Textes courts partie VI

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J’ai soudain cru comprendre pourquoi le ciel gronde. Il se pourrait qu’à son tour, il tente de fuir le monde.

J’aimerais écrire tant de beaux mots pour parler de toi, te crier ce que je ressens sur un toit. Te dire que tu as chassé tous mes maux. Mais je peine à trouver, rien ne me paraît suffisant, ni assez puissant pour retranscrire ce qu’il y a dans mon coeur à cette heure.

Et moi je n’avais plus d’espoir. J’ai souvent pensé que ma vie s’arrêtait à cette heure. Je ne trouvais plus de sens si ton essence n’était qu’aller voir ailleurs. Tu piétinais mon coeur, souillais mon âme, et je me soignais à coup de lame. Pourquoi rejeter mon coeur qui ne demandait, qu’à t’aimer encore un peu plus fort. Je trouvais de la sécurité dans la douleur, fuyait un potentiel bonheur. Mais elle est arrivée dans l’équation, elle a conquit ma maison, elle est devenue ma maison.

Effondrée, elle laisse les larmes l’emporter dans des flots éternels. Le sel brûle ses prunelles mais elle continue de pleurer. La douleur est telle qu’elle ne peut s’arrêter. Ses sanglots dévalant son corps frêle ne pourront y remédier. Son coeur est brisé, ses espoirs effondrés, cette vie n’est pas celle dont elle avait tant rêvé.

Je me sens vide, dénuée de sentiments, emplie de regrets acides qui me font regretter le bon vieux temps. Les années se comptent en rides, je veux redevenir un enfant. Me débarrasser de cette routine avide d’économiser les ans. Je voudrais fuir la réalité, réaliser mes rêves, l’occasion de contempler la vie, m’accorder une trêve. Je veux m’arrêter et faire une pause brève, parce qu’un jour tu niais, et le lendemain tu crèves. La mort nous poursuit mais n’est-elle jamais fatiguée ? Elle brise nos envie et nous arrache de notre vitalité, la vie lutte tant qu’elle peut pour nous épargner de notre destinée. Mais la mort fait ce qu’elle veut, elle finit toujours par nous rattraper.

Hurle moi ce que tu n’aimes pas chez moi, pour que je vois à quel point tu m’aimes parce que t’es encore là.

Nos mots étaient maladroits, on s’en servait mal et peut être qu’on les sous-estimait même parfois. On les traitait mal, on se traitait mal. Nos mots ils étaient moches mais nous qu’est ce qu’on était beau.

Je ne me rappelle pas des coups que j’ai pris, mais tes mots lâchés dans la nuit, il me semble que jamais je n’arrêterai de les entendre. Ils vivent en moi et tes derniers mots font échos aux anciens, et c’est interminable et je noie dans nos mots.

T’es magnifique quand tu pleures et que la ville te regarde.

T’es magnifique quand tu veux pas pleurer parce que t’es forte et que je le sais.

T’es magnifique quand tu poses ta tête sur mon épaule et que tu sembles te reposer de tout le poids du monde.

T’es magnifique quand tu ris si fort que j’y vois tes larmes.

T’es magnifique quand tu veux pas montrer, que tu t’attaches, quand tu te caches.

T’es magnifique quand tu fumes et que t’espère que ça ira mieux.

T’es magnifique même quand tu t’en veux.

Je ne te demanderai pas de dernier au revoir, je me souviendrai de ceux qui avaient un lendemain.

De ces nuits plus humides que la rosé du matin, je ne retiendrai que l’amour que je te portais. Pas besoin de ton regard chaque jour pour savoir que je le reverrai.

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