Chapitre V - Sirène
Tu nages dans cet océan où sommeillent mes vives passions,
Mais ta volupté marine fait taire toutes mes frustrations
Et je trouve enfin le courage d’avancer jusqu’à toi.
Souffle coupé,
Je cherche l’oxygène par delà nos émois,
Nos tourmentes passées,
Par delà l’infinie poésie de cet instant
Poignant
Tranchant les profondeurs de cet abîme.
Je pose les armes,
Et j’ose me laisser aller
À faire couler
Mes erreurs, mes regrets, mes luttes acharnées
Au fond de ta cage dorée.
Ta voix m’élève et me délivre
Au bord de tes plages sablées
Où tant de trêves
Nous nous sommes accordées.
Salée est la peau qui brise le silence d’une étreinte,
Sucrée est la bouche qui ne dit rien,
Citronné est le regard qui dit tout
Tout doucement ;
Sirène,
Femme poisson,
Quelque soit ton prénom,
Mon inspiration t’es vouée
Aussi puissante que deux mots prosés sur du papier.
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