace derrière ma personne sans ciller. Je voyais les heures défiler sur l'horloge électronique de la table tactile et les premiers signes d'ennui de la part de mon employeuse ne tardèrent pas à apparaître.

Ses soupirs de plus en plus réguliers. Ses coudes se posant sur la table et ses joues venant se lover dans ses mains. Son regard suppliant que je connaissais par cœur et qui m'implorait silencieusement de poursuivre mes réflexions et mes recherches plus tard de mon côté et de plutôt m'occuper d'elle.

Et comme d'habitude, je ne pus que craquer, enregistrant les données sur mon espace personnel avant de la fustiger d'un regard faussement désespéré.

- Tu es censée être ma patronne. Tu sais, celle qui me fait travailler, pas qui celle m'en empêche. Et accessoirement, on enquête quand même sur des tentatives d'assassinat qui te visent littéralement. Tu ne penses pas que ça mériterait de faire preuve d'un poil plus de sérieux, ce coup-ci ?

Un sourire tout sauf coupable me répondit et je ne pus que me masser l'arrête du nez en reprenant, vaincu :

- Bon. De quoi tu as envie de parler ?

Je la savais en réalité sérieuse et appliquée. Cléos Romélie laissait rarement les choses au hasard et ne s'autorisait ce genre de frivolités insouciantes que lorsqu'elle considérait avoir les choses parfaitement sous contrôle. J'en concluais donc qu'elle accordait en réalité très peu d'importance à cette enquête et que les menaces qui planaient sur elle lui semblaient dérisoires. Elle ne mettait le comité de sécurité en branle que pour donner le change devant le reste de la fondation et du monde.

Qu'elle ait tort ou raison de penser ainsi importait en réalité peu. Elle comptait sur moi pour m’inquiéter à sa place si je considérais que cela en valait la peine.

Je considérais que cela en valait la peine.

En revanche, rien ne m'obligeait à faire peser ces préoccupations sur elle. Cléos avait déjà bien assez de choses à gérer.

L'intéressée s'étala presque entièrement sur la table en minaudant d'un air plaintif délibérément surjoué :

- Mais c'est looooong. Et pas un seul des agresseurs n'a réussi à m’égratigner... et je te rappelle que pour deux d’entre eux, je m'en suis sortie toute seule !

C'était juste une remarque insouciante pour souligner qu'elle était bien au-dessus de ces attaques qu'elle jugeait presque puériles, mais cela eut le don de remuer la culpabilité que je couvais depuis les événements en question qui avaient eu lieu durant l'un des rares congés que je m'étais accordés. Elle dut remarquer la légère tension qui s'était installée dans mes épaules, car elle reprit rapidement, glissant sur la table pour revenir vers moi, une moue navrée au visage.

- Wayne, tu n'es pas un simple garde du corps... Certes, ma sécurité t'incombe, mais tu as des équipes pour ça, des gars entraînés qui font très bien leur boulot et tu les diriges avec une main de maître. Donc arrête de te comporter comme si c'était toi qui devais être là à chaque instant pour prendre je ne sais quelle balle à ma place.

Mon grincement de dents fut autant lié au fait qu'encore une fois elle frappait juste qu'au fait que je ne pouvais pourtant pas m’empêcher de fonctionner ainsi.

- C'est pour ça que tu insistes de plus en plus pour que je descende sur Lula ?

- Non, c'est pour ça que j'insiste de plus en plus pour que tu vives des choses différentes dont je ne sois pas forcément le sujet principal. Je sais pas quoi, franchement, Wayne tu fais d'autres choses de tes journées à part t'assurer que je sois protégée ?

- C'est mon boulot...

- C'est ton boulot jusqu'à 19h30 ! Après tu es censé vaquer à d'autres occupations. Non pas que je serais choquée ou vexée que tu penses à moi la nuit, mais j'ai peur que ce soit réellement le cas et que ce ne soit même pas pour les bonnes raisons.

La plaisanterie ne m'avait pas amusé. J'étais même un peu mal à l'aise qu'elle ait pu suggérer que puisse s'inviter dans mes nuits la moindre pensée lubrique à son propos.

- N'importe quoi. J'ai le droit de réfléchir dans mon lit et en plus je sors parfois. Je vais à l'Apoptose. Je bois un verre.

- Seul. A cent vingts mètres maximum de ton lieu de travail. Je continue ?

Un grommellement m'échappa tandis que je me renfrognais au fond de mon siège. Cléos leva un instant le regard vers Emia, l'air hésitante, avant de reprendre d'un ton plus doux.

- Et Jésabel ? Tu n'as pas essayé de la revoir un peu en dehors du boulot ? De ce que tu m'avais raconté, le courant avait l'air de bien passer entre vous.

- C'est- Tu m'encourages à aller fricoter avec l’ennemie, maintenant !?

Le ton outré de ma réponse fit naître un léger amusement sur ses lèvres, me faisant encore plus regretter de lui avoir avoué un jour que celle qui me servait de contact chez Cinis était, et je me cite, « intéressante ».

Intéressante dans ma bouche se traduisait plutôt par « une humaine qui jouit d'assez de profondeur pour me donner envie de lui parler ». Mais Cléos avait visiblement décidé de l'interpréter comme « une humaine avec qui je souhaiterais entretenir une relation plus qu'amicale », alors que Jésabel n'était même pas ce que j'aurais pu qualifier comme une amie. Elle l'avait été autrefois, mais certains choix et certains événements avaient rendu la chose ambiguë.

- Je n'ai pas dit ça. Mais tu vas devoir la revoir, n'est-ce pas ? Pour cette enquête. Enfin, tu peux utiliser l’enquête comme bonne raison pour la revoir...

- Cléos ! Cette femme ne m'intéresse pas !

- Ou alors tu te voiles la face. Tu as son numéro, non ?

- C'est pour le travail !

- Tu l'as vue nue.

- Elle est toujours nue !

La conversation tournait à la farce. Ma patronne prenait un malin plaisir à me faire marcher, et moi comme d'habitude je courais. Mais je m'y laissais volontiers prendre quand cela me permettait de contempler le rire dans son regard lumineux et quand cela nourrissait l'un de ces rares moments de liberté, l'une de ces rares secondes où elle n'était pas le visage de l'une des plus grosses organisations au monde.

J'étais heureux de pouvoir l'épauler, comme j'avais épaulé sa mère.

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