Pour comprendre

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Je suis dans mon lit, il est tard, mais je rêvasse en regardant ma chambre, les murs ornés de poster de princesses, de dessins et de photos, c’est mon univers et puis je n’ai que 12 ans. Mon esprit est ailleurs car demain est un grand jour. Demain je rentre à l’école secondaire, je vais dans une école que j’ai été visité aux portes-ouverte…

C’était le 1er mai 2010, cette école s’appelle « St-Luc », en arrivant ce jour-là, je suis restée planté là pendant une bonne dizaines de minutes avec des yeux comme des soucoupes tellement l’immensité de cette école m’émerveillait. J’ai passé le porche et me suis retrouvée dans la cours principale, un chemin de gravier surmonté de deux terrains de verdure de chaques cotés. J’ai marché dans cette immense cour jusqu’à l’entrée, une grande porte en bois, cela ressemblait vraiment à un décor de cinéma. Je suis entrée dans cette école et je suis restée bouche bée devant cette architecture magnifique. Je me suis laissé emportée dans les couloirs et les classes qui ce jour-là, était vidée de leurs chaises et tables d’école pour laisser place aux dessins et créations des élèves, car oui cette école est une école d’art c’est cela qui m’a attirée principalement car j’étais une élève moyenne dans les cours généraux, j’étais plutôt dissipée car ça ne m’intéressais pas donc je voulais exprimer ma créativité et enter dans cette école pouvait me permettre cela. Ce jour-là, j’ai directement su en passant ce porche que je voulais étudier la. Il y avait juste quelque chose qui retenais mes parents, l’internat. J’habitais à 1h30 de l’école et si je voulais aller à celle-ci, j'étais obligée d'aller à l’internat. Moi cela ne me gênait pas, j’étais très indépendante mais ma maman avait peur de laisser sa petite fille de 12 ans loin d’elle. Ceci-dit après avoir parlé longuement avec une des professeurs qui l’a rassuré, ma maman à accepté de m’y inscrire. Et voilà demain j’entre en secondaire dans cette école merveilleuse, avec un peu de stress mais surtout avec beaucoup de motivation !

Il est 16h du soir et mes parents et moi sommes en route pour l’internat. Car pour la rentrée les internes doivent être à l’internat la veille. Je suis dans la voiture et le stress monte doucement, vais-je me faire des amies ? Vais-je supporter d'être loin de mes parents ? Tout plein de questions ce bousculaient dans ma tête sur le chemin. On est arrivé, nous sommes sur le parking de l’école, ma valise à la main et une boite en carton sous le bras, tout ce dont j’avais besoin était là-dedans. Je me suis arrêter encore une fois sous le porche avant d’entré en me disant « ça y est ! ». Nous sommes montés, l’internat étant au 3ème étage. Nous sommes arrivés dans le couloir, c’était l’effervescence pleins de filles plus grande que moi se pressaient, parlaient avec d’autres gens ou défaisais leurs valises. Je me suis alors avancée vers la porte de la femme qui gérait notre couloir, une femme de taille moyenne aux cheveux gris couper très court et qui parlais fort, j’ai eu peur au début mais poussée par mes parents je lui ai dit d’une petite voix apeurée : « Bonjour madame, je suis Océane, je suis en première année. » Elle m’a alors directement répliqué : « Moi ce n’est pas madame c’est Muriel ou Mumu ! ». J’ai alors fait de grands yeux puis esquisser un sourire, elle m’a tendue les papiers et m’a indiqué ma chambre, j’étais la chambre juste en face de la sienne, elle a alors expliqué à mes parents : « Comme c’est la plus jeune du dortoir et qu’elle est la seule en première, elle est dans la chambre la plus proche de moi. ». Mon sang n’a fait qu’un tour en vue de ce qu’elle venait de dire, j’étais la plus jeune du dortoir !

Je me suis installée dans ma petite chambre, avec mes parents pour m’aider, ensuite j’ai dû leur dire au revoir, et c’est là que je me suis rendu compte que je me retrouvais seule. Muriel m’a alors présenté à une fille de troisième qui était aussi seule et donc nous avons été mangés ensemble au repas du soir. Je me suis endormie ce soir la plutôt rassurée mais quand même inquiète de ce qui allait se passer le lendemain.

J’entends de la musique… J’ouvre les yeux, je réalise que je suis bien à l’internat, il est 7h, la musique provient du couloir, je crois que je dois me lever. Je me lève et me prépare le plus vite possible, à 7h20 la musique s’arrête, je sors alors de ma chambre, en me disant que nous devions être prête, en faite je suis la seule prête dans le couloir. Muriel me regarde alors et me dit « tu sais tu ne dois pas obligatoirement être prête quand la musique se termine, tu as jusqu’à 7h40 ! ». Elle me sourit, je lui souris en retour, elle sort dans le couloir et ferme sa porte de chambre et je vois qu’elle toque aux portes dont les lumières ne sont pas encore allumées. Je me rend alors à la porte de la fille avec qui j’avais mangé la veille, elle s’appelait Cassandra. Elle aussi était déjà prête quand elle m’a ouvert je lui ai alors demandé si elle voulait bien aller déjeuner avec moi, et elle accepta. A 8h, la sonnerie retentie et je suis les gens qui étaient tous devant une porte à attendre. Je vois alors un papier au mur; --les premières et deuxièmes à l’auditorium à 8h20-- c’était donc ça que tout le monde attendait, derière cette porte cela devait être l’auditorium. Quelqu’un ouvrit la porte, un homme élancé, mince, grisonnant nous demanda de nous asseoir. Cette salle était grande, comme un petit cinéma, avec des sièges bleus, un écran de projection et une estrade. Je me suis installé au premier rang. Le monsieur qui nous avait ouvert la porte était en fait le sous-directeur et il fit un discourt en expliquant tout le fonctionnement de l’école et ce que nous avions le droit de faire et ne pas faire, ... Apres une heure d’explication, il nous présenta notre titulaire car il n’y avait qu’une classe de première année. Nous devions la suivre pour aller jusqu’à notre classe on était au 2ème étage juste en dessous de l’internat.

Elle ouvrit une classe de taille moyenne avec des rangées de bureau face à un tableau et une petite estrade où se trouvait le bureau des professeurs. Elle nous demanda de nous installer, mais je vois à la gauche de la classe un bureau seul, donc comme je ne connais encore personne je décide de me mettre à cette place isolé. La professeure se présente, elle est plutôt grande à les cheveux au carré et noir, elle a vraiment un air sévère, c’est la prof de mathématique, et ce sera notre titulaire pour l’année 2010. Je suis un peu déçue car j’ai de gros problème en math, je suis dyscalculique… ça commence mal. Elle nous distribue beaucoup de papiers administratifs, et nous distribue notre journal de classe, je réalise enfin que je suis en 1ère année de secondaire ! C’est dingue !

Tout cela aura duré deux heures, après ça nous avons une récréation. Je décide donc de rester dans le couloir sur le banc juste devant la classe étant donné que je n’ai pas encore d’ami. La récrée me semble longue et on croirait que tous les regards sont braqués sur moi. Je baisse automatiquement les yeux car je ne suis pas à l’aise. Je suis une fille plutôt réservée, je n’ai jamais fait partie des « groupes populaires » à l’école, et je suis une fille très enfantine, j’aime les princesses, les dessins-animés et j’ai un look simple composé d'un t-shirt uni, d'un jeans, de baskets et d’un pull à capuche, j’ai les cheveux mi-long mais je les aient toujours attachés en queue de cheval, et je ne me maquille pas, mais pour moi tout ceci est normal car je n’ai que 12 ans.

La sonnerie retentie et me sort de mes pensées. Une autre prof arrive devant la classe, elle a des cheveux très court noir et un peu en pétard, elle est légèrement plus grande que moi, elle est habillée avec des vêtement pleins de couleurs et porte des petites lunettes ronde tout aussi colorées. Elle nous fait entrer, je me réinstalle à mon petit bureau isolé. Elle se présente et nous dit qu’elle est la professeure d’Art plastique, chouette ! Après avoir expliqué brièvement son cours, elle nous dit : « Voilà, maintenant je vais voir un peu ce que vous savez faire, je vous distribue une partie d’un dessin, vous devez le coloré de la façon que vous voulez et puis nous mettrons en commun pour prendre conscience de tous les styles différents. ». Je reçois un petit bout de papier avec effectivement une partie de dessin, je réfléchis puis me met au travail, sur mon papier j’ai juste deux cadres et un fond blanc, je décide donc de faire un fond de formes géométrique triangulaire et de les coloré dans les tons orangés, rouge et jaune. Une fois terminé, j’appelle la prof pour lui montrer et elle me dit que c’est très original ! Je suis ravie, c’est un très bon début pour moi ! Cependant, je remarque qu’après que la prof m’ait félicité, un garçon de la classe me dévisage en fessant un haussement de sourcil désapprobateur. Je ne comprends pas mais je tourne le regard et fait semblant de rien. Comme ce jour est le premier nous finissons tous à midi, je descends donc au sous-sol et j’attends mon amie d’internat pour manger.

Nous nous installons dans le réfectoire, c’est une grande salle avec des longues tables et des chaises en plastique rouge. Je raconte à Cassandra ma journée, puis écoute comment la sienne s’est passée. Nous passons un bon moment jusqu'à ce que je remarque entrant dans la salle, le garçon de ma classe qui m’avait dévisagé une demi heure plus tôt. Je suis un peu dégouté qu’il soit à l’internat, mais je me dis que ce n’est rien, qu’il a juste voulu faire le malin en classe. Nous remontons à l’internat exceptionnellement ouvert ce midi car la plupart des étudiants ont fini. J’entre dans ma chambre et me met à mon bureau, je sors mon journal de classe de mon sac et me met à le contemplé et le scruté de tout coté. Je reste dans ma chambre, je dessine, j’écoute un peu de musique sur mon Mp3. Ensuite, je vois qu’il est déjà 16h30. Je me rends donc au « bar » de l’internat c’est comme cela que tout le monde l’appel ici, c’est un endroit ou Muriel vend des bonbons et d’autres petits encas uniquement accessibles aux filles de l’internat et c'est là le soir que tout le monde se réuni pour discuter avec Muriel mais aussi à l’autre dame qui surveille la deuxième partie du couloir, le couloir des « grandes », ce sont les filles de 4, 5 et 6ème années qui sont là et ou je serais peut-être plus tard !

Donc je me rend au bar et me sert un petit verre de lait, donner gratuitement par Muriel aux filles de l’internat. Mais je ne reste pas là, car je suis timide et j’ai un peu peur des grandes filles. Je retourne dans ma chambre et les heures passent. A peu près à 21h, je me mets déjà au lit, mais je laisse la porte entrouverte car je n’aime pas laisser la porte fermée.

Le lendemain, c’est une longue journée qui m’attend, nous avons plein de nouveaux professeurs qui défilent. Nous nous présentons à la classe un par un pour chacun d’eux. Et je connais enfin le prénom de celui qui me dévisageait hier, il s’appel Deny. En ce deuxième jour, il s’est déjà fait ami avec presque toute la classe, mais en particulier une fille qui s’appelle Amy et un autre garçon appeler Antonin, ils sont tous plus âgé que moi de 2 ou 3 ans et ils sont déjà ce que j’appelle « les populaires », ils se font remarquer par la classe et les font rire avec des réflexions idiotes, moi la plupart du temp ça ne me fait pas rire. La journée à été normale, mais je suis un peu mal par apport à l’ambiance de la classe qui m’est assez froide. Pendant le reste de la semaine j’ai ressenti toujours cette même pression dans la classe ce qui m’a un peu déçue car étant dans une école artistique, je pensais que les gens seraient moins cruelle et plus ouvert d’esprit.

Aujourd’hui nous sommes vendredi, nous finissons à midi par facilité pour les internes, car certain viennent parfois de très loin. Les dernières heures de la semaine semblent longues mais finissent par passée, il est enfin midi. Je sors de la classe presque en courant car mon train est à 12 :15 ! La gare n’est pas loin de l’école mais il faut traverser le chemin de gravier et puis le chemin de sable et avec une valise ce n’est pas simple. Arriver enfin sur le quai, il est 12 :05 car je me suis vraiment dépêchée ! J’en profite pour regarder un peu les alentours, ce n’est pas vraiment une gare car il y a juste deux quais et les rails entre, avec quelques abris de béton sur chaques quais. Les deux coté sont déjà bien remplis de gens, certains avec des valises d’autres juste leur sac de cours. Et puis mon train arrive, c’est la deuxième fois seulement que je le prends, la première fois j’ai fait le trajet avec maman, mais là toute seule c’est un peu effrayant. Je monte à bord, tout comme presque toutes les personnes qui attendaient. Le trajet est d’une heure, et arriver à la gare je dois encore prendre un bus jusqu’à chez moi. Enfin arrivé, je peux manger et me reposé de mon long périple, car oui à 12 ans prendre le train seule est un véritable parcour du combatant.

Mon week-end se passe bien, entre les mille et une questions de maman et les inquiétudes de papa, il est passé très vite. Je refaisais ma valise le dimanche plus vite que je n’avais eu le temp de la défaire et le Lundi, j’étais repartie pour l’école. J’arrivais à l’internat vers 9h30 le lundi et nous commencions à 10h20, je défaisais donc mes affaires et puis partais dans mon couloir de classe ou je m’assayais à ce petit banc devant ma classe. A 10h, presque tout le monde envahissait les couloirs, puis il arriva, Deny et sa clique, ils se sont assis sur le banc juste en face de moi. Je les regardais mais sans vraiment y prêter attention, quand Deny me fit d’un air dégouté : « Ques’ tu veux toi ?! », moi surprise je haussa les épaules naïvement et je l’entendis entre ses dents murmuré un « Quelle conne ! » et ses amis se mirent à rire de moi juste parce que j’avais malencontreusement eu mon regard vers eux, et là j’ai compris qu'avec lui ça allait être compliqué. Après cette fois là rien ne fut plus comme avant, chaque fois que je croisais leur regard il y avait une réflexion ou un rire à mon égard.

Un jour à l’internat Cassandra et moi avons fait la rencontre de Tristan, un garçon aux airs punk mais d’une gentillesse qui m’a tout de suite plu et nous sommes vite devenu des amis inséparables, c’était comme mon grand frère, il me protégeait et me donnait des conseils. Nos soirs à l’internat, nous les passions souvent à trois à papoter et à se balader dans les couloir de l’école vidé des élèves de la journée et souvent occuper par les internes qui y trouvais un coin pour passer un bon moment de rire et d’échange, mais l’angoisse n’étais jamais loin car Deny étais à l’internat. Heureusement, quand il me croisait le soir il ne disait rien car il voyait que j’étais avec Tristan et Cassandra donc je n’étais plus la petite de 12 ans seule et vulnérable. C'était aussi pour cela que j’aimais trainer avec mes deux amis car je me sentais protégée.

La journée c’était de pire en pire. J’avais droit tous les jours à des insultes plus ou moins directes. Mais je voulais rester forte et je me disais que cela n’allait pas durer ou que quelqu’un un jour allait le remarquer et qu’ils allaient m’aider. A l’internat cependant, j’étais de plus en plus à l’aise, je passais un peu de temp au bar quand je rentrais de l’école, et les grandes filles qui me faisaient peur au début, en fait elles étaient super gentilles avec moi car j’étais le « petit bébé de l’internat ». Je commençais à avoir des devoirs et de petits projets artistiques donc mes soirées étaient moins longues et Cassandra et moi étions plus proches. Parfois nous allions à la « salle de jeu » c’était l’endroit ou les interne fille et garçon pouvaient se voir et jouer à des jeux de société, faire une partie de baby-foot ou de billard, il y avait des fauteuils pour discuter, c’était un chouette endroit appréciés de tous. Un autre endroit où j’allais souvent aussi c’était la salle de cinéma, c’était une pièce non éclairée ou il y avait des petits sièges confortables et un écran avec projecteur ou chaque jour un film était diffusé. Comme je n’avais pas toujours des devoirs j’aimais y aller. Tout ce qui concernais l’internat j’adorais, j’y étais bien, les personnes étaient trop gentilles avec moi et même si j’étais loin de ma famille, j'y trouvais du réconfort.

Les journées passaient et passaient, mais plus le temps passait, plus cela se gâtais avec Deny. En classe je ne me mettais jamais à coter des autres, j'avais un banc à part de la classe près des casiers, où on mettait nos cours et quelques affaires. Un jour, en plein cours, Deny devais accéder à son casier, et évidement j'étais assise au mauvais endroit au mauvais moment. Je travaillais sur le cours quand il me dit d’un ton sévère : « pousse-toi ! » Surprise je recula un peu, pour qu'il puisse y accéder, mais ce n'étais pas assez pour lui, il me poussa moi et mon banc de 20cm en disant « vas-y dégage conne va ! » choquée et ne voulant pas envenimer la situation je ne dit rien. Cependant, la prof l’entendant crier, se leva et lui demanda de se calmer, sans se préoccuper de ce qu'il c'était passer.

Plus tard dans l'année un nouveau est arrivé, un gars aussi plus âgé, un « baba-cool » qui dormait souvent en classe et qui n'écoutait pas grand chose, mais évidement il etait vite de mèche avec le clan de Deny. « Et un de plus » me disais-je. Après cela, les moqueries étaient encore pire, et les bousculades de plus en plus régulière, mais je mordais sur ma chique, car même les professeurs qui le voyais être méchant avec moi, ne disaient rien et ne faisaient rien. Et pire, parfois c'est moi qui me faisais engueulée, parce que je parlais pour essayer de me défendre. Donc au bout d'un certain moment je n'osais plus rien dire, et je me laissais faire. Au cours de l'année, les vieux casiers métallique avaient été changés par de beau casier en bois au fond de la classe, je me sentais donc un peu soulager de ne plus être dans le chemin des autres. J'avais un nouveau casier, plus grand et que je pouvais décorer avec des dessins ou des images. J'avais donc mis une page prise d'un magasine avec Michael Jackson car j'étais fan de lui, je l'avais accroché sur le devant de la porte, toute contente que je puisse décorer mon casier. Malheureusement, ma joie fit de courte durée... Car le jour même après la récrée, en retournant à celui-ci, j'ai cru que mon cœur allait lâcher. La bande de Deny c'était amusée à tagué la photo de Michael Jackson. J'étais en colère et triste. Je n'ai pas osé leur montré mes émotions de peur de me ridiculisé encore plus. Alors je me suis tue, j'ai retiré l'image et je suis allé à la toilette pour pleurer.

Et ces casiers n'allais vraiment pas m'aider, en fait ils ont causé la plupart de mes problèmes, car après l'histoire de l'image, le nouveau de la bande avait changé le code de mon cadenas, je me suis donc ridiculisé quand je suis allé voir la prof pour lui dire que je ne savais plus ouvrir mon casier. L'ouvrier de l'école à du venir pour couper le cadenas. Il me l'a tendu, cassé, et toute la bande s'est mise à rigoler.C'est à ce moment précis, que j'ai vraiment cru que le ciel allait me tomber sur la tête ou que j'allais avoir un arrêt cardiaque et que tout serais fini. Mais le cauchemar ne s'arrête jamais. Mes parents ne savaient rien de tout ce qui se passait mais ils n'ont pas posé de questions quand je suis revenue à la maison et que j'ai dit que je devais apporter un nouveau cadenas. Je ne leur en veux pas, je n'osais pas parler.

Pour la fin d'année, nous avions organisé un tirage au sort afin de s'échanger de petits cadeaux et de faire un petit goûter conviviale. Évidement, j'ai tiré au sort Deny. Je n'en revenais pas, le sort s’acharnait sur moi. Je n'avais pas eu le temps du weekend de trouver un cadeau et j'avais pris un petit bonhomme lumineux qu'on avait à la maison mais qu’on n’utilisait pas, il appartenait à mon papa, je m'en voulais d'avoir pris ça comme cadeau pour mon bourreau. Quand je lui ai offert, évidement il était content et c'était la première fois qu'il me parlait gentiment de toute l'année. Mais le positif c'est que l'année était finie, enfin.

A la rentrée 2011, j'ai été vraiment ravie en voyant que nous étions divisée en deux classe et que Deny était en 2ème B et moi en 2ème A. Cette année là s'est mieux passée, j'avais fait connaissance avec 2 filles très gentille, Sarah et Aurore. C'était devenu mes deux meilleures amies. Et Sarah me protégeais, elle avait la répartie que je n'avais pas pour répondre aux autres. On se confiait tout. La seule mauvaise expérience que j'ai eu cette année la, c'est quand trois garçons de ma classe se sont amusé à mettre une canette dans ma capuche, mais heureusement Sarah est arrivée et l'a retiré en disant aux garçons que c'était des cons. Par malchance, la canette avais coulé dans ma capuche et j'avais dû aller le nettoyer au lavabo chez l'éducatrice qui m'a demander ce qu'il y avait eu. J'ai du expliquer la situation mais elle a juste dit que c'étaient des gamins et qu'il ne fallait pas faire attention à eux. Cependant, c'est la seule fois ou j'ai vraiment été embêtée, je ne croisais Deny que quelques fois dans les couloirs mais a part des regards noir, je n'avais plus à subir ses paroles déplacées.

C'est à partir de ma troisième année que je me suis endurcie.

Ma rentré à l'internat devenais comme une routine, Cassandra était partie, Tristan ne traînais plus avec moi. Donc j'espérais faire de nouvelle rencontre cette année la. Et j'ai eu de la chance. Le soir de la rentrée après avoir soupé, je suis remonté pour retourner dans ma chambre comme d'habitude, mais la porte principale était fermée. Je me suis alors assise sur un banc dans le couloir de l'étage du dessous en attendant. J'ai alors vu une fille à peu près de mon âge qui passais, qui montais, descendais elle avait l'air perdue. Soudain, elle vint vers moi en me demandant « Excuse moi, tu sais ou est l'internat ? » Je répondis alors tout naturellement « Oui, c'est à l'étage du dessus mais la porte est fermée ! » Elle prit alors un air étonné. Je rajoutais « Si tu veux on peut aller à deux chercher quelqu'un ? » Elle hocha la tête et nous partions alors à deux à la recherche d'une éducatrice et en même temps nous faisions connaissance. Elle s'appelait Clara, elle était typé asiatique avec des cheveux noir coupé au carré, elle était simple comme moi, on avait beaucoup de chose en commun et je ne le savais pas encore mais ça allais devenir ma sœur de cœur.

Nous avons passé tout la soirée ensemble, nous avons vu que nos chambres n'étaient pas très loin, et nous avons commencé à traîner ensemble. Nous avons aussi fait connaissance avec Inès, une fille rousse pas très grande et très gentille, toute les trois nous avions des délires à n'en plus finir ! Je me sentais enfin bien et je profitais enfin des moments de joie.

J'étais en 3ème année désormais en section « volume », une section où on travaillait tout en 3D, on faisait des maquettes, de la sculpture,... et tout ça me plaisait beaucoup. En classe j'avais une fille avec qui je m'entendais bien, on n’était pas beaucoup mais il y avait beaucoup de petits clans et dès le début ça m'a dérangée.

Par la suite, j'ai vu que la plupart des petits clans étaient des « populaires » et je me suis mise en garde, pour évité que les cauchemars recommence. Mais je n'allais pas m'en sortir comme sa, ce serais trop facile...

J'avais à nouveau droit à quelques rires, sur ma façon de m’habiller, sur ma façon d'être, on me traitait sans cesse d'« intello » car j'aimais l'école, je travaillais beaucoup et j'avais de très beau points. Ce n'étais pas aussi violent et récurent qu'avec Deny mais tous mes vieux démons remontaient à la surface et cela me rendait vulnérable.

Un jour alors que nous étions en classe à travaillé sur un projet tranquillement, il y a une des filles, Annaïs, qui était assise derrière moi qui tirais sur mes cheveux, plusieurs fois je lui disais d’arrêter mais elle ne m’écoutait pas et ça la faisais rire ainsi que les autres aussi. Le prof, trop occuper avec des filles d'une autre classe, ne se souciais guère de ce qu'il se passait. Après avoir dit pour la 4ème fois d’arrêter, j'ai été prise d'une colère, d'une rage, si forte que je me suis levée et en criant je lui ai dit « Tu me fais chier, fou moi la paix !! » et je suis sortie de la classe en claquant bien la porte. Je me suis assise sur un banc pas loin et je n'ai pas su retenir mes larmes tellement j’étais à bout. Mais juste avant de sortir j'avais vu les visages des autres, choqués. Je me disais alors que j'avais bien réagit. Et après ce jour là, j'ai décidé de ne plus me laissé faire et je n'ai plus eu de problème. Mes 4, 5 et 6ème années ont été vraiment bien, j'ai rencontré des gens super qui pour la plupart sont devenue des ami(e)s, Solenne, Emma.Z, Emma.D,... Et bien sûr j'ai eu ma sœur de cœur à l’internat Clara et ma sœur de cœur à l’école Colombe qui sont resté mes amie durant toutes ces années et qui m'on toujours soutenue et défendue.

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Aujourd'hui, j'ai 21 ans, je vis avec ce passé, je ne me laisse plus faire mais cette expérience à beaucoup influencé ma façon d'interagir avec les autres et d’appréhendé les inconnus. J'ai du mal à faire confiance aux gens et beaucoup de mal à m'ouvrir. J'ai toujours cette boule au ventre quand je pense à Deny ou à ce que j'ai du subir, même en écrivant ces quelques lignes, j'ai l'impression d'être retomber à mes 12 ans comme si ça c'était passé hier. Malgré cela, écrire ces quelques paragraphe pour faire découvrir mon histoire m'ont soulagé. J'èspère que certain prendrons conscience que le harcèlement peu faire énormément de dégat à long terme.

J'ai souvent les larmes aux yeux quand j’entends de jeunes enfants qui doivent subir ça. Si je devais choisir un combat, ce serais celui-ci. Faire en sorte que le harcèlement soit banni et surtout puni, que les professeurs soient informés sur la façon dont ils devraient réagir en cas de harcèlement, et ne pas banaliser les faits, ne pas punir la victime mais s'informer sur ce qu'elle vit au quotidien.

S'il vous plait, si quelqu'un que vous connaissez, même juste de vue, subit ça, aidez-le ou prévenez un adulte et faite-le aider.

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