Un samedi en famille, à la maison 

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Tom

Dis maman, qu'est-ce qu'elle veut dire cette phrase : « Si l'homme était une femme comme les autres ? ».

Sylvie

— Tom, pour la centième fois, je n'aime pas que tu lises par-dessus mon épaule ! Il faut que je termine d'écrire cette histoire. Va demander à ton père, cela le distraira de sa télé.

Tom va rejoindre son papa au salon

Tom, faisant les yeux doux

— Dis papa, s'il te plaît, tu peux m'expliquer ce que veut dire cette phrase : « Si l'homme était une femme comme les autres ? ».

Paul, concentré devant la télé

— Ça va pas recommencer ! C'est ta mère qui t'envoie pour me gâcher mon match ? Écoute Tom, tu sais à quel point je t'aime. Mais qu'est-ce qu'on avait dit ? Buuuuuut ! Bien joué les mecs ! Tu vois Tomy, comme dit Michel Platini, les allemands quand ils sont mauvais ils vont en finale, quand ils sont bons ils gagnent !

Tom, en pleine réflexion

— Qu'il ne fallait jamais que je te dérange pendant un match de foot ?

Paul

— C'est bien Tomy, tu es un petit garçon intelligent. Maintenant va voir maman, tu vois bien que papa est occupé.

Tom retourne voir sa mère, en traînant les pieds.

Tom, boudeur

— Maman ! Papa dit qu'il est occupé et en plus il parle à la télé. Ça veut dire quoi « Si l'homme était une femme comme les autres ? ».

Sylvie

— Papa est occupé... Dis lui que sa secrétaire est au téléphone, tu vas voir qu'il va se rendre disponible comme par magie. Non, mon chéri, maman plaisantait, je vais t'expliquer. Cela signifie juste que l'on pourrait partir du principe que l'homme et la femme sont deux êtres égaux.

Tom

— Pourquoi ? C'est pas le cas ?

Sylvie

— Et non, mon bébé. Je vais te donner quelques exemples. À la maison qui gagne le plus d'argent, papa ou maman ?

Tom

— C'est toi !

Sylvie

— Non, mon Tomy. Pourtant, on travaille tous les deux dans la même société, on a exactement le même niveau d'études pour des postes équivalents mais papa gagne cependant plus que maman.

Tom

— Mais c'est pas juste ! Et pourquoi d'abord ?

Sylvie

— Ça, j'aimerais bien le savoir. J'imagine qu'ils doivent partir du principe que les femmes sont avant tout des mères et qu'elle doivent s'absenter plus souvent de leur travail.

Tom

— Mais c'est normal ! C'est vous qui faites les bébés ! Sans les mamans, y aurait pas d'enfants !

Sylvie

— Tu as raison, mais je ne crois pas que notre directeur le voit sous cet angle. Dans une entreprise tout est question de rendement, de productivité. Les mamans sont peut-être moins disponibles. Rappelle-toi, à la crèche qui venait te chercher quand tu étais malade ? Qui passait des heures chez le pédiatre à attendre que notre tour arrive enfin ?

Tom

— Nous deux !

Sylvie

— Qui a demandé à avoir tous ses mercredis de libre pour t'emmener au foot, à la natation et aux goûters d'anniversaire ?

Tom, tout sourire

— Ma maman chérie !

Sylvie

— Et qui rentre tard le soir, en ayant l'impression de ne pas faire de bruit, après avoir dîner avec ses soi-disant clients ?

Tom, sérieux

— Ça, c'est papa !

Sylvie

— Et bien voilà mon Tomy, tu as tout compris.

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