10

5 minutes de lecture

Carnet vert page 6

Assise sur son canapé, les jambes repliées sous elle, Emmanuelle reprend le carnet vert et cherche une page. Celle de leur première fois.

J’ai revu Emmanuelle pour la troisième fois en Novembre 2019. Elle m’attendait à mon arrivée à Orly. Malgré nos échanges plus que réguliers par mails, je me suis rendu compte d’à quel point son contact m’avait manqué. Sa chaleur, sa peau. Mes surtout ses lèvres, ses baisers.

Nous sommes de nouveau allés boire un café dans ce que je considère encore aujourd’hui comme Notre café. Main dans la main, souriants tous les deux.

Nous parlions d’amour depuis longtemps maintenant, mais ce jour là, nous pouvions de nouveau l’afficher, et surtout nous le montrer.

Peu de mots ont été échangés dans ce café. Nous ne faisions que nous regarder, les yeux dans les yeux. Et beaucoup de choses sont passées dans nos regards.

Je lui avais proposé d’aller faire du shopping. Elle m’a donc amené dans une galerie marchande proche de chez elle. Me retrouver dans sa voiture, dans cette espace qui lui appartenait, à elle, m’a profondément troublé. Pour la première fois, j’avais l’impression de mettre réellement un pied dans sa vie, d’investir physiquement son quotidien. Cette petite Twingo lui ressemblait tellement. Propre, mais tellement pleine d’elle, je pouvais y sentir son parfum partout.

Nous nous sommes de nouveau arrêtés boire un café dans la galerie. Nous avons discuté de tout et de rien. Je voulais ce jour là qu’elle se sente belle, désirable. Qu’elle se voit comme je la voyais, une femme magnifique, sensuelle, délicieusement excitante. Alors je l’ai entrainée vers les magasins.

Notre premier arrêt fût pour un magasin de vêtements. Je la savais réticente à porter des jupes, ou de robes. Je lui en ais donc fait essayer une dizaine, attendant avec impatience le moment où elle sortait de la cabine, avide de voir ses formes dévoilées par un tissus moulant, ses jambes offertes à la vue par une jupe très légèrement au dessus du genou. Je me suis emplie les yeux d’elle, tellement belle, tellement désirable.

J’ai du batailler un moment, entre gène et éclats de rire de sa part, pour l’emmener à la boutique suivante. Je la voulais en lingerie sexy. J’ai quand même réussis à la faire entrer chez Aubade. Un moment féérique, magique. Habillée de la seule dentelle de ces sous-vêtements, elle était juste sublime. A chaque fois qu’elle ouvrait le rideau pour se présenter à moi, j’avais le cœur proche de l’explosion. Je la désirais follement. Elle rougissait, gênée alors que je l’avais si souvent vu nus en photos. Au quatrième essai, elle m’a entrainé avec elle dans la cabine.

Elle refermé le rideau et m’a longuement embrassé. Frottant son corps contre le mien. A ce moment là, elle ne pouvait ignorer mon envie d’elle.

Elle m’a demandé de lui retirer l’ensemble qu’elle portait. Un nouveau moment de grâce. En la regardant dans les yeux, j’ai passé les bras autour de son torse pour lui dégrafer son soutien-gorge. Sa respiration a accéléré lorsque celui-ci est tombé au sol. Je n’ai pas pu m’empêcher de lui caresser les seins, la faisant gémir doucement. Je les ai embrassés l’un après l’autre avant de m’agenouiller devant elle. Nos regards toujours soudés l’un à l’autre, j’ai lentement fait descendre le tanga sur ses cuisses, dévoilant ainsi son sexe. J’ai alors baissé le regard, et, enivré par la vue de sa féminité et de son désir, je me suis laissé aller à y déposé un baiser.

Elle a posé les mains sur ma tête, tremblante. Puis elle m’a doucement repoussé, m’a fait me relever, et, le regard trouble, elle m’a demandé de sortir.

Elle est elle-même sortie de la cabine quelques instants plus tard, habillée. Devant ma surprise, il restait encore deux pièces de lingerie à essayer, elle m’a souri, et m’a entrainé vers un restaurant.

Nous avons déjeuné léger, d’une salade et d’une part de gâteau au chocolat. Toujours en discutant, jamais de nous. Le repas terminé, alors que nous étions dans la galerie marchande, nous dirigeant vers la sortie, elle s’est tournée vers moi.

Tout le reste de ma vie je me souviendrais de cette matinée, et de l’après-midi qui a suivi. Mais cette instant, ses mots, son gravés au fer rouge dans ma mémoire.

- Je te veux. Je te veux en moi.

Nous avons passé l’après-midi à faire l’amour dans une chambre d’un petit hôtel proche de la galerie. Ce fût tendre, fougueux, délirant.

A notre arrivée à l’hôtel, nous étions tous les deux très excités. Nous sommes sortis de l’ascenseur partiellement débraillés, et dés que la porte de la chambre fût close, nos vêtements ne furent rapidement plus un obstacle à toutes sortes des caresses.

J’ai pénétré Emmanuelle pour la première fois sur le lit de cette chambre d’hôtel. Nous nous sommes unis tendrement, longuement. Tout ne fût que désir retenu et amour avoué. Notre première étreinte charnelle a été un nirvana de douceur, de passion, de caresses.

La suite de nos ébats fût plus torride, sur le grand lit de la chambre, sous la lumière d’un jour de novembre ensoleillé. J’ai pu enfin la goûter longuement, me délectant de son plaisir, prenant le mien à l’emmener vers la jouissance de mes doigts et de ma bouche.

J’ai pu découvrir ses lèvres autour de moi, sa langue, douce et caressante. Le baiser échangé après mon éjaculation, mon goût dans sa bouche, le sien sur la mienne m’a donné l’impression que nous ne faisions plus qu’un.

Les moments qui ont suivis ne furent que fougue et tendresse mêlés. Au-delà de tous ce que j’avais pu imaginer. Voir le plaisir monter dans ses yeux, sentir son excitation dans ses gestes, me repaitre de sa bouche, de la dance de ses seins alors qu’elle me chevauchait. Entendre ses demandes, ses gémissements, ses cris. La sentir se crisper autour de moi, me sentir partir en elle. Ses orgasmes, les miens, nos envolées, belles et intenses, nos descentes tendres et complices.

Je garde de ces instants, de cette journée, un souvenir impérissable qui comble encore aujourd’hui mes nuits de solitude de rêves merveilleux.

A la fin de la lecture de ce passage du carnet vert, Emmanuelle a prit une décision. Elle doit absolument le recontacter. Ce n’est pas normal qu’il soit parti comme ça, quelque chose a du mal se passer pour lui, elle doit savoir. Elle interrogera ce journaliste lors de leur prochaine rencontre.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire GabrielAnge ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0